Près de 300 passagers en partance pour le Maroc sont bloqués dans le port de Sète (France), depuis samedi dernier. Pour cause, la préfecture de l’Hérault a exigé un protocole sanitaire actualisé et renforcé, en lien avec la pandémie du nouveau coronavirus, qui vient d’être validé. Jusqu’à mardi, les passagers et leurs véhicules sont restés bloqués, selon des informations de France Bleu.
«On peut comprendre la décision de la préfecture, mais on n’a aucune information, la préfecture et la compagnie se renvoient la balle et aucune aide et on attend depuis 5 jours dans le froid», indique un passager bloqué, cité par France Bleu. Sur les réseaux sociaux, des passagers font plutôt état d’annulations des départs prévus aujourd’hui.
La préfecture a considéré que le protocole sanitaire mis en place par le transporteur GNV était «incomplet». Par mesure préventive, elle aurait ainsi décidé de suspendre les voyages, le temps de renégocier un protocole «qui soit à la hauteur des enjeux».
Des voyages suspendus jusqu’à nouvel ordre
Dans une déclaration à Yabiladi, ce mercredi, une source au sein de la compagnie de navigation a confirmé que «toutes les liaisons voyageurs France-Maroc ont été temporairement suspendues sur ordre des Autorités françaises, afin de permettre une vérification de détail ainsi que la mise au point des protocoles appliqués, en pleine cohérence avec l’évolution de la situation épidémiologique».
Selon la même source, «l’équipe de spécialistes de GNV, compagnie qui assure des liaisons régulières entre la France et le Maroc, travaillent en étroite collaboration avec les Autorités Françaises et en coordination avec les Autorités Marocaines afin de bien compléter cette phase d’approfondissement et ce dans les meilleurs délais».
Conformément au nouveau protocole sanitaire élaboré lundi, France Bleu indique par ailleurs que «tous les passagers doivent passer un test PCR et un test sérologique de moins de 48 heures, les équipages devront aussi être testés au départ et à l’arrivée permettant effectivement d’avoir un suivi du personnel à bord». De plus, «tous les tests devront être transmis à la PAF, la Police aux Frontières avant le départ».
«Avant chaque départ du Maroc», il serait également demandé d’«attendre l’autorisation de l’Etat français de pouvoir appareiller avant de partir du Maroc, pour éviter d’avoir des navires bloqués en mer sans avoir de port d’arrivée».
Le 10 octobre, le problème s’est en effet posé, après que des membre de l’équipage d’un ferry de GNV reliant Nador à Sète ont été testés positifs à la covid-19 à bord. Le bateau a dû rester en mer pendant plusieurs heures, avant d'obtenir l’autorisation d’accoster.