La productrice marocaine Khadija Alami et le producteur nigérian et fondateur de l’Africa International Film Festival, Chioma Ude, ont annoncé une joint-venture destinée à soutenir les cinéastes africains. Depuis les studios Oasis au Maroc, situés près de l'Oasis de Fint, à 15 kilomètres d’Ouarzazate, les deux producteurs ont également indiquer travailler sur d’autres partenariats, rapporte ce dimanche le magazine américain spécialisé Variety, consacré à l’industrie du spectacle.
Depuis son ouverture en 2015, Oasis Studios ont attiré plusieurs productions cinématographiques, comme «The Way of the Wind» de Terrence Malick, le film d'action américano-marocain «Redemption Day», avec Andy Garcia, et «Baghdad Central» pour la chaîne britannique Channel 4. «Située en bordure du désert, la vaste installation abrite plus de 12 000 mètres carrés de décors construits, un plateau de tournage de 300 mètres carrés, des installations de studio et de post-production et des bureaux de production», décrit-on. Ainsi, les deux producteurs prévoient notamment un laboratoire d'écriture et une résidence accueillant cinq cinéastes marocains et six nigérians, qui chercheront à concevoir et développer des scénarios, ajoute la même source.
Depuis la création de l’Africa International Film Festival, au Nigeria en 2010, Chioma Ude en a fait l'une des principales vitrines du continent pour le cinéma africain. Khadija Alami, qui a coproduit et produit plus de 50 productions internationales, comme «Homeland» de Showtime, «Prison Break» de Fox et «Captain Phillips» de Paul Greengrass, a pour sa part déclaré que le partenariat faisait sens. «Beaucoup d'étrangers ne considèrent pas le Maroc comme pays africain. Mais nous faisons partie du même continent, et nos histoires, même si elles sont un peu différentes, ont une racine qui est la même», a-t-elle ajouté.
Le duo espère que le partenariat encouragera une plus grande collaboration entre les cinéastes africains, qui se tournent fréquemment vers l'Europe et l'Amérique du Nord pour obtenir des financements. Variety rappelle que le Maroc et le Nigeria ont signé un traité de coproduction en 2018.