Le Royaume du Maroc et la Fédération de Russie ont signé un nouvel accord de coopération en matière des pêches maritimes, qui vient remplacer celui de 2016 expiré en mars 2020. En raison des restrictions dictées par la pandémie Covid-19, les deux parties avaient tenu plusieurs rounds de discussions en ligne avant de convenir d'une vision commune ayant abouti à la signature de l’accord, indique vendredi un communiqué du ministère de l'Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts.
Le nouvel accord, d'une durée de 4 ans, est le 8ème du genre depuis 1992. Il établit le cadre juridique permettant à une flotte de 10 navires russes de pêcher des espèces de petits pélagiques dans les eaux marocaines au-delà de 15 miles nautiques. Il prévoit également une coopération scientifique et technique pour le suivi de l’écosystème pélagique dans les eaux marocaines entre l’institut national de recherche halieutique et son homologue russe. De même, il permet à des étudiants marocains de bénéficier de bourses de formation dans les établissements russes spécialisés dans la pêche maritime.
L'activité des navires russes dans les eaux marocaines offrent des possibilités de travail pour les marins pêcheurs marocains à raison de 16 marins par navire en permanence, selon le communiqué, notant que ces navires sont soumis à un régime de contrôle et de suivi qui comprend outre la visite technique dans des ports marocains, un suivi continue de chaque navire par satellite, ainsi que l’embarquement en permanence d’un observateur scientifique marocain.
Le ministère fait savoir aussi que la commission mixte, qui se réunira avant le début des activités de pêche, fixera le quota à accorder aux navires russes au titre de la première année de l’accord, conformément aux dispositions du plan d’aménagement de la pêcherie des petits pélagiques du stock C. Elle fixera également toutes les dispositions techniques et les arrangements financiers pour la mise en œuvre de l’accord.
L'accord prévoit une contrepartie financière composée d’une compensation financière annuelle représentant le droit d’accès à la ressource, la redevance annuelle, ainsi que les droits réglementaires des licences de pêche.