Le juge d’instruction au tribunal n°7 à Saragosse, Rafael Lasala met davantage de pression sur la ministre espagnole des Affaires étrangères. Il vient de demander au département d’Arancha Gonzalez d’«identifier la personne qui a contacté la section des relations internationales de l'état-major général de l'armée de l'air, et donné des instructions sur le traitement à donner aux passagers» de l’avion de la présidence algérienne ayant atterri le 18 avril à la base de Saragosse, rapporte ce mercredi La Razon.
L’initiative du juge était prévisible, sachant que la ministre de la Défense, Margarita Robles, a décliné toute responsabilité dans les cadeaux offerts à Brahim Ghali à la douane. Il a été, pour rappel, dispensé du contrôle de son passeport.
Lasala demande également à la cheffe de la diplomatie de «l’informer s'il existe dans son département un dossier administratif initié à la suite de l'arrivée à la base aérienne militaire de Saragosse» du chef du Polisario. En cas de réponse affirmative, il exige de lui en envoyer une copie, ajoute la même source.
Le juge adresse également la même injonction au lieutenant général d'état-major de l'armée de l'air. Il lui a accordé un délai de sept jours pour communiquer sa réponse. Lasala veut savoir si toutes les communications avec le ministère des Affaires étrangères sur cette affaire ont été réalisées par téléphone ou par écrit.
La semaine dernière, des médias ibériques ont signalé que Mme. Gonzalez a entouré l’arrivé de Ghali en Espagne par une chape de plomb. Seuls quelques privilégiés au ministères des Affaires étrangères, en étaient informés.