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Le salut de l’islam viendra-t-il de l’occident ?
l
21 janvier 2007 01:17
Le salut de l’islam viendra-t-il de l’occident ?

samedi 20 janvier 2007

Rachid Grim

Il faut initier d’urgence une réforme intellectuelle et morale revalorisant la raison critique et la pensée rationnelle dont le patrimoine culturel islamique offre les prémisses depuis les mouatazila ... » Redha Malek dans Le Matin du 28 novembre 2002

Islam et Occident, une opposition séculaire

Le monde musulman doit nécessairement initier une réforme, non pas de l’Islam lui-même mais de la pensée qui l’accompagne et qui le dénature. La sphère géographique de la religion mahométane vit depuis plusieurs siècles une période de décadence générale qu’aucun penseur honnête, y compris les très nombreux guides spirituels des populations musulmanes, ne saurait nier. Cette décadence, qui a sa source et ses causes dans l’histoire, ne s’est pas arrêtée, ni même ralentie, en ce début de XXe siècle, au contraire de la civilisation occidentale qui, elle, a pris son envol et domine le monde par sa puissance, sa science, sa technologie et sa culture. L’Occident, pour arriver à sa situation actuelle de domination universelle, a dû pendant des siècles lutter contre l’immobilisme et l’obscurantisme des Eglises chrétiennes, se réapproprier l’esprit rationnel et séparer science et religion qui ne pouvaient plus cohabiter. L’esprit des Lumières ne s’est pas installé aussi facilement qu’on pourrait, à première vue, le croire : il a dû surmonter toutes sortes d’obstacles et livrer toutes sortes de batailles (y compris des guerres) pour finir par s’installer définitivement dans une sphère géographique déterminée. Depuis, il a conquis le monde et plus personne, sauf aujourd’hui les fondamentalistes et intégristes musulmans, ne remet en cause sa puissance dans tous les domaines : militaire, bien sûr, mais aussi, scientifique, économique, social et même culturel.

Les musulmans sont aujourd’hui les seuls qui cherchent à s’opposer à la domination occidentale, mais en prenant des chemins de traverse qui ne mènent nulle part, sinon au chaos. L’opposition du monde islamique, sous la direction de ses guides fondamentalistes, à l’Occident a pris, depuis une trentaine d’années, la forme du rejet catégorique de l’autre. L’autre, c’est l’impie, celui qui a pour objectif ultime la destruction de l’Islam, seule vraie religion et seule planche de salut pour les hommes et leur âme. L’autre, c’est le nouveau croisé, celui qui a pour mission de continuer l’œuvre des anciens croisés et d’évangéliser le monde, y compris islamique. L’autre, c’est l’allié indéfectible d’Israël, qui a usurpé la terre sacrée de la Palestine et qui a fait d’El Qods sa capitale éternelle. L’autre, c’est enfin le Juif qui a phagocyté l’Occident et qui en est l’élément moteur. Pour l’immense majorité des musulmans, l’Occident est perçu comme « exploiteur, matérialiste et dominateur ». A cette perception d’ordre politique, il convient d’en ajouter une autre plus teintée de morale et de religion : l’Occident est invariablement qualifié d’athée, d’impie, de matérialiste, d’immoral, de cynique, d’arrogant... Dans l’imaginaire musulman, l’Occident (dont le leadership est assuré par les Etats-Unis) figure le Mal suprême (ou le « Grand Satan », selon la terminologie des chiites iraniens) qu’il faut, dans le meilleur des cas, maintenir au loin, sinon combattre à mort jusqu’à la victoire finale, pour la plus grande gloire d’Allah. L’Occident, quant à lui, a depuis des lustres (en fait depuis la naissance et l’expansion de la religion mahométane) intériorisé une crainte maladive de l’Islam et des musulmans. Crainte qui n’a fait que se développer, pour finir par dépasser les limites du rationnel, depuis les tragiques événements qui ont endeuillé certaines de ses grandes capitales : Paris, New York, Washington, Madrid, Londres. L’Occident s’est mis depuis en situation d’état de guerre déclarée contre le terrorisme islamiste, volontairement assimilé à l’Islam qui en serait la source et le vecteur.

