Le chef du gouvernement tunisien, Hichem Mechichi, envisite officielle à Paris, a accordé une interview à la chaîne France 24. La reprise par le Maroc des relations avec Israël était au menu. Sur un ton diplomate, il a souligné que «c'est un choix pour lequel le Maroc a opté librement. Nous respectons le choix du Maroc, un pays frère, un pays que nous aimons beaucoup». Et d’expliquer que «chaque pays a sa réalité, sa vérité, et chaque pays a sa diplomatie qu'il considère être la meilleure pour son peuple».
Une position qui risque de susciter des grincements de dents chez le voisin algérien. Samedi le Premier ministre algérien a estimé que la reprise des relations entre Rabat et Tel-Aviv constitue une «menace pour la stabilité» de son pays, mettant en garde contre «une volonté d'amener l’entité sioniste à nos frontières».
Mechichi a révélé que la normalisation entre Alger et Tel-Aviv «n’est pas à l’ordre du jour». Il a indiqué aussi que la Tunisie n’a pas été approchée dans ce sens par l’administration Trump. Tunis, soulignant par ailleurs que la Maroc a le statut d’allié majeur des Etats-Unis hors OTAN. Les deux ont d’ailleurs signé un accord de coopération militaire d’une durée de dix ans.