Le journaliste Soulaimane Raïssouni a été transféré au Centre hospitalier universitaire (CHU) Ibn Rochd, sur ordre de la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) entre ce samedi et dimanche derniers. A la suite de sa perte de conscience, de la baisse de son taux de glycémie et de tension artérielle, il a été dirigé vers le service de réanimation, où des analyses ont conclu que le pourcentage de créatinine dans son sang était de 11. «S’il atteint 12, le patient tombe dans l’insuffisance rénale» qui nécessite une dialyse, a prévenu ce lundi son épouse, Kholoud Mokhtari.
Le journaliste @Raissouni a été transféré à l’hôpital central Ibn Rochd samedi et dimanche, sur instruction du Commissaire Général de l’Administration Pénitentiaire après qu’il ait perdu conscience, la baisse de son taux de glycémie dans le sang et celle de sa tension.
— Kholoud Mokhtari (@KholoudMokhtar5) June 21, 2021
Au 75e jour de grève de la faim, Soulaimane Raïssouni continue d’être poursuivi en état d’arrestation. Auprès de sa défense, il a fait part de sa condamnation des «méthodes de provocation et de harcèlement que le vice-procureur lui a adressé lorsqu’il lui a rendu visite», a indiqué Kholoud Mokhtari.
S’adressant directement au Ministère public «en tant qu’épouse d’un détenu politique», Kholoud Mokhtari a réitéré ses appels pour que son mari soit poursuivi en état de liberté. «Il suffit que mon mari se meurt pour que tout le monde soit complice de son meurtre. N’envoyez pas M. Messaoudi une nouvelle fois car mon mari ne le recevra pas», a-t-elle plaidé.
Selon elle, le journaliste pourrait être de nouveau transféré aujourd’hui à l’hôpital après avoir refusé de prendre du sucre, «à cause des communiqués [de la DGAPR] trompeurs et insultants, en plus des provocations du vice-procureur Messaoudi». «Soulaimane a rencontré sa défense, soutenu par une béquille et par le personnel pénitentiaire», a-t-elle décrit.
La veille, Reporters sans frontières a annoncé que son secrétaire général se déplaçait au Maroc, afin de suivre les audiences de Soulaimane Raïssouni et d’Omar Radi, qui se tiennent le 22 juin.