Le Comité pour la liberté d’Omar Radi et tous les prisonniers d’opinion au Maroc a réagi, ce mardi, à la condamnation des journalistes Omar Radi et Imad Stitou, respectivement à cinq ans et 12 mois de prison. Dans un communiqué parvenu à Yabiladi, le comité a dénoncé «la mascarade judiciaire démarrée il y a an à l’encontre» des deux journalistes et un «verdict aussi sévère qu’incompréhensible».
«Ce procès politique et inique a été caractérisé par le maintien en détention arbitraire de Radi depuis un an», poursuit le communiqué, qui avance «les vraies raisons de cette lourde condamnation» d’Omar Radi, décrit comme «l’un des premiers journalistes dans le monde à avoir révélé l’affaire d’espionnage impliquant l’utilisation par les autorités au Maroc du logiciel Pegasus, aujourd’hui objet d’un scandale planétaire».
«Cette condamnation confirme le recul des libertés publiques constatées depuis une décennie. C’est une preuve supplémentaire de la volonté de l’Etat profond de se venger d’Omar Radi, une escalade démarrée depuis décembre 2019.»
Le comité a, par ailleurs, salué l’«immense courage» et l’«abnégation» des familles des détenus. «Nous nous engageons auprès de vous à continuer le combat jusqu’à la libération de l’ensemble des détenus politiques», promet-il en remerciant également les avocats membres de la Défense et les citoyen-e-s et aux organisations solidaires. «Ne nous pardonnerons pas à la justice aux ordres, ne n’oublierons pas les crimes du système politique. Notre mouvement se poursuivra jusqu’à la fin de l’absolutisme et du népotisme dans ce pays», conclut le communiqué.