Au même titre que l’Algérie et ses médias, le Polisario continue d’ignorer les dernières déclarations du porte-parole du Département d’Etat portant sur la reconnaissance de l’administration Trump de la marocanité du Sahara.
Dans une interview accordée à RFI le 5 juillet, jour de l’indépendance de l’Algérie, son «ministre des Affaires étrangères», Mohamed Salem Ould Salek, s’est même félicité qu’ «il y a eu des signes» en provenance des Etats-Unis. Et d'expliquer son optimisme par le fait que «l’administration Biden n’a pas confirmé avoir endossé la décision de Trump. La dernière déclaration du département d’État, il y a dix jours, disait justement sur cette question du Sahara occidental qu’il y a une différence fondamentale entre l’administration actuelle et l’ancienne administration de Trump», a-t-il estimé.
Or, si Ned Price a revendiqué, le 9 juin dernier, «une certaine discontinuité entre l'approche que nous avons suivie et que nous avons adoptée par rapport à ce qu'a fait l'administration précédente» sur la question du Sahara, il n’a pas parlé de «différence fondamentale», comme avancé par Ould Salek.
Mieux encore, lorsque le 2 juillet, le même Ned Price a été interrogé par un journaliste sur l’intention du président Biden de réviser la reconnaissance par Trump de la souveraineté marocaine sur la province, le porte-parole du Département d’Etat a répondu que «cela reste la position de l’administration du président Joe Biden, je n’ai pas de mise à jour à vous communiquer» sur ce sujet.
Ignorant cette dernière déclaration, et restant sur la même ligne consistant à ménager Biden, le cadre du Polisario a concentré ses attaques sur l’ancien locataire de la Maison blanche, indiquant que «Trump a violé non seulement les décisions des organisations internationales et de droit international, mais également les intérêts stratégiques des États-Unis».
L’interview de Ould Salek sur les ondes du RFI intervient trois semaines après son passage sur la chaîne France 24, un autre média public français.