L’arabe et le musulman, des parias

L’Occident, dans sa grande majorité, fait l’amalgame, volontairement ou non, entre le fondamentalisme islamique tel qu’il se manifeste à travers ses organisations les plus extrémistes (pas seulement El Qaîda et les autres mouvements terroristes armés) et l’Islam en tant que dernière religion monothéiste révélée, d’essence universelle, pratiquée par plus d’un milliard de personnes à travers les cinq continents. Pour justification théorique (ou idéologique), les tenants occidentaux de la confrontation affirment que l’Islam est par essence violent et a pour seul objectif la domination totale, définitive et par tous les moyens, du monde judéo-chrétien. Ajoutons-y l’incapacité supposée de l’Islam et des musulmans d’intégrer l’universalité, la modernité et la rationalité qui sont l’apanage des seuls Occidentaux. Pour eux, l’Islam n’a aucune vocation à rejoindre le monde de la science et de la raison.

Les musulmans, ceux qui ne se sont pas mis en situation de guerre sainte contre l’Occident impie, se lamentent et condamnent cette hostilité généralisée, qu’elle entre ou non dans ce que certains théoriciens appellent le « choc des civilisations ». Cette hostilité, si elle n’a pas encore pris la forme d’une confrontation violente généralisée, est bien réelle et touche pratiquement toutes les nations occidentales, y compris celles qui sont considérées comme les fiefs séculaires de la démocratie : les Etats-Unis, qui ont érigé une législation anti- arabe et anti-islamique liberticide et raciste, le Royaume-Uni, pays de l’habeas corpus, a lui aussi édicté une législation liberticide dirigée contre les musulmans, la France, qui se considère comme le berceau des droits de l’homme, édicte les lois Sarkozy qui sont des lois d’exclusion, etc. L’Arabe et le musulman sont devenus les parias dont on se méfie et que l’on surveille de très près. Des hommes politiques, des hommes de religion, de grands intellectuels y vont chacun de leurs formules ou déclarations chocs qui ne font qu’accentuer la largeur et la profondeur du fossé qui sépare les deux mondes. La dernière en date de ces déclarations est peut-être la plus significative, vu qu’elle émane du pape lui-même : n’a-t-il pas, en effet, déclaré en substance que l’Islam et la violence sont consubstantiels, donc inséparables. Il n’y a pas de meilleure justification à la confrontation (ou au choc) civilisationnelle, vu qu’elle émane du chef suprême des catholiques. Avant lui, d’autres grands responsables politiques avaient fait des déclarations allant dans le même sens : Vladimir Poutine en Russie pour justifier la sale guerre qu’il mène en Tchétchénie, Sylvio Berlusconi, l’ex-président du conseil italien, de manière presque gratuite, sans parler de tous ces hommes politiques des différentes droites européennes qui ne manquent aucune occasion pour montrer du doigt l’Islam et les musulmans et les rendre coupables de toutes les dérives de leurs sociétés (y compris les dérives brutales des banlieues qui sont souvent mises sur le compte d’un Islam trop actif sur le terrain).

