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Grand Angle  

Droits de l’Homme au Maroc : Antony Blinken joue aux funambules

Evitant de pointer directement du doigt les violations des droits de l’Homme au Maroc, dans son rapport 2020, le Département d’Etat américain s'est caché derrière les ONG nationales et internationales.

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Temps de lecture: 3'

Le Département d’Etat a publié son rapport 2020 sur les droits de l’Homme. Sur le cas du Maroc, les rédacteurs du document ont puisé assez de données pour alimenter les nombreuses pages consacrées au royaume dans les communiqués de l'Association marocaine des droits humains, Amnesty international, Human Rights Watch (HRW) et le Centre Robert Kennedy portant sur des allégations de violations des droits de l’Homme, ainsi que les réponses d’institutions publiques, tels que la Délégation Générale à l'Administration Pénitentiaire et à la Réinsertion (AGAPR), le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) ou le gouvernement. Une passe d’arme que les services d’Antony Blinken ont repris fidèlement en donnant la parole à chacune des parties.

Sur la torture, les américains notent une «diminution des informations au cours des dernières années» sur ce sujet «bien que les institutions gouvernementales marocaines et les ONG continuent de recevoir des données faisant état de mauvais traitements infligés à des personnes en détention officielle (…) le plus souvent en détention provisoire», relève le rapport.

«Des accusations selon lesquelles des responsables de la sécurité auraient soumis les manifestants en faveur de l’indépendance du Sahara occidental à un traitement dégradant pendant ou à la suite de manifestations ou de manifestations appelant à la libération de prisonniers politiques présumés.»

«Pas de détenus politiques» dit le gouvernement

«En mars, la CNDH a publié un rapport sur 20 allégations de manifestants du Hirak (du Rif) selon lesquelles ils auraient été torturés pendant leur détention. Le rapport a déterminé que ces allégations, mises en évidence dans un rapport d'Amnesty International daté du 19 février, n'étaient pas fondées», souligne la même source. Néanmoins le CNDH, indique le Département d’Etat, affirme avoir ouvert des enquêtes sur 28 plaintes pour torture ou traitements dégradants entre le 1er janvier et le 31 août.

Le rapport du Département d’Etat fait état également de sanctions prises par les membres des forces publiques qui auraient violenté des citoyens. Le document cite la suspension, le 6 mai 2020  à Marrakech, de deux éléments des Forces auxiliaires filmés lors de l’arrestation d’un suspect. Pour sa part, la Direction générale de la sureté nationale (DGSN) a imposé des sanctions administratives à deux fonctionnaires et a transféré deux affaires impliquant les quatre autres agents au Bureau du Procureur général qui a engagé des poursuites judiciaires dans au moins une des affaires.

Le rapport précise que le gouvernement rejette l’existence de détenus politiques au Maroc et préfère parler de prisonniers de droit commun, notamment dans les affaires Souleiman Raissouni, Omar Radi, Taoufik Bouachrine, Maati Monjib ou les militants du Hirak du Rif. Pour mémoire, en mars 2019, la présidente du CNDH, Amina Bouayach avait affirmé dans des déclarations à l’agence EFE qu’il «n'y a pas de prisonniers politiques au Maroc. Il y a des prisonniers qui ont été arrêtés pour leur participation à des manifestations ou à la violence produite lors de ces manifestations». Des propos condamnés par les familles des activistes du mouvement populaire de contestation du Rif derrière les barreaux.

Le rapport note également, dans la partie réservée à la liberté d’expression, que la «loi pénalise la critique de l’islam, de la légitimité de la monarchie, des institutions de l’État, des fonctionnaires (comme ceux de l’armée) et des positions du gouvernement concernant l’intégrité territoriale et le Sahara occidental». Le document, citant des conclusions de HRW,  note que «le gouvernement a fait preuve au cours de l'année d'une intolérance croissante à l'égard de la dissidence publique, en particulier des personnes qui critiquaient la monarchie, les autorités de l'État ou l'islam. Selon les chiffres du gouvernement, 22 personnes ont été spécifiquement inculpées de propos criminels, y compris de diffamation, calomnie et insulte».

Le texte mentionne notamment le cas de l’avocat des militants du Hirak Abdessadek El Bouchtaoui, exilé en France, condamné en appel à 24 mois de prison ferme «pour avoir insulté des fonctionnaires et des représentants de l'autorité dans l’exercice de leur fonction et atteinte à l'autorité de la justice».

