La ministre espagnole des Affaires étrangères continue d’ignorer les «menaces» proférées par le Maroc, suite à l’accueil, sous une fausse identité, de Brahim Ghali dans un hôpital à Logroño. Dans une longue interview, publiée hier, la cheffe de la diplomatie a totalement fait l’impasse sur cette affaire. Elle s’est limitée à aborder la question migratoire, soulignant l’importance de traiter cette question dans le cadre du «dialogue» et du «voisinage» entre l’Union européenne et ses partenaires de la rive sud de la Méditerranée.
La ministre a une fois de plus couvert d’éloges «le dialogue que noue l’Espagne avec le Maroc (…) Nous traitons ce grave problème avec coresponsabilité, à travers l’utilisation conjointe de tous les mécanismes européens et aussi de Frontex». Pour rappel, le 22 avril, lors de sa comparution devant la Commission des Affaires étrangères à la Chambre basse du Parlement, Mme. Gonzalez a invité l’UE à accorder des fonds au Maroc pour faire face à l’immigration irrégulière.
Samedi 8 mai, la ministre des Affaires étrangères a déclaré qu’elle n’a rien à ajouter de ce qu’elle a déjà dit sur l’affaire Brahim Ghali. Son silence intervient alors qu’un média ibérique a pointé sa responsabilité directe dans la gestion de l’accueil du chef du Polisario sans concertation avec les services des renseignements espagnols.