Les Occidentaux sont-ils pour autant les seuls à devoir être blâmés ? Les musulmans, en tant que sociétés et en tant que personnes, sont loin d’être innocents dans l’état de dégradation des relations qu’ils entretiennent avec l’Occident. Observons l’image qu’ils donnent d’eux à la fin du XXe et au début du XXIe siècles. Elle est pour le moins surréaliste : la religion musulmane donne d’elle une image dévoyée, faite d’obscurantisme, d’intolérance, de brutalités et d’horreurs. La société musulmane contemporaine est une société qui évolue à contresens de l’histoire et qui plonge, inexorablement, avec un sentiment de fierté perverse, dans la régression. Qu’il s’agisse de l’Iran des ayatollahs, de l’Afghanistan des talibans (et même post -talibans), du Yémen qui pourtant n’est pas officiellement tombé entre les mains d’islamistes fondamentalistes ou intégristes, mais entre celles d’un baasisme dénaturé et perverti, jouant la carte de l’islamisme après avoir joué celle de la modernité, du Pakistan du pourtant pro-occidental Pervez Musharaf, du Soudan du général El Bachir, de la Somalie des tribunaux islamiques, des Etats du nord du Nigeria, des parties de l’Irak tombées entre les mains de tribus alliées au fondamentalisme islamique, etc., les images qui en sortent ne sont pas des images de paix, de tolérance et encore moins de modernité. Même le pays phare de l’Islam, l’Arabie Saoudite, est loin d’être une référence en termes de modernité et de progrès social. Les mêmes images d’intolérance et d’obscurantisme (même si, grâce à la manne pétrolière, la situation matérielle des élites et d’une partie importante des populations de ces régions est plutôt enviable) parviennent de la très riche région du Golfe arabique. Une région qui se permet même le luxe d’utiliser les outils occidentaux de communication les plus sophistiqués (essentiellement les télévisions satellitaires), pour propager la doctrine religieuse musulmane la plus rétrograde qui soit : le wahhabisme, qui a enfanté Ben Laden, El Zawahiri, Zerkaoui et consorts.

Les musulmans trompés

L’ambiguïté des relations entre l’Islam, religion révélée qui proclame haut et fort son pacifisme et sa tolérance envers les autres religions abrahamiques, et la violence n’est ni nouvelle ni hors sujet. Il est connu que l’expansion initiale de la religion mahométane s’est faite par les armes, même si de-ci de-là elle a été reçue à bras ouverts et qu’elle a été adoptée facilement par les populations autochtones. L’Islam ne s’est pas développé par les prêches et les discussions, mais par les conquêtes militaires ; ce qui était tout à fait normal et acceptable en ces temps-là. Par ailleurs, toute l’histoire du monde islamique, à l’image de celle du monde chrétien, et, avant lui, du monde hébraïque, est jalonnée de combats pour la prise ou le maintien du pouvoir et de tueries de toutes sortes. La fin du XXe et le début du XXIe siècles ont montré au monde le visage le plus hideux de ce qui pouvait se faire au nom de la religion musulmane : Algérie, Maroc, Afghanistan, Inde, Indonésie, Philippines, Arabie Saoudite, Irak, Nigeria, Soudan, Somalie, etc., et aussi France, Etats-Unis, Angleterre, Espagne. L’épée, le fusil et la bombe ont remplacé la confrontation d’idées et l’explication pacifique. Le plus grave est que ceci est appelé « djihad » et est accepté comme tel par une grande partie des populations musulmanes trompées dans leur conviction, par une éducation religieuse édulcorée et, de l’autre côté, par un comportement occidental irresponsable.

Se mettre au diapason du progrès

En effet, le parti pris flagrant et permanent de l’Occident et de son leader américain vis-à-vis d’Israël n’a pas peu joué dans la montée de l’anti-occidentalisme primaire et violent des masses musulmanes. Les fondamentalistes et les intégristes de tous bords et de tous horizons (salafistes, wahhabistes, djazaristes, khomeinistes, Frères musulmans, etc., auxquels il convient d’ajouter les baâthistes qui ont aujourd’hui fait de l’Islam un fonds de commerce) prêchent en milieu déjà conquis : rien de plus facile que de mobiliser les peuples musulmans contre l’impie, le pro-israélien (devenu ici pro-juif) et d’en montrer l’image la plus répulsive.

