Après des Etats arabes, au tour de plusieurs pays africains d'apporter un ferme soutien à l’opération des Forces armées royales, du vendredi 13 novembre, dans la zone tampon d’El Guerguerate.
Le Gabon, allié traditionnel du royaume, a exprimé «sa vive préoccupation face aux opérations illégales menées par des milices du Polisario à El Guergarat depuis le 21 octobre 2020». «Ces actes de provocation, sources de tension, constituent des violations flagrantes des accords et des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies, entravent fortement la circulation civile et commerciale, et fragilisent le cessez-le-feu signé», ajoute le communiqué du ministère gabonais des Affaires étrangères. Libreville a ouvert, le 17 janvier 2020, son consulat général à Laayoune.
Même son de cloche auprès de l’Union des Comores. Dans un communiqué publié au nom du chef de l’Etat, le ministère des Affaires étrangères a déclaré «suivre avec attention la situation au Sahara marocain où les Forces Armées Royales font face à l’obstruction de la circulation civile et commerciale au niveau de la frontière d’El Guergarat par les éléments du Polisario». Moroni a saisi cette occasion pour saluer les efforts soutenus, déployés par le secrétaire général de l’ONU dans la recherche d’une solution politique et diplomatique à ce différend. L’Union des Comores a inauguré, le 19 décembre 2019, son consulat général à Laayoune.
Djibouti a rejoint la liste des pays africains soutenant l’action du Maroc visant à sécuriser la circulation des biens et des personnes à El Guerguerate. Le ministère djiboutien des Affaires étrangères «a exprimé son rejet de tout acte susceptible d’affecter le trafic au niveau de ce passage vital entre le Royaume du Maroc et sa profondeur africaine». Djibouti a également réitéré sa position de principe en faveur de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Maroc. Ce pays, situé sur la Corne de l’Afrique, a ouvert un consulat général à Dakhla, le 28 février 2020.
La République Centrafricaine a manifesté aussi «son soutien au Royaume du Maroc pour son attachement au respect de l'Accord de cessez-le-feu et sa position constate pour une solution politique en faveur de la sécurité et de la stabilité de la région», indique son ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Bangui a, par ailleurs, «condamné toute violation des termes de l'Accord, et a appelé à son respect ainsi qu'à la poursuite des négociations politiques et diplomatiques». La Centrafrique a ouvert, le 23 janvier, un consulat général à Laayoune.
A Sao Tomé et Principe, l’appui au royaume a été exprimé par le président de l'Assemblée nationale, Delfim Santiago Das Neves. Le responsable condamne «l’acte criminel» consistant à bloquer El Guerguerate. «Nous pensons qu’au nom de la légalité des solutions plausibles permettant la circulation des personnes et des biens seront trouvées de manière à pouvoir assurer la sécurité de la population», a ajouté le parlementaire. La république de Sao Tomé et Principe a inauguré, le 23 janvier 2020, un consulat général à Laayoune.
Du côté du Caire, le soutien au Maroc est plus prudent. L’Egypte invite «les parties à la retenue et au respect des résolutions du Conseil de sécurité ayant appelé au cessez-le-feu et à s’abstenir de tout acte de provocation et tout acte portant préjudice contre les intérêts économiques et l’échange commercial dans cette région», indique le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères. Le Caire souligne la nécessité d’emprunter la voie du dialogue et la poursuite du processus politique en vue de parvenir à un règlement de la crise devant garantir «la stabilité et les intérêts de l’ensemble des parties et respecte les considérations particulières de la légalité internationale et surtout le principe de la souveraineté des Etats», a-t-il précisé. Le samedi 14 novembre, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, a eu des conversations téléphoniques avec ses homologues algérien Sabri Boukadoum, et marocain Nasser Bourita.
Le royaume d’Eswatini a réitéré aussi sa solidarité avec le Maroc dans la préservation de sa souveraineté et de son intégrité territoriale, a indiqué le ministère des Affaires étrangères d’Eswatini dans un communiqué. «Le Royaume d’Eswatini reconnait pleinement la souveraineté du Royaume du Maroc sur tout son territoire et le droit de son gouvernement de restaurer et d’assurer la libre circulation des personnes et des biens dans la zone tampon d’El Guerguerate». Eswatini a ouvert, le 27 octobre, un consulat général à Laayoune.
La Gambie, un autre allié du Maroc en Afrique de l’Ouest, a également apporté son soutien à Rabat. Le ministère gambien des Affaires étrangères a réaffirmé dans un communiqué «sa reconnaissance de l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc» et salué «l’action pacifique et décisive prise par le Maroc afin d’assurer la libre circulation civile et commerciale au niveau du passage d’El Guerguerate». Le 7 janvier, la Gambie a inauguré son consulat général à Dakhla.
