«Le détenu (M.M) à la Prison locale El Arjat 2 a insisté pour entamer une grève de la faim, qui aurait des conséquences sur sa santé, malgré les tentatives de le dissuader», a affirmé mardi l'administration de l'établissement pénitentiaire, confirmant ainsi la grève de la faim de l'historien et militant des droits humains Maati Monjib.
«Le détenu (M.M) a avisé oralement, lundi après-midi, l'administration de l'établissement pénitentiaire d'avoir entamé une grève de la faim en raison de l'affaire objet de sa détention et ce, contrairement à ce qui a été colporté par certaines parties qui prétendent que le détenu en question avait entamé cette grève depuis le 4 mars 2021», a indiqué la Prison locale El Arjat 2 dans une mise au point.
«Malgré les tentatives de l'administration de la Prison locale El Arjat 2 de le dissuader d'entamer cette grève de la faim, qui aurait des conséquences sur sa santé, le détenu tenait fermement à sa décision. Après son insistance, la personne concernée a été placée sous le suivi du staff médical de l'établissement pénitentiaire et les autorités judiciaires compétentes ont été avisées», ajoute la mise au point.
Pourtant, la Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) a démenti, vendredi soir, la grève entamée par Maati Monjib, évoquant des «allégations mensongères relayées par des réseaux sociaux et des sites d'information». Un démenti justifié par le fait que le détenu en question «n'a déposé aucun avis sur sa décision d'observer une grève de la faim». La DGAPR a également assuré qu’il «a pris ce vendredi les deux repas qui lui ont été servis, à savoir le petit déjeuner et le déjeuner».
Maati Monjib a annoncé, jeudi dans un communiqué, qu’il a entamé une grève de la faim en signe de protestation.