Alors que la campagne de vaccination continue au Maroc, de nombreux pays commencent à envisager d’injecter une troisième dose de vaccin anti-covid-19, parfois appelée dose booster. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) vient une seconde fois de demander aux pays de suspendre ces mesures, en attendant qu’une partie suffisante de la population mondiale ait eu accès à une vaccination normale.
Si l’OMS rappelle que d’un point de vue «moral et éthique», il n’est pas bon que les pays riches injectent une troisième dose «quand le reste du monde attend sa première injection», relate France Info, l’organisation ajoute maintenant l’argument du flou scientifique sur la nécessité d’un rappel.
En effet, la scientifique en chef de l'OMS, Soumya Swaminathan, a déclaré lors d’une conférence de presse : «Nous pensons clairement que les données actuelles n'indiquent pas que les rappels sont nécessaires. Il faut attendre que la science nous dise quand les rappels sont nécessaires, quels groupes de personnes et quels vaccins ont besoin de rappels».
Malgré cet appel à la solidarité, les Etats-Unis ont annoncé une campagne de booster dose des vaccins Prizer et Moderna fin septembre, conditionnée à l’autorisation par l'Agence américaine des médicaments. La France a opté pour une troisième dose pour les personnes âgées et fragiles cet automne. Au Maroc, aucune décision n’a été prise pour le moment, la priorité étant la vaccination complète de la population face à la propagation de l’épidémie.