Ce mardi, les défenseurs des droits humains au Maroc ont demandé au Royaume de ne pas extrader vers la Chine le Ouïghour arrêté ce juillet et détenu depuis à Casablanca, sur la base d’une notice rouge d’Interpol, notice retirée par l’organisation hier.
L’activiste Ouïghour Idris Hasan risque en Chine de subir une détention arbitraire et des tortures, rapporte Reuters, ce que dénonce les associations.
Khadija Riadi, ancienne présidente de l’Association marocaine des droits humains demande au Maroc «de respecter les conventions internationales contre la torture qu'elle a ratifiée et à s'abstenir d'extrader le citoyen ouïghour vers la Chine où il risque la torture et la détention arbitraire». Il y a une semaine, c’était Amnesty International qui avait demandé à ce que l’activiste de 34 ans soit libéré, face aux risques qu’il encourait.
Hasan, qui réside avec sa femme et ses trois enfants en Turquie où il bénéficie d'un statut de résident pour raisons humanitaires, dénonce régulièrement les atrocités commises par la Chine sur la minorité musulmane Ouïghoure.
L’avocat Marocain de Hasan, Maitre Miloud Kandil a déclaré que la Chine manquait de preuves sur ses accusations, la Turquie par ailleurs a déjà acquitté Hasan trois fois, rejetant systématiquement son extradition. «Chaque musulman Ouïghour est un terroriste potentiel aux yeux de la Chine. Par conséquent son extradition est une violation des lois nationales et internationales», à déclaré l’avocat.