A son 43e jour de grève de la faim, le journaliste Soulaimane Raïssouni a vu sa demande de remise en liberté sous conditions rejetée une nouvelle fois par la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca. Mardi dernier, l’ancien rédacteur en chef du quotidien arabophone Akhbar Al Yaoum est apparu amaigri et affaibli, lors de son audience où le représentant du parquet a insisté d’emblée sur le rejet de la demande de liberté provisoire. Il a recommandé au journaliste de suspendre sa grève de la faim, tandis que l’audience a finalement été reportée au 3 juin.
L’état de santé de Soulaimane Raïssouni préoccupe de plus en plus ses proches, qui craignent le risque d’une mort proche. Mercredi dernier, son épouse Khouloud Mokhtari a indiqué qu’il souffrirait d’une baisse de température. «A travers sa défense, il m’a demandé des vêtements chauds et des couvertures car il a froid, ce qui augure la mort à laquelle il est contraint», a-t-elle regretté.
43 jours de la grève de la faim, La demande de libération provisoire du journaliste @FreeRaissouni est refusée. #CPJ #HRW #Amnesty #RSF Le journaliste soulaiman Raissouni mourra en prison.#الصحافة_ليست_جريمة pic.twitter.com/dw8tpjj7By
— Kholoud Mokhtari (@KholoudMokhtar5) May 20, 2021
Pour sa part, le bureau Afrique du Nord de Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé «la volonté des autorités marocaines de faire taire le journaliste et, à travers lui, de menacer la liberté de la presse au Maroc». Il «souffre de graves carences et d’un début de paralysie», a précédemment alerté RSF.
#Maroc : La santé des journalistes @SouleimaneRaissouni et @OmarRadi se dégrade dangereusement. Le 1er en grève de la faim depuis 34 jours a perdu 22 kilos & souffre de graves carences et d’un début de paralysie. pic.twitter.com/Bf5I5UjpGt
— RSF_Afrique-du-Nord (@RSF_NordAfrique) May 12, 2021