La Guinée Équatoriale a manifesté son appui au Royaume du Maroc, indique le ministère des Affaires étrangères de Malabo. L’exécutif déclare avoir suivi l’opération pacifique et inoffensive menée par les Forces Armées Royales afin de rétablir l’ordre et garantir la libre circulation des biens et des personnes. La Guinée Equatoriale a saisi cette occasion pour exhorter la MINURSO et le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, à multiplier leurs efforts pour aboutir à une solution pacifique et définitive qui favorise la sécurité et la stabilité dans la région. Malabo a ouvert un consulat à Dakhla, le 23 octobre 2020.
La Somalie se tient aux côtés du Maroc dans l'ensemble des mesures qu’il entreprend pour protéger sa sécurité et sa souveraineté sur ses territoires à travers l'intervention du Royaume pour rétablir la libre circulation civile et commerciale au niveau du poste-frontière d'El Guerguerate, a également indiqué le ministère somalien des Affaires étrangères.
La Guinée-Bissau a encouragé «l’action du Maroc pour la stabilisation pacifique à El Guergarat, en vue d'éviter l'affrontement, tout en envisageant le retour le plus rapide à la voie des négociations pour la résolution de la crise». Dans un communiqué, le ministre des Affaires étrangères a souligné que «la République de Guinée-Bissau demeure disponible à soutenir tous les efforts internationaux sous l'égide de l'ONU afin de parvenir à une solution politiquement consensuelle et durable à ce conflit». La Guinée-Bissau a ouvert un consulat général à Dakhla le 23 octobre 2020.
La Zambie a déclaré soutenir pleinement la libre circulation du trafic commercial et civil et a, par ailleurs, salué «l'action pacifique et décisive prise par le royaume du Maroc pour assurer la libre circulation des marchandises et des personnes dans cet important corridor». Dans ce communiqué, le Ministère zambien des Affaires Etrangères a également réitéré sa reconnaissance de l'intégrité territoriale du Royaume du Maroc. La Zambie a inauguré son consulat général à Laâyoune, le 27 octobre 2020.
Le Gouvernement du Bénin a assuré suivre avec «beaucoup d’attention la situation de tension dans la zone tampon d’El Guergarat induite par des frictions qui ont interrompu la circulation et occasionné des actes attentatoires à l’ordre public et à la quiétude des populations». A travers ce communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, le Bénin a salué «la posture pacifiste adoptée par le Royaume du Maroc qui a une fois encore, prouvé son attachement à la paix et au développement de la région et de l’Afrique».
Le Tchad affirme suivre «avec une grande préoccupation l’évolution de la situation dans la zone tampon d'El Guerguarat, suite à l’intrusion opérée par le front polisario en y obstruant la circulation des biens et des personnes et ce, en dépit du cessez-le-feu établi sous l’égide des Nations Unies depuis une trentaine d’années». «Face à cette situation, le ministère des Affaires étrangères condamne ces agissements qui sont de nature à transgresser les Résolutions du Conseil de Sécurité, notamment les 2414 et 2440, et à remettre en cause les avancées obtenues sous la médiation des Nations Unies», lit-on dans le communiqué du ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Tchadiens de l’étranger. Le Tchad «salue et soutient l’attachement du Maroc, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, à la préservation et à la consolidation du cessez-le-feu, la voie ultime qui pourra amener la paix dans toute la région».
Le Sénégal réitère son soutien au Royaume du Maroc dans la défense de ses droits légitimes, a écrit le Président Macky Sall dans un message adressé au Roi Mohammed VI. «Je voudrais saluer le sens de la mesure et de la retenue dont le Royaume du Maroc fait preuve, en vue de maintenir la stabilité de la zone, conformément aux Accords militaires établissant le cessez-le-feu sous l’égide des Nations Unies», a ajouté le Président sénégalais.
Le Libéria a exprimé sa préoccupation au sujet des récents événements dans les provinces du Sud et soutient le maintien et la préservation de la libre circulation des biens, des personnes et des services. Appelant au respect de la trêve qui dure depuis trois décennies et appuyant l'initiative marocaine du Plan d’Autonomie, le Libéria a dit s’aligner sur la position des Nations Unies pour la recherche d’une solution politique et diplomatique au conflit du Sahara et reconnaître «les efforts pacifiques du Maroc pour aboutir à une solution durable et pacifique sous l’égide de l’ONU», ajoute le communiqué du ministère des Affaires étrangères. Le Libéria a inauguré son consulat général à Dakhla, le 12 mars 2020.
Le Malawi a salué l'action «pacifique» et «décisive» menée par le Maroc afin d'assurer la libre circulation civile et commerciale au niveau du poste-frontière d'El Guerguerate. Dans un communiqué de son ministère des Affaires étrangères, le Malawi a également assuré «s'aligner sur les efforts des Nations-Unies dans la recherche d'une solution politique, diplomatique et durable à la question du Sahara marocain». Enfin, Lilongwe reconnait «les efforts pacifiques engagés par le Maroc afin de parvenir à une solution durable sous l'égide de l’ONU, comme explicitement indiqué dans les résolutions du Conseil de Sécurité».
