La justice espagnol semble effectuer un petit pas de plus en direction du Maroc. Un juge d’instruction de l’Audience nationale a pris, ce mardi 25 mai, des décisions importantes relatives à l’affaire Brahim Ghali. Santiago Pedraz a ordonné que le chef du mouvement séparatiste soit informé de la plainte pour génocide et autres crimes que la justice espagnol a rouvert il y a quelques jours contre lui, par le biais des tribunaux de Logroño, où Ghali est hospitalisé depuis le 18 avril, rapporte El Mundo. Ghali est ainsi dans l’obligation de désigner un avocat pour le représenter dans cette affaire et qui doit l'accompagner lors de sa convocation, le 1er juin, au tribunal de l’Audience nationale, indique la même source.
Une décision qui serait porteuse d’espoirs pour les victimes Brahim Ghali qui souhaitent tant le voir témoigner. En effet, Santiago Pedraz a demandé au juge doyen de Logroño de préparer une visioconférence au cas où Ghali resterait hospitalisé mardi prochain et ne pourrait se rendre à Madrid.
Pour l’heure, Santiago Pedraz continue d’ignorer les appels lancées par des ONG de victimes du Polisario de procéder à l’arrestation du chef du Polisario. Une demande exprimée notamment par les avocats des auteurs des deux plaintes déposées contre Ghali, à savoir l’Association sahraouie de défense des droits de l’Homme (ASADEH) et l’opposant sahraoui Fadel Breika.
La justice espagnole n’a pas encore ordonné de limiter les mouvements du chef du Polisario à l'intérieur de l'Espagne, ce qui lui ouvre la voie de regagner les camps de Tindouf. Hier, le «ministre du Peuplement des territoires libérés», Salem Lebssir s’est dit confiant en un retour tranquille de Brahim Ghali en Algérie.