Il y a dans le comportement des musulmans beaucoup d’irrationalité qui est en grande partie le fruit d’un système scolaire aux antipodes de la science et de la raison. Par ailleurs, l’éducation islamique est laissée aux mains d’une nomenklatura religieuse sans culture, dont le seul point fort est la connaissance littérale du Coran et une grande capacité à vociférer et à jeter l’anathème sur tous ceux qui ne s’inscrivent pas dans leur logique d’exclusion : point d’ijtihad, ni d’esprit critique. Tout ce qui est demandé au croyant, c’est de répéter à l’infini les gestes ostentatoires qui feront de lui un « bon » musulman et de suivre, les yeux fermés, les directives de ses maîtres à penser. C’est en grande partie ce qui explique que le monde musulman, dans sa totalité, continue de sombrer dans l’obscurantisme et le fait se battre contre la modernité, qu’il ne voit que d’un seul côté de la lorgnette, celle qui la présente comme attentatoire aux bonnes mœurs. Fi du développement scientifique, de l’évolution des techniques et technologies, du développement des idées et des cultures, du combat pour l’émancipation humaine, du développement durable... Tout ce qui a une relation directe avec le rationnel est devenu l’ennemi mortel du musulman de base. Il a été formaté à l’intérieur d’un système dans lequel l’Islam a le visage et les idées de ses chefs, il prend fait et cause pour eux, même si au bout il n’y a que le sacrifice de la vie (la sienne et celle de tous ceux qu’il compte tuer pour faire aboutir le projet d’Etat islamiste de ses dirigeants).

Cet Islam-là a un immense besoin d’évoluer, sinon d’être réformé de fond en comble, pour ne garder de lui que le message originel du Prophète Mohamed et la philosophie universelle qui en découle. Les musulmans devront faire l’effort de se mettre au diapason du progrès et de l’universalité et se remettre ainsi dans la logique de leurs ancêtres qui ont porté la science et le progrès à bout de bras pendant des siècles, avant de les laisser tomber et de sombrer dans l’obscurantisme. Il devront aussi faire l’effort nécessaire pour changer cette image déplorable de l’Islam devenu la religion du retour à l’obscurantisme, de l’intolérance et qui, pour une majorité d’Occidentaux, est synonyme de terrorisme. Les musulmans devront faire tout pour effacer ces images d’actes terroristes d’une sauvagerie jamais atteinte ailleurs, de lapidations de femmes adultères au nom d’une charia rétrograde, de femmes privées d’éducation, de soins et de travail, de jeunes filles mutilées par les excisions, de condamnations à mort pour délits d’opinion, de massacres organisés contre les minorités ethniques et religieuses, de droits de l’homme bafoués, et beaucoup d’autres choses encore toutes aussi négatives les unes que les autres. En un mot, les musulmans devraient avoir le courage et l’honnêteté de reconnaître que l’Islam est en crise, contrairement à l’idée fortement répandue qu’il est l’unique religion en situation de croissance .

(A suivre)

L’auteur est politologue - publié sur El Watan (Idée-Débat)

[www.info-palestine.net]
[bellaciao.org]
L
21 janvier 2007 03:16
je pense que ce texte si on aurais voulu qu'il soit bien reçu, n'aurait pas du faire référence aux mouvement violents, car cela peut créer un refus ou un blocage (refus du texte globalement) ou une fixation des débat là-dessus alors que le sujet réel n'est pas là

Je serais plus pour porter le débat plus largement sur l'exégèse, ses principe, ses mécanismes et ses conséquences comme le font les "modernistes" généralement
L
21 janvier 2007 03:20
j'ajoute que la finalité est la même
en fait pour dire que ce débat dans l'islam est urgent

Enfin, ce n'est que le point de vue d'un kouffard grinning smiley
grinning smiley
S
21 janvier 2007 12:57
C'est parti pour une nouvelle guerre avec les occidentalistes !

