Trois filles m’appelaient souvent Sur une falaise aplomb Jetant sur une mer douce. Tout innocent et sans malice Je jouais le compagnon naïf Dans un univers bien fictif
Sous la menace du temps qui passe. Tout abonde : sourires, chants, caresses… Puis vient le tour du massage Scène usuelle dans une plage. Un vif plaisir qui me hantait, Des illusions me tourmentaient Nul ne pouvait m’en libérer , Rien ne pouvait m’en séparer Une jouissance inconnue alors D’un adolescent des abords.
Au loin, des estivants contemplaient : Scène imprévisible d’amants enflammés : Contraste frappant en ce milieu ! A mon passage près d’eux, Ils étaient tout sourire. A mon retour, affectés de rancœur, Ils lançaient un regard moqueur ! La jalousie émane de toutes couleurs ! Confondant bon sens et pudeur !
«Comment à cet âge, un tel gamin Peut-il alors jouir de tels festins?! » Comédie, rêve ou un vrai conte ?! Telle était l’énigme constante.
Ainsi chaque vacance estivale Se répétait notre festival Sous les yeux d’autres oisifs Jusqu’alors admiratifs.
Hélas ! Il ne reste plus Que ce tableau vespéral ! Devant toute plainte morale Que ce paysage exclut !