La presse internationale s’intéresse tout particulièrement à la tension entre Rabat et Berlin. Le quotidien EL ESPAÑOL affirme que «selon des sources de renseignements étrangers, le contre-espionnage allemand a obtenu des informations secrètes et sensibles au Maroc sur ses plans d’action dans les pays européens».
«L'intention était de s'affirmer comme un allié de l'Allemagne dans la lutte contre le crime organisé. En retour, Rabat voulait que Berlin reconnaisse la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental», explique la publication de droite.
«Le Maroc a cherché à mettre en place un schéma de coopération bilatérale en Europe centrale similaire à celui qu'il entretient avec ses grands alliés sur le continent, tels l'Espagne et la France (…) dans le contrôle le trafic de drogue et les migrations.»
«Néanmoins la position ferme de l'Allemagne sur le respect du droit international» a contrarié les plans marocains. «La décision allemande a ensuite «infecté» le reste des pays européens à l’heure de prendre position sur le conflit au Sahara occidental, selon des rapports de Paris et Rabat», révèle la publication.
Pour rappel, le ministère marocain des Affaires étrangères a enjoint, le lundi 1er mars, au chef du gouvernement et aux ministres de «suspendre tout contact avec l’ambassade d'Allemagne au Maroc. En raison des malentendus profonds avec la République fédérale de l’Allemagne au sujet des questions fondamentales du Royaume du Maroc». Une source ayant requis l'anonymat a avancé auprès de Yabiladi un motif lié à une affaire d'espionnage. Dans le viseur, l'ambassade d'Allemagne mais également les fondations politiques allemandes installées au Maroc.