Le président du Parti populaire, Pablo Casado a réitéré, lundi, son appel au gouvernement Sánchez pour «intensifier» les relations bilatérales avec le Maroc, afin que l'Espagne puisse retrouver «le respect» qu'elle mérite à l'étranger. «Il est nécessaire d'avoir une politique étrangère qui intensifiera les relations bilatérales avec les pays voisins», a-t-il plaidé.
Une position qui rappelle sa sortie médiatique d’il y a quelques jours, appelant à intensifier les relations avec le Maroc pour résoudre la crise et ne pas compromettre la coopération en matière de politique migratoire, de lutte contre le terrorisme djihadiste et le trafic de drogue ou la collaboration dans la pêche ou l'agriculture. Pablo Casado a également rappelé que le PP avait mis en garde contre les tensions avec le Maroc, en qualifiant de «grande maladresse» l’accueil du secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, admis dans un hôpital espagnol sous une fausse identité.
Pour sa part, le président de Ceuta, Juan Jesús Vivas a exhorté l'Espagne, avec l'Europe et ses alliés, à faire «tout son possible» pour avoir de «bonnes relations» avec le Maroc. Egalement élu du PP, il a appelé, depuis Madrid, à «l'effort commun de tous les partis et toutes les institutions» pour soutenir l’Espagne. L’occasion de qualifier de «défi» et de «geste d'hostilité inacceptable», l'arrivée massive de migrants en provenance du Maroc.
Bien que les relations entre les pays puissent traverser des moments meilleurs ou difficiles, l'intégrité territoriale est «intouchable», a-t-il affirmé, en accusant le Maroc d'«utiliser» la question migratoire pour «faire pression sur l'Espagne et l'Europe». Juan Jesús Vivas a également appelé à renforcer les infrastructures aux frontières et a prôné «un statut et des aides spécifiques» pour Ceuta et Melilla.