Après une longue absence, les «brigades de la vertu» réapparaissent à Tanger. Dans une opération coordonnée, ce dimanche 28 mars, des inconnus ont accroché sur des murs du centre ville des messages appelant les «parents à voiler leurs filles», indique le site d’actualité Tanja24. Ceux qui n’obtempèrent pas à leurs dictats sont traités de «sans honneur, sans scrupule et sans religion».
Puisant dans le lexique misogyne des organisations islamistes extrémistes, les auteurs de ces écrits qualifient les filles qui ne portent pas le voile de «produits bon marché» que leurs parents mettent sur les trottoirs, dans les rues et sur les routes.
Tanger est connue pour la prolifération d’adeptes de mouvements radicaux qui n’hésitent pas à passer à l’acte pour imposer leurs idées. En août 2014, trois extrémistes islamistes ont arrêté à visage découvert, un jeune résident au quartier Sidi Driss à Béni Makada, qui revenait d'une fête de mariage. S'autoproclamant juges dans un tribunal islamique, ils l'ont condamné dans la foulée à subir 80 coups de fouet sous prétexte qu'ils le soupçonnaient d'avoir bu des boissons alcoolisées.