La chambre criminelle de première instance près la Cour d’appel de Fès a décidé, ce mardi, de reporter au 23 novembre 2021 le procès du conseiller parlementaire Abdelali Hamieddine, poursuivi pour «complicité de meurtre de Mohamed Aït Ljid Benaïssa» en 1993.
Une source proche du dossier a révélé, dans des déclarations reprises par les médias, que le tribunal a décidé de reporter la séance en raison de l’absence du témoin unique de l’affaire, Haddioui El Khammar, qui a présenté une requête de report acceptée par la juridiction.
Le 30 mars dernier, les juges ont déjà décidé de reporter l’audience prévue ce jour-là, en raison que la date coïncidait avec le rendez-vous de vaccination anti-covid19 pour les parties concernées. En septembre 2020, la même décision a été prise après l’infection à la Covid-19 d’un des membres de la Cour chargé de cette affaire.
En 2018, le juge d’instruction avait décidé de poursuivre le secrétaire régional du PJD de la région Rabat-Salé-Kénitra. Ancien président du Forum de la dignité pour les droits de l’Homme, Hamieddine a fait l’objet de plaintes déposées par la famille du défunt, la dernière datant de fin 2017.
Mohamed Aït Ljid Benaïssa a été tué dans des violences survenues le 25 février 1993 à l’Université Sidi Mohamed Ben Abdallah à Fès. Ces affrontements, qui avaient opposé étudiants de gauche et islamistes, avaient évolué en course-poursuite dans la ville, avant de se terminer par la mort d’Aït Ljid. Hamieddine a purgé une peine de deux ans de prison entre 1994 et 1996, accusé de «participation à une réunion séditieuse au cours de laquelle sont exercées des violences ayant entraîné la mort».
Sorti de prison, Abdelali Hamieddine a obtenu réparation après avoir saisi l’Instance équité et réconciliation (IER) quant aux conditions de son arrestation et sa «détention préventive».