Un brevet a été déposé cette semaine par l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) et l’université de Tours pour un candidat vaccin contre le Covid-19 dont la particularité est son mode d’administration qui se fait par voie nasale après des essais cliniques positifs sur animaux.
Face à l'éventuelle baisse de la protection vaccinale contre les infections, relate France Info, et du fait que les vaccins s’ils permettent de lutter contre la maladie, n’empêchent pas la circulation du virus, les chercheurs français des deux instituts misent sur cette nouvelle forme de vaccin par spray nasal pour développer chez les patients une «immunité muqueuse».
Cette immunité, explique Nathalie Mielcarek, directrice de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, «est un type d’immunité particulière qui est conférée aux muqueuses notamment par des anticorps immunoglobulines A (IgA). Dans les cas d’une infection virale comme le Covid, cette immunité prévient l’entrée du virus dans les cellules».
Le spray nasal permettrait aux anticorps d’avoir «potentiellement un effet barrière, en empêchant le virus d’entrer». Elle souligne que «ce type de vaccin nasal existe déjà contre la grippe aux États-Unis ou en Grande-Bretagne : il s'agit d'un vaccin pédiatrique à base de virus inactivé, administré aux patients entre 24 mois et 18 ans, et qui marche bien».
L'Organisation mondiale de la santé recense actuellement huit vaccins anti-Covid-19 par spray nasal en phase d’évaluation clinique. S’ils étaient acceptés, ils pourraient «apporter une nouvelle touche à la vaccination» et servir de complément, de «vaccin de rappel pour lutter contre la transmission du virus».