A Melilla, où presque la moitié de la population est d’origine amazighe, le gouvernement de la ville autonome a créé un Groupe de promotion de la langue et de la culture amazighes. Cette initiative a été lancée par le ministère de la Culture, dirigé par Elena Fernández Treviño, et la Direction générale des relations interculturelles conduite par Rafael Robles, tous deux du PSOE. Le groupe, composé de 60 personnes, comprend sept entités de différents secteurs et institutions, rapporte la radio privée Cope.
Une stratégie de formation à la langue amazighe a également été lancée. «Il s'agit d'une stratégie sans précédent dans notre ville et qui comprend des actions telles que des cours d’Amazigh, des formations de formateurs et des programmes pour l’obtention de reconnaissance académique. Il s’agit aussi d’un Séminaire permanent de langue amazighe et la création de l'Institut d'études amazighes de Melilla», indique-t-on.
D'autre part, le groupe parlementaire socialiste à Melilla a souligné l'intérêt manifesté par d'autres partis politiques après les résultats obtenus jusqu'à présent, qui rejoindront bientôt l’initiative. Le groupe a assuré qu'il s'agit d'un «projet non partisan qui garantit l'intérêt général des habitants de Melilla» en promouvant et en encourageant l'utilisation d'une langue ancienne, qui reste la langue maternelle de milliers d'Espagnols nés à Melilla.
Cope rappelle que l’Amazigh est parlé dans différents pays comme le Maroc, l'Algérie, la Libye, la Tunisie, le Mali, le Niger, l'Egypte, les villes autonomes Melilla et Ceuta et a une forte présence dans des pays européens comme la France, les Pays-Bas et la Belgique.