Dans l’ensemble le rapport reste équilibré. Ces observations ont déjà été relevées par des ONG nationales et internationales ainsi que par la presse marocaine. Le document s’écarte du rapport de John Kerry d’octobre 2013 qui avait suscité l’ire du gouvernement Benkirane.

aktarus95
Date : le 31 mars 2021 à 22h51
Sais tu au moins que le role des ONGs sont des outils de pression entre les mains des puissances? Les ONGs sont une forme soft de projection de puissance. C'est d'ailleurs la derniere etape de projection de puissance et d'influence. Non ce n'est pas de moi mais c'est enseigné dans les cours de relations internationales. Donc il y a un peu de bon c'est vrai, mais le plus gros du benefice revient aux pays derriere ces ONGs des droits de l'homme. En effet, elles servent a pouvoir desserer la puissance de l'Etat sur le peuple, pour ensuite y lancer ses facteurs d'influence et autres lobbys.
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Berkshire à écrit:
C'est toujours bénéfique pour le Maroc de voir des pays s'interroger sur le respect des droits de l'homme, la corruption, etc . Soit les interrogations ne sont pas fondées et donc ça pousse les autorités marocaines à répondre et à argumenter, soit elles sont fondées et donc ça met la pression sur les autorités marocaines pour améliorer la situation. Sans interventiosn "étrangères" dans les affaires du Maroc, Tazmamart n'aurait pas fermé, Serfati aurait péri en prison et plein d'autres affaires n'auraient jamais été dévoilées !!!
AL MASSIRA
Date : le 31 mars 2021 à 19h59
C'est sympa ces rapports. Quand je demande au marocain moyen, il vit plutôt bien, surtout sa sécurité. Il se déplace librement dans son pays. Il est respecté par les forces de l'ordre. Le problème est d'améliorer le niveau de vie comme les pays qui doivent émerger, là est le vrai besoin. Quant aux USA, c'est vrai c'est un bon signe de nous épargner un mauvais rapport qui ne sert à rien de toute façon et surtout on attend à ce qu'ils nous aident à écraser diplomatiquement la junte algérienne.
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"Beret rouge" à écrit:
Ehhh oui,tout le monde est d accord sur cette question des droits fondamentaux, le Maroc est dans les profondeurs du classement mondial par pays pour ce sujet.. Dans les derniers..
AL MASSIRA
Date : le 31 mars 2021 à 19h52
Tu as arrives à analyser !!! Tu as oublié les applaudissements et les youyous .
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"Beret rouge" à écrit:
Ehhh oui,tout le monde est d accord sur cette question des droits fondamentaux, le Maroc est dans les profondeurs du classement mondial par pays pour ce sujet.. Dans les derniers..
participant
Date : le 31 mars 2021 à 18h47
Le Maroc n'a pas à rougir de son bilan sur le respect des droits de l'homme.Y a surement des progrès à faire sur les droits et acquis des citoyens , comme partout dans le monde, même aux Etats unis ou partout ailleurs. Ne parlons pas de la Russie , et de la Chine ou c'est un non sujet. Par contre utiliser cette vieille recette des droits de l'homme pour donner des leçons aux autres date des années 70. le monde a changé, encore plus vite avec la pandémie , les citoyens de part le monde sont mieux informés et au courant de tout ce qui se passe prés de chez eux , ou dans un pays lointain, par les médias et réseaux sociaux grâce au téléphone mobile.. les seuls qui peuvent donner un avis objectif sur la question des droits de l'homme sont les concernés c'est à dire les citoyens marocains eux même. J'ai l'impression que Mr Blenken déteste tellement Trump, qu'il fait comme si la période Trump n'a jamais existé dans l histoire des Etats unis,
Beret rouge
Date : le 31 mars 2021 à 18h22
Ehhh oui,tout le monde est d accord sur cette question des droits fondamentaux, le Maroc est dans les profondeurs du classement mondial par pays pour ce sujet.. Dans les derniers..
HMIMID69
Date : le 31 mars 2021 à 17h44
Tu vie encore dans les années 60?
Berkshire
Date : le 31 mars 2021 à 15h00
C'est toujours bénéfique pour le Maroc de voir des pays s'interroger sur le respect des droits de l'homme, la corruption, etc . Soit les interrogations ne sont pas fondées et donc ça pousse les autorités marocaines à répondre et à argumenter, soit elles sont fondées et donc ça met la pression sur les autorités marocaines pour améliorer la situation. Sans interventiosn "étrangères" dans les affaires du Maroc, Tazmamart n'aurait pas fermé, Serfati aurait péri en prison et plein d'autres affaires n'auraient jamais été dévoilées !!!
HMIMID69
Date : le 31 mars 2021 à 14h48
A quoi joue Mr. Blinken qui veut remettre en question le Sahara Marocain que son Pays USA a déjà reconnus la souveraineté totale du Maroc, hier il presse le SG de l'ONU d'envoyer un nouveau émissaire au Sahara aujourd'hui il donne la parole au ONG hostiles au Maroc sur les violations des droits de l'homme au Maroc l'un des rares pays qui respectent les droits de l'homme. Mr. Blinken soit qu'il s'en fiche du Maroc soit qu'il a une idée dernière la tête soit qu'il ne connait rien dans la politique internationale.
Dernière modification le 31/03/2021 22:51
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