La police de Tanger a procédé, jeudi, à l’arrestation pendant quelques heures du député du PJD, Samir Abdelmoula. Sur les raisons de cette interpellation, deux versions s’opposent. Dans son édition du lundi 22 février, le quotidien arabophone Al Khabar affirme, comme le rapporte Le360.ma dans sa revue de presse, que l’ancien maire de la capitale du Détroit sous la casquette du PAM, a été interpellé «au niveau d'un des barrages à l'entrée de la ville», ensuite «les services de police se sont rendus compte qu'il faisait l'objet d'un mandat d'arrêt national pour cause d'émission de chèques en bois». Abdelmoula «a été interrogé, puis mis en liberté sous caution et sous condition du paiement des montants des chèques» en contentieux.
Al Khabar révèle que le député du PJD «sera présenté la semaine prochaine devant le procureur du Roi dans le cadre de cette affaire». Et de préciser que «les chèques objets du litige ont été remis à un homme d'affaires étrangers avec qui le député PJDiste avait plusieurs projets, notamment dans l'immobilier et le transport maritime».
Le quotidien rappelle que Samir Abdelmoula a déjà été interrogé par la police judiciaire de Tanger suite à «une plainte déposée contre lui par l’Office des changes». Il a été interrogé «au sujet des circonstances du lancement de plusieurs projets d'investissement à l'étranger sans les autorisations réglementaires nécessaires».
De son côté Le Desk apporte une autre version. La publication dément l’interpellation du député de la Lampe qui «jouit de son entière liberté ayant aplani un litige immobilier pour lequel il a été appelé par la police de Tanger à signer un procès verbal y mettant un terme à l’amiable», précisant que «le différend portait sur 157 000 dirhams et non 1,6 million dirhams».
Concernant l’autre affaire dans laquelle Samir Abdelmaoula est mise en cause, le site souligne que le parlementaire avait été condamné en première instance «à une amende de 15 millions de dirhams en faveur de l’Administration des Douanes pour détention de biens à l’étranger sans autorisation de l’Office des changes et non-déclaration de celles-ci». La phase d’appel est prévue le 14 avril, indique Le Desk.