Le parquet du tribunal de Nouakchott a décidé, ce jeudi, d’inculper l'ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz et 13 de ses assistants pour «corruption, détournement de fonds publics et enrichissement illicite». Selon Sky News Arabia, Mohamed Ould Abdel Aziz et ses anciens fonctionnaires ont été renvoyés devant un juge d'instruction pour ouvrir une «enquête pénale».
Selon des sources médiatiques locales, l'acte d'accusation dirigé contre l'ancien président mauritanien inclue la corruption, l'abus de pouvoir, l'enrichissement illicite, le blanchiment d'argent, le gaspillage de l'argent public et l'entrave à la justice. «Ces charges relèvent de la loi n°014/2016 relative à la lutte contre la corruption, que le Parlement a ratifiée en mars 2016», précise la même source.
Deux ans après son départ du pouvoir, l’ancien président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, a passé la nuit de mardi à mercredi à la Direction générale de la sûreté nationale, rappelle la DW, qui précise aussi que deux anciens Premiers ministres sous Abdel Aziz, font partie des poursuivis.
Ce procès est intenté suite à un rapport d’une commission d’enquête parlementaire chargée de faire la lumière sur la gestion de la chose publique pendant la décennie au pouvoir d’Ould Abdel Aziz (2008-2019).
Ould Abdel Aziz a refusé de signer les procès-verbaux de l’enquête, devant les officiers de police chargés de la répression des crimes économiques. Ses avocats soutiennent que seule la Haute cour de justice peut le poursuivre, étant donné que les faits ont été commis pendant qu’il était chef de l’Etat.