Le bras droit de Brahim Ghali et numéro deux du Polisario a confirmé, ce lundi, les inquiétudes du Maroc de voir le secrétaire général du Front, hospitalisé à Logroño, quitter le territoire espagnol sans répondre à la convocation de la justice. Dans une déclaration à OK Diario, Salem Lebsir a affirmé que Ghali «envisage de quitter l’Espagne dans les prochains jours sans se présenter devant l’Audience nationale».
«C'est tout un mensonge. Dès qu'il aura récupéré, ce qui se fera dans 10 jours, il quittera le pays. Il ne comparaîtra pas devant le juge», a-t-il tranché. «Pourquoi ira-t-il ? Parce que certains pro-marocains l'ont accusé ?» s’est-il interrogé avant de démentir que Brahim Ghali soit arrivé en Espagne avec des documents falsifiés, bien qu’il ait été admis à l'hôpital sous une fausse identité.
Salem Lebsir a également accusé le Maroc de vouloir «salir l’image» du secrétaire général et du Polisario à travers les accusations de viol, de torture et de crimes contre l’humanité, adressées pourtant par des Sahraouis et des ONG de défenses des droits humains.
Le numéro 2 du Polisario a confirmé, par ailleurs, la persistance de «séquelles du coronavirus» chez le secrétaire général du Front, en insistant sur le fait que Ghali guérira dans «une semaine ou deux».
A rappeler que la semaine dernière, Ghali «a quitté l’unité de soins intensifs où il été admis le 18 avril» à l’hôpital de San Pedro de Logroño. L’Audience nationale espagnole a également refusé de prendre des mesures contraignantes et préventives pour interdire une sortie du territoire au chef du Polisario à la demande de l’Association sahraouie des droits humains (ASADEH) et Fadel Breika.
Le juge de l’Audience nationale, Santiago Pedraz a convoqué Brahim Ghali pour comparaîtra le 1er juin.