Le Burkina Faso a réitéré son soutien à l’intégrité territoriale du Maroc, tout en exprimant sa solidarité au peuple marocain. «Le Burkina suit, depuis le 21 octobre, avec une attention particulière les opérations et les actions entreprises par les milices du polisario dans la zone tampon d'El Guerguarat, empêchant la libre circulation des personnes et des biens», a indiqué le ministère dans un communiqué, ajoutant que cela fragilise le cessez-le-feu signé avec le Royaume du Maroc. Le ministère Burkinabé des affaires étrangères s'est dit aussi profondément préoccupé par ces actions illégales et soucieux du rétablissement d’une paix durable entre les parties, notant que ces actions portent un coup aux efforts du Secrétaire général des Nations unies visant à aboutir à une solution politique à la question du Sahara marocain. Le Burkina Faso a ouvert un consulat général à Dakhla le 23 octobre 2020.
Le président Alassane Ouattara, a assuré le roi «de la solidarité et du plein soutien de la Côte d’Ivoire aux initiatives du Souverain, visant à mobiliser davantage le secrétaire général des Nations unies en faveur du strict respect du statut de la zone tampon d’El Guerguarat». Dans une lettre adressée le jeudi 26 novembre au roi, le président ivoirien a salué la grande retenue dont a fait preuve le Maroc face aux provocations manifestes du Polisario «que nous sommes unanimes à condamner». «Mon pays, au regard de la coopération et des relations bilatérales remarquables qui nous unissent, accueille, avec gravité, la rupture des arrangements pertinents garantis par le Conseil de sécurité des Nations unies, et dénonce l’attitude unilatérale du Front Polisario qui pourrait contrarier durablement le processus politique, obtenu au sein de cet organe des Nations unies», a-t-il ajouté. A l’exception de la longue parenthèse de la présidence de Laurent Gbabgo (octobre 2000-avril 2011) marquée par sa reconnaissance de la «RASD», la Côte d’Ivoire a toujours soutenu la marocanité du Sahara. Abidjan a d’ailleurs inauguré en février 2020 un consulat général à Laayoune.
Le Président de la République Démocratique du Congo (RDC), M. Félix Antoine Tshisekedi, a exprimé sa solidarité avec le Royaume du Maroc par rapport à ses engagements internationaux dans la zone d'El Guerguarat. Dans une lettre adressée au Roi Mohammed VI, M. Tshisekedi a qualifié «d’inacceptable» la situation qui a prévalu dans la zone d’El Guerguarat suite à la pénétration illégale des milices du Polisario dans cette zone où ils ont mené des actes de banditisme empêchant la circulation des personnes et des biens et harcelant continuellement les observateurs militaires de la MINURSO. Félix Antoine Tshisekedi assumera en 2021 la présidence tournante de l’Union africaine à la place du Sud-africain Ramaphosa. Un poste qui l'autorise à diriger pendant une année la troïka africaine sur la question du Sahara.
Le Cap-Vert a également appuyé l’intervention des FAR à El Guerguerate. «Le Cap-Vert, qui entretient d’excellentes relations d’amitié et de coopération avec le Royaume du Maroc et œuvre pour la promotion de la paix, du respect des droits humains et du bon fonctionnement de l’Etat de droit démocratique dans le monde entier, exprime son soutien au Royaume dans sa décision légitime d’intervenir pacifiquement pour rétablir la circulation des biens et des personnes dans la zone, et ce en parfaite conformité avec la légalité internationale», a affirmé le ministre des Affaires étrangères, Luis Filipe Tavares, dans une lettre adressée au ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita. Tavares souligne dans son message que son pays «condamne fermement les provocations dangereuses survenues dans la zone tampon d’El Guerguarat», notant que «ces actes hostiles visant à semer l’insécurité et l’instabilité dans la région représentent une menace à la libre circulation civile et commerciale et une violation des accords en vigueur». Et de conclure que le Cap-Vert réitère son soutien à l’initiative marocaine d’autonomie qu’il considère comme étant une voie crédible pour la résolution de ce conflit. Le Cap-Vert a retiré sa reconnaissance de la «RASD» en 2007.
Le Togo exprime son soutien au droit du Maroc à défendre sa souveraineté et son intégrité territoriale à travers le rétablissement de la libre circulation des personnes et des biens dans le passage d’El Guerguerate. Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères appelle «tous les acteurs impliqués à privilégier la voie du dialogue et de la concertation pour le règlement des différends, dans le respect des résolutions pertinentes des Nations Unies».