Le ministre italien de l'Intérieur, Giuseppe Pisanu, a tenté jeudi d'apaiser les tensions raciales dans la péninsule en affirmant que le tollé provoqué par de récents crimes, très médiatisés, commis par des immigrés ne devait pas influer sur la politique d'immigration.
"Faire le lien entre l'immigration illégale et la criminalité est erroné et ne devrait même pas être envisagé dans un pays civilisé comme le nôtre", a-t-il déclaré au parlement. Le viol de deux adolescentes par des immigrés et l'agression au couteau subie par un barman aux mains d'un Albanais ont dominé la une des journaux, récemment dans le nord de l'Italie. L'agression du barman a provoqué des manifestations dans la mouvance d'extrême-droite et suscité des attaques contre des immigrés albanais. A la suite du viol d'une adolescente de 15 ans dans un parc à Bologne, pour lequel des Marocains sont soupçonnés, le ministre des Réformes, Roberto Calderoli, un membre de la Ligue du Nord, a plaidé pour l'adoption d'une loi qui soumettrait les violeurs à la castration chimique.
"Le système fonctionne" La Ligue a présenté jeudi un projet de loi qui sanctionnerait le viol par une castration chimique ou chirurgicale et allongerait les peines prévues pour ce crime. La loi a peu de chances de passer, d'autres partis s'y étant déclarés hostiles. Pisanu estimé que la politique d'immigration actuelle devait être maintenue. L'Italie est critiquée par des organisations de défense des droits de l'homme pour l'expulsion jugée parfois trop rapide d'immigrés, et le peu d'attention porté parfois, selon elles, à leurs demandes d'asile.
Source : L'Economiste-MAP
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