De 2018 à 2020, l’Université internationale de Rabat (UIR) a confirmé sa position à la tête des institutions marocaines en termes de dépôts de brevet à l’international, conformément au Traité de coopération en matière de brevets (PCT). Avec 9 demandes soumises en 2018, 9 en 2019 et 8 en 2020, l’établissement né d’un partenariat public-privé a largement devancé les autres structures nationales, au cours de trois années consécutives.
Publiées récemment par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), les données relatives aux dépôts des demandes d’octroi de titres de propriété intellectuelle au terme de l’année 2020 confirme cette tendance, l’UIR totalisant 26 dépôts de brevets en trois ans. La seconde place au niveau national est occupée par l’Office chérifien des phosphates (OCP SA), avec un total de 7 dépôts en trois ans : 2 en 2018, 3 en 2019 et 2 en 2020.
En troisième place, l’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah (USMBA) à Fès n’a effectué aucun dépôt en 2018, mais en a fait deux en 2019 et trois 2020, totalisant ainsi le nombre de cinq. Une autre université, celle de Mohammed VI Polytechnique suit, avec deux dépôts en 2020.
Source : OMPI
Une promotion de l’innovation dans l’enseignement supérieur
Les structures de formation et d’enseignement supérieur, privées et publiques, restent les plus présentes parmi les auteurs de dépôts de demandes de brevets au Maroc. L’Ecole supérieure des industries, du textile et de l’habillement (ESITH) y est présente avec un dépôt par an, en 2018, 2019 et 2020, totalisant trois.
En plus des universités et des hautes écoles, quelques entreprises figurent dans ce classement. C’est le cas d’Atlas olive oils SARL avec un dépôt en 2020, de même que l’entreprise Consulting Antonini, Enviroass SARL, Imaplast et Maroc conteneurs internationales.
Si les dépôts de brevet à l’international restent maigres dans le royaume, ils suggèrent une promotion de l’innovation qui s’opère peu à peu, en particulier dans le milieu universitaire, comme le montrent les chiffres de l’OMPI au cours des trois dernières années. C’est le cas notamment pour l’UIR, qui capitalise sur ce domaine. En 2014, l’université a d’ailleurs reçu le Prix national de l’innovation de l’Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC).
En 2017, l’UIR a obtenu le Award National «technology innovation» du ministère de l’Industrie, ainsi que le prix d’innovation de «Web of science» en 2019, selon un communiqué de l’établissement. Sur le plan régional, l’établissement a occupé la première place dès 2017, pour le dépôt de brevets en Afrique et de la région MENA. Elle compte 424 brevets, dont 78 internationaux.