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Grand Angle

Maroc : La vaccination contre la grippe démarre après un «retard d’approvisionnement»

Alors que la campagne nationale de prévention contre le virus grippal saisonnier débute ce lundi au Maroc, ce vaccin ne sera pas en libre accès car soumis à «ordonnance médicale». Des élus pointent de leur côté un «retard d’approvisionnement» et exigent des explications de Khalid Ait Taleb.

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Photo d'illustration. / DR
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Le ministère de la Santé a annoncé, ce lundi, le lancement de la campagne nationale de prévention contre la grippe qui se poursuivra selon l’évolution de la situation épidémiologique.

Dans un communiqué, le ministère a expliqué que cette campagne, qui a pour slogan «Certains sont plus fragiles face à la grippe…Vaccinons-nous !.... Protégeons-nous et nos proches !», cible les personnes à risque de complications graves voire de décès liés à la grippe. «Il s’agit des femmes enceintes, des personnes souffrant d’affections chroniques (comme l’insuffisance rénale chronique, le diabète, les maladies cardiaques et infections pulmonaires chroniques…), des sujets âgés de 65 ans et plus ainsi que les enfants de moins de 5 ans», ajoute-t-on.

Le communiqué précise que cette vaccination est aussi «fortement recommandée chez les professionnels de santé», ajoutant qu’elle permet, en plus de la protection individuelle de ces derniers et de leur entourage familial et professionnel, la prévention de la transmission de la maladie aux patients admis dans les structures de soins.

«Pour cette année, le vaccin grippal disponible est un vaccin quadrivalent (tétravalent)», dont la composition est «adaptée annuellement, suivant la recommandation de l’Organisation Mondiale de la Santé», note le communiqué.

Le ministère rappelle que dans le contexte sanitaire inédit que connaissent plusieurs pays du monde, dont le Maroc, où la co-circulation du virus grippal et du virus SARS-CoV2 n’est pas exclue, il est d’une «importance majeure» de mettre en place «une couverture vaccinale antigrippale élevée chez les personnes à risque».

La même source insiste enfin sur le respect rigoureux des mesures barrières, d’hygiène et de distanciation physique qui «permettent à la fois de prévenir la COVID-19 et la grippe».

Le retard d'une «vaccination sur ordonnance médicale» pointée du doigt 

Le communiqué du ministère a été précédé par une circulaire, signée Khalid Ait Taleb et adressée dimanche aux directeurs régionaux de la Santé, au président du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens et celui de l’Ordre national des médecins. Ainsi, le ministre y indique que cette année, et compte tenu du contexte actuel, «la dispensation du vaccin contre la grippe se fera uniquement sur ordonnance médicale».

Khalid Ait Taleb y a également appelé à «vacciner en priorité» les mêmes personnes, rappelant qu’elles sont «ciblées par les recommandations vaccinales contre la grippe».

L’annonce du lancement de cette campagne intervient alors que des élus ont déjà pointé un retard, en saisissant le ministère de la Santé. Dans une question orale, le Parti de l’Istiqlal s’est ainsi interrogé sur «le retard d’approvisionnement du marché national en vaccins contre la grippe saisonnière», rappelant l’achat fait par le ministère de «seulement 300 000 doses, au lieu de 600 000».

Son groupe parlementaire à la Chambre des représentants a ainsi interrogé le ministre sur «les graves répercussions sur la santé des personnes âgées et des personnes atteintes de maladies chroniques». Les élus de la Balance ont ainsi rappelé le début des vaccinations saisonnières contre la grippe dans un certain nombre de pays voisins, selon la recommandation de l'Organisation mondiale de la Santé.

«Le groupe parlementaire du Parti s'est interrogé sur les mesures nécessaires que le ministère de la Santé va prendre pour fournir cette substance vitale en pharmacie à des prix raisonnables et dans les meilleurs délais, surtout au début de la saison grippale qui a commencé il y a quelques semaines.»

Fin septembre, Khalid Ait Taleb avait annoncé que la campagne antigrippale débutera à la mi-octobre et connaîtra «des vaccinations en masse pour les personnes vulnérables et les professionnels». 

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