Près de deux semaines après la polémique sur le retrait des tests salivaires rapides des officines, le ministère de la santé vient de trancher en donnant raison à la Chambre syndicale des biologistes. Dans une circulaire publiée ce lundi, le ministère écarte ainsi les pharmacies, en n’autorisant que les laboratoires de biologie médicale, des secteurs public et privé, à réaliser tout type d'examens biologiques de dépistage et de diagnostic de l'infection par le Covid-19.
Cette exclusivité concerne aussi bien les tests de biologie moléculaire, que ceux antigéniques ou sérologiques, indiquent nos confrères du Desk, en relayant ladite circulaire qui dévoile par ailleurs la troisième version du cahier des charges. «Sont ainsi définitivement écartées les pharmacies d'officine qui réclamaient d'effectuer les tests antigéniques rapides», ajoute-t-on.
Dans sa circulaire, le ministère précise que «seuls les tests de dépistage et de diagnostic enregistrés et autorisés par le ministère, conformément au circuit légal de fabrication, d’importation, de distribution et de vente, doivent être utilisés», dans le souci de garantir la qualité et la fiabilité des analyses.
Le ministère de la santé donne également aux autorités sanitaires régionales le pouvoir d’autoriser les cliniques et les cabinets médicaux à effectuer les tests antigéniques ou sérologiques rapides, «si la situation épidémiologique l’exige ou si l’offre de laboratoire publique et privée est limitée».
Quant aux tarifs, «les examens doivent être accessibles aux citoyens en respectant la normalisation des prix des réactifs à usage de diagnostic in vitro et des tarifications des actes fixés par l’administration», note le département.
A rappeler que le Conseil national de l’ordre des pharmaciens (CNOP) a encouragé, lundi dernier, les professionnels à mettre en vente ces «tests d’orientation rapide» à des prix convenables qui prennent en compte le pouvoir d’achat du consommateur marocain».