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Grand Angle

Le Maroc élu destination la moins chère au monde en 2012

Selon un sondage de Skyscanner révélant les destinations offrant le meilleur rapport qualité-prix pour les vacances en 2012, le Maroc s’avère la destination la moins chère au monde à partir de la France cette année. Pour établir ce classement, le site de recherche de voyages a réalisé une enquête qui consiste à comparer des coûts estimés d’une destination avec les coûts réels auprès de 1043 personnes provenant de 43 pays différents. Les résultats révèlent une fois de plus le fossé important qui sépare ce que le voyageur perçoit d’une destination du coût réel des vacances sur place.

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Le Maroc élu destination touristique la moins chère de l'année à partir de la France en 2012
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Qui a dit que venir au Maroc cette année coûterait cher ? Certainement pas le site de recherche de voyages Skyscanner en tout cas. Ce site, qui compare les prix des vols pour plus de 1000 compagnies aériennes et des millions d’itinéraires différents, vient de publier un classement qui met encore une fois aujourd’hui le Maroc à l’honneur : le pays représente en effet, hors billet d’avion, la destination la moins chère du monde à partir de la France en 2012. En détrônant l’Inde, le Royaume devance ainsi dans l’ordre : la Thaïlande, la Pologne, le Portugal et le Sous-Continent en termes des pays offrant le coût réel de vacances les moins chères de la planète. 

Le fossé entre la perception du coût et le coût réel des destinations

Même s’il tire son épingle du jeu en ravissant cette 1ère place, le Maroc n’arrive par ailleurs qu’à la 4ème place des pays perçus comme les moins chers de la planète par les voyageurs interrogés dans le cadre de cette enquête (conduite sur un panel de 1043 personnes provenant de 43 pays différents). Ce décalage, entre perception du coût et coût réel des vacances de la destination, n’est évidemment pas exclusif au pays du couchant lointain. Il constitue de fait l’autre révélation de l’étude comparative menée par Skyscanner : celui du fossé qui sépare le coût estimé d’une destination (le montant global des vacances perçu par les voyageurs) de son coût réel (dépenses pour l’hébergement, nourriture, boisson, locations de véhicule, etc.). En ce sens, le Royaume-Uni, qui figure à la 7ème place des pays perçus comme les plus chers au monde pour les vacances, atterrit à la 9ème place des pays les moins chers de la planète en termes de coûts réels. A l’inverse, le Brésil, qui est perçu par les voyageurs comme la 7ème destination la moins chère de la planète, est de fait la 2nde destination la plus chère au monde en termes de coûts réels sur place.  

Selon les auteurs de l’enquête, dont les propos sont relayés par le quotidien «L’Economiste», la fausse image «bon marché» qui colle à certains pays – Brésil en tête de lice – s’explique en grande partie «par la multiplication des offres promotionnelles proposées par les professionnels du tourisme [et qui font croire que ces] destinations sont peu coûteuses».

Le Maroc a la 9ème place quand le prix des billets d’avion est pris en considération

Ainsi que souligné plus haut, le classement sus-présenté, même s’il évalue le coût réel des vacances, fait fi d’un facteur essentiel : le prix des billets d’avion. Une troisième rubrique du classement proposé par Skyscanner intègre ce paramètre.

Sans surprise, l’on note que ce sont les vols long-courriers, notamment vers l’Australie, le Japon et la Nouvelle-Zélande, qui représentent les destinations les plus onéreuses de la planète lorsque le facteur «vol» est pris en compte. A l’inverse, lorsque ledit facteur s’ajoute au coût réel des vacances, le Maroc chute à la 9ème place des pays les moins onéreux de la planète à partir de la France, se faisant ravir sa première place par l’Espagne. Curieusement, à l’opposé des autres destinations très bon marchés lorsque le facteur «vol» est pris en considération (à savoir l’Espagne, la Pologne, l’Italie, l’Irlande et le Royaume-Uni), le Maroc, qui est lui aussi géographiquement proche de l’Hexagone (moins de trois heures de vol) pâtit toutefois fortement de la prise en considération du prix des billets d’avion dans le calcul du coût total des vacances.

La faute à la crise endémique du secteur aérien ? Bien possible.  

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