La crise diplomatique avec Rabat offre l’occasion au chef du Parti Populaire d’accentuer la pression sur le chef du gouvernement espagnol. «Avec le Maroc, il (Pedro Sanchez) n’a pas eu une relation intelligente», a déclaré Pablo Casado ce jeudi 20 mai. Il y a une dizaine de jours, il avait d'ailleurs jugé «irresponsable» la gestion de l’affaire de l’accueil de Brahim Ghali par l’exécutif de coalition de gauche.
Ce jeudi, le président du PP a imputé à Unidas-Podemos «la responsabilité de la crise diplomatique sans précédent dans l’histoire de la démocratie espagnole avec le Maroc». Et d’enchainer en invitant le PSOE à rompre son alliance avec le bloc d’extrême de gauche.
Casado, qui plaide pour une nouvelle politique avec le royaume, s’est vanté de son «parcours en politique étrangère». «Je connais très bien le Maroc, je connais très bien les Etats-Unis, je sais très bien gérer les choses avec le Maroc et avec les Etats-Unis», a-t-il souligné. Le choix de ces deux pays ne relève pas du hasard. Outre les tensions connues avec Rabat, le président Joe Biden n'a toujours pas appelé Pedro Sanchez. Ce que la droite et ses médias ne cessent de rappeler au locataire du palais de la Moncloa.
Casado a conclu ses déclarations en lachant : «Sanchez doit décider s'il veut être avec la politique européenne, avec la politique occidentale, avec les Etats-Unis, avec les partis avec lesquels nous nous entendons, ou avec Puigdemont et Podemos.»