L’été s’annonce avec son lot de visites familiales tant attendues par les Marocains du monde, dont beaucoup n’ont pas vu leurs proches depuis près de deux ans, à cause de la crise sanitaire liée au nouveau coronavirus. L’Espagne étant exclue du dispositif de l’opération Marhaba 2021, le port de Sète en France constitue le point de départ de nombreux MRE vers le Maroc. De fait, le service consulaire du royaume en région occitane est plus que jamais sollicité par les voyageurs.
Invitée de l’émission «Faites entrer l’invité» spéciale MRE sur Radio 2M, en partenariat avec Yabiladi, la consule générale du Maroc à Montpelier, Nouzha Sahel a indiqué la présence de nombreuses familles à Sète pour faire le départ par voie maritime. La circonscription de l’Occitanie est, cette année, un carrefour de l’opération. Le consulat à Montpelier, conformément aux instructions royales et en application des décisions du ministère marocain des Affaires étrangères, a ainsi mis en place un dispositif consulaire spécifique pour répondre aux besoins des concitoyens. «Nos préparatifs n’étaient pas limités à cela, dans la mesure où Montpelier est un point de passage des membres de la communauté résidente dans d’autres pays européens», a déclaré la diplomate.
Des services consulaires mobilisés en permanence
«Il y a le dispositif spécial au consulat, avec le prolongement des horaires d’ouverture du lundi au vendredi, de 8h30 à 18h, et une permanence physique de 18h à 20h du lundi au vendredi, tout en restant opérationnels les week-ends et les jours fériés», a-t-elle ajouté. Par ailleurs, un numéro de permanence opérationnel 7j/7 a été mis à la disposition, au niveau du consulat. «Il y a aussi une coordination entre le consulat et les équipes de permanence à l’aéroport et au port», selon Nouzha Sahel.
Au niveau de l’aéroport de Montpelier comme au port de Sète, des équipes consulaires sont mobilisées sur place, afin de veiller au bon déroulement des opérations de départ des MRE et de les accompagner dans toutes les démarches nécessaires, qu’elles soient d’ordre administratif ou humanitaire. Ce travail s’intensifie au fur et à mesure de l’augmentation du nombre de voyageurs et de la cadence des traversées. Depuis le 15 juin, trois vols sont effectués quotidiennement, voire quatre avec les vols de nuit. «Au port de Sète, les équipes et moi-même sommes présentes en permanence et à chaque départ, depuis l’ouverture du guichet jusqu’à l’embarquement et le départ des navires», a indiqué Nouzha Sahel. A chaque départ, il est en effet nécessaire de «s’assurer que tous les concitoyens et leurs véhicules sont bien à bord, avec l’objectif de garantir le meilleur accompagnement et une assistance».
«C’est un soutien de proximité moral et administratif lors des traversées vers Tanger et Nador. Il y a une rotation par jour à partir du port de Sète et une mobilisation constance pour réussir cette opération de grande envergure.»
Rush du mois de juillet
Sur les quinze premiers jours de l’opération, au niveau aéroportuaire à Montpellier, près de 3 600 passagers ont pu entreprendre leur voyage. Au port de Sète, il ont été près de 7 000 passagers, sachant que le mois de juillet sera plus chargé en nombre de voyageurs désireux de passer les vacances d’été et de l’Aïd auprès de leurs familles au Maroc.
«Pour la première semaine depuis le 16 juin, date de la première traversée Sète-Tanger, nous étions sur des navires avec 700 à 800 passagers, pour une fréquence d’un aller par jour. La deuxième semaine, nous étions à 800 à 1000 passagers, pour passer cette semaine à des navires à double-escale, avec deux navires GNV pour une capacité de 1 300 reliant Sète à Tanger et 1 500 concernant les trajets Sète-Nador.»
Aussi, la représentation accompagne des dizaines de milliers de Marocains qui ne dépendent pas de la circonscription, pour venir à bout des contraintes administratives auxquelles les ressortissants en Espagne, en Allemagne en Belgique mais aussi aux Pays-Bas peuvent se confronter à la dernière minute. «Toutes les prestations consulaires et administratives sont répondues», notamment pour palier le manque de documents.
«On est aussi confrontés à des situations où nos concitoyens n’ont par exemple jamais établi de passeport marocain ou de carte d’identité marocaine (…) Même si on n’est pas le consulat de rattache, nous arrivons à résoudre ces problèmes car c’est de notre responsabilité», a indiqué Nouzha Sahel. Pour y arriver, «une coordination entre toutes les équipes consulaires en France et partout ailleurs là où il y a du consulat» s’opère, notamment pour le transfert urgent de papiers ou de dossiers consulaires.
En plus de la région Occitanie, d’autres ports sont accessibles aux MRE, à l’image de celui de Marseille et de Gênes (Italie). Bientôt, le port de Portimao (Portugal) sera relié pour la première fois à Tanger, dans le cadre de l’opération Marhaba. Du point de vue de la mobilisation spéciale du personnel consulaire, elle s'étalera du 15 juin au 15 septembre.