La Boétie, non seulement ce texte fait largement référence à la violence islamique, mais en plus, il fait l'amalgame entre tous les courants politiques qui se réclament de l'Islam : "Les fondamentalistes et les intégristes de tous bords et de tous horizons (salafistes, wahhabistes, djazaristes, khomeinistes, Frères musulmans, etc., auxquels il convient d’ajouter les baâthistes qui ont aujourd’hui fait de l’Islam un fonds de commerce)". Or, les Frères musulmans et certains khomeynistes aujourd'hui sont partisans de l'ijtihad dont l'auteur est aussi partisan. Il semble donc qu'il ne soit pas très au courant des évolutions récentes (depuis 10-20 ans quand même) de certaines franges de la mouvance "intégriste".

L'auteur est politologue. Je crois franchement qu'il usurpe largement son titre car les causes politiques des tous ces phénomènes sont largement occultées au profit de leur surface, de leur habillage religieux : le repli identitaire islamique. Par exemple lorsqu'il dit "la doctrine religieuse musulmane la plus rétrograde qui soit : le wahhabisme, qui a enfanté Ben Laden, El Zawahiri, Zerkaoui et consorts".
C'est moins la doctrine qutbiste (c'est surtout Sayyed Qutb qui a influencé al Qaida) qui est à l'origine de cela que des raisons politiques parfaitement profanes : dictatures arabes justifiées au nom des valeurs occidentales de démocratie et de laïcité (ce qui explique le rejet général parmis les islamistes des années 80 de ces notions), répression et torture des mouvements de résistance islamique, des Frères musulmans notamment, soumission des dirigeants wahhabites de l'Arabie saoudite aux mots d'ordre occidentaux, notamment américains : le roi Fahd a soutenu Saddam Hussein contre la révolution islamique, l'armée algérienne contre le FIS passé dans la résistance armée, la résistance islamique contre l'envahisseur soviétique en Afghanistan (intérêts américains de la Guerre froide) sans parler du soutien du roi Fahd à de nombreux régimes non musulmans réprimant des musulmans : la répression des Frères musulmans syrien à Hama en 82 par le régime baathiste d'al Assad, la phalanges maronites libanaises contre les musulmans libanais, la guérilla chrétienne du Sud Soudan contre le régime islamique du Nord. C'est tout cela, de la pure politique profane, qui fonde le combat d'al Qaida (voir la lettre que Ben Laden a écrite au roi Fahd en 1995), qui s'est de plus en plus radicalisé et sectarisé au vu de l'environnement mondial répresseur.

Sinon, il y a certaines choses qui sont fausses dans ce qu'il raconte : "Les musulmans sont aujourd’hui les seuls qui cherchent à s’opposer à la domination occidentale". C'est faux, dans le domaine des fondamentalistes, il y a des partis hindouistes qui y résistent également mais surtout, il y a l'Amérique du sud qui s'avance de plus en plus dans une lutte anti-américaine (et partant occidentale), comme le montre la visite récente du président iranien, sans parler des alliances avec la Chine, la Russie et la Corée du nord, qui marquent peut-être la constitution d'un front étatique anti-américain. Si maintenant la résistance culturelle dans le monde est surtout islamique, c'est simplement parce que les sociétés islamiques ont été dominées militairement comme les autres sociétés mais qu'au contraire d'elles, elles n'ont pas été complètement écrasées. Il ne faut pas oublier que l'Islam concerne 1/6è de l'humanité et trois continents : Europe, Afrique, Asie. Et enfin que l'essentiel du pétrole mondial a coulé sur les terres musulmanes.


"L’Occident, pour arriver à sa situation actuelle de domination universelle, a dû pendant des siècles lutter contre l’immobilisme et l’obscurantisme des Eglises chrétiennes, se réapproprier l’esprit rationnel et séparer science et religion qui ne pouvaient plus cohabiter"

Pourquoi ce qui fut valable pour l'histoire européenne le serait pour l'histoire des sociétés musulmanes ? Voici l'exemple type d'un musulman qui en adoptant le regard fier de sa propre culture de l'ancien colon trahit son propre héritage. L'islam ne possède pas de clergé et d'autre part, on observe que les périodes d'explosion culturelle du passé sont concomittantes de fondamentalismes, c'est à dire de volonté de retour à l'Islam originel. Il s'agit des débuts du califat abasside à Bagdad qui a vu le début de la réappropriation de l'héritage antique greco-romain avec ses conséquences : des traductions, des progrès dans les mathématiques, la médecine, l'astrologie, etc. Ce fut aussi comme par hasard à cette époque que furent consignés les recueils de Hadiths, que les quatre principales écoles juridiques de l'islam sunnite émergèrent, etc. L'autre grand exemple est l'Age d'or d'Al Andalous qui correspond à la domination Almohade, ce mouvement fondamentaliste berbère né des confins du Sahara marocain autour de la figure charismatique, profonde et mystique d'Ibn Tumart. Averroes était dans le prolongement de cette idéologie (alors que certes, Maimonide, en tant que juif, était en rupture vis à vis d'elle). En terres européennes ? A chaque fois que l'Eglise s'est affirmé, le questionnement, la recherche, l'esprit critique en ont pris un coup.

"Qu’il s’agisse de l’Iran des ayatollahs, de l’Afghanistan des talibans (et même post -talibans), du Yémen qui pourtant n’est pas officiellement tombé entre les mains d’islamistes fondamentalistes ou intégristes, mais entre celles d’un baasisme dénaturé et perverti, jouant la carte de l’islamisme après avoir joué celle de la modernité, du Pakistan du pourtant pro-occidental Pervez Musharaf, du Soudan du général El Bachir, de la Somalie des tribunaux islamiques, des Etats du nord du Nigeria, des parties de l’Irak tombées entre les mains de tribus alliées au fondamentalisme islamique, etc., les images qui en sortent ne sont pas des images de paix, de tolérance et encore moins de modernité. Même le pays phare de l’Islam, l’Arabie Saoudite, est loin d’être une référence en termes de modernité et de progrès social"

En termes de modernité, on ne peut absolument pas mettre "l'Iran des ayatollahs" sur un même plan que les Talibans ou l'Arabie saoudite !! Avec la révolution islamique, l'alphabétisation et l'urbanisation se sont amplifiés, les femmes sont aujourd'hui les plus présentes à l'université, sans parler de leur existence au sein des institutions, de la justice (cf notamment l'avocate Shirin Ebadi). Le taux d'industrialisation du PIB est de 20% alors qu'en Arabie saoudite il ne doit pas dépasser quelques pourcents, etc. Je ne parles même pas des Talibans évidemment. Et le type se prétend politologue ? il ne fait que réciter une idéologie occidentaliste bien courante, banale même.


"Cet Islam-là a un immense besoin d’évoluer, sinon d’être réformé de fond en comble, pour ne garder de lui que le message originel du Prophète Mohamed et la philosophie universelle qui en découle"
Il est bien possible qu'à termes on arrive là mais c'est oublier encore une fois les circonstances politiques des sociétés. On en arrivera peut-être à ça mais il faudra passer par une gouvernance islamique avec la prise de pouvoir par les partis islamistes, qui évoluera progressivement peut-être, sous les pressions de son développement propre, vers ce qui est dit, comme ce qui se passe en Iran à l'heure actuelle. Mais ce passage par l'islamisme est le prix à payer aux destructurations identitaires des sociétés musulmanes anciennement colonisées. L'islamisme est avant tout une contre-violence dans le domaine symbolique et politique à la violence coloniale hier et impérialiste aujourd'hui de l'Occident.

"Il devront aussi faire l’effort nécessaire pour changer cette image déplorable de l’Islam devenu la religion du retour à l’obscurantisme, de l’intolérance et qui, pour une majorité d’Occidentaux, est synonyme de terrorisme"
Les musulmans de tout bord ont à faire des efforts, c'est certain, propres à toutes avancées. Mais ceux qui ont le plus d'efforts à faire, ceux sont les oppresseurs locaux ou extérieurs. Le salut ne peut venir que des sociétés civiles européennes et américaines qui sont censées choisir leurs gouvernants.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 21/01/07 13:01 par Sommeil paradoxal.
