37% de taux de participation – dont 19% de bulletins nuls – 400 000 voix pour le premier parti du pays (Istiqlal), 33 partis en lice, des tractations houleuses et interminables, des nominations tirés par le cheveu, un coup de théâtre avec le retrait du Mouvement Populaire à 48 heures de la présentation du nouveau gouvernement, un invité surprise (et de marque) en la personne de Fouad Ali El Himma pour jouer le rôle d’arbitre durant cette mandature (avec la constitution d’un
Décidément, l’exercice politique n’est pas un long fleuve paisible, loin s’en faut. Impacté par les aléas de l’environnement (obéissant aux spécificités propres à chaque société), la construction d’un exécutif en mesure de satisfaire les intérêts des uns puis de répondre aux exigences des autres, est loin d’être de tout repos. Et ce n’est pas Abbas El Fassi, Premier ministre marocain qui démentira.
L’ouverture de l’exercice parlementaire 2007/2008 par le Roi Mohammed VI, demain, au Parlement, ne doit pas être étrangère à l’installation du nouveau gouvernement alors que nul ne s’y attendait. En effet, la formation gouvernementale qui sera chargée d’appliquer «le programme royal» selon les dires (lors de sa première sortie médiatique) du Premier ministre Abbas El Fassi, a été dévoilée (officieusement) peu avant 15 heures 00 (heures locales). La liste a été mise
En marge de la constitution du gouvernement (prévu en début de semaine prochaine) et à la veille de l’ouverture de l’exercice parlementaire 2007/2008 par le Roi Mohammed VI au Parlement, à Rabat, un autre sujet a une place centrale dans les discussions de salons. Qui va être nommé à la fonction hautement stratégique de Secrétaire Général du Gouvernement par le Chef de l’Etat?
L’identité du futur Secrétaire d’Etat chargé de la communauté marocaine résidant à l’étranger (MRE) est en passe d’être dévoilée. Il s’agirait de Mohamed Gahs, actuel Secrétaire d’Etat à la jeunesse et aux sports. Celui-ci prendrai le relais de Nezha Chekrouni, qui a été aux commandes de ce «sous ministère» durant la législature 2002/2007. Petite nouveauté, le Premier ministre Abbas El Fassi a décidé de rattacher le Secrétariat d’Etat à la Primature et non
A l’heure où Abbas El Fassi, nouveau Premier ministre du Royaume, s’attache à construire un gouvernement avec les forces politiques en présence (USFP, PPS, RNI, MP), en dehors du PJD qui a été «écarté», car «il est redevenu un parti non fréquentable». Ainsi, le parti de Saad Eddine El Othmani, premier parti en nombre de voix (lors des élections 2007) et deuxième puissance politique du pays (après l’Istiqlal), s’apprête à rejoindre l’opposition jusqu’en 2012.
Les partis renforcés par les résultats du scrutin ont le vent en poupe, sauf le PJD, qui, malgré sa place de dauphin (et c’est le parti qui a remporté le plus de voix), n’ambitionne pas de participer au prochain gouvernement. Alors, quel Premier ministre pour quel gouvernement ?
Pas de raz de marée du PJD, taux d'abstention historique (63%), des ministres candidats sur le carreau, un parti (USFP) qui implose,… Ce scrutin national marque la fin d’une époque sans forcément en ouvrir une autre…
C’est à 20 heures (heures locales) que le ministre de l’Intérieur Chakib Benmoussa a annoncé le taux de participation du scrutin national devant un parterre de médias internationaux et nationaux. Celui-ci serait de 41%. De 34% à 18 heures, il a difficilement atteint les 41%. Un triste record pour l’Etat et un sérieux coup d’arrêt pour celles et ceux qui annoncés en grande pompe une participation…record.
Comme prévu, les 15 millions d’électeurs ont boudé les urnes ce vendredi matin. En effet, à 13 heures, seulement 1,6 million de marocains ont pris le chemin des bureaux de vote.