Dans le contexte de l’état d’urgence sanitaire, l’Association marocaine des droits humains (AMDH) à Nador a alerté sur des «détentions de dizaines de mineurs et de jeunes marocains à l’intérieur du lycée de Beni Chiker» de la ville. L’ONG souligne que les concernés seraient «sous la surveillance de membres des forces auxiliaires pendant plusieurs semaines et en dehors de tout contrôle judiciaire, en violation des lois nationales et de la Convention relative aux droits de l’enfant ratifiée».
Sur la base de témoignages recueillis par la section locale, cette dernière indique, dans un communiqué parvenu à Yabiladi, que les mineurs et les jeunes seraient «soumis à des violences à l’intérieur de ce centre, lors de leur arrestation et leur transfert». A travers d’autres pratiques, certains parmi eux auraient été «laissés aux abords de l’autoroute» pendant «leur déplacement arbitraire vers Casablanca».
Selon l’association, ces usages entreraient dans le cadre du contrôle des départs des mineurs isolés vers l’Europe. Face à cette situation, l’ONG a recommandé l’ouverture d’une enquête, tout en appelant à garantir la protection des mineurs, par respect de l’intérêt supérieur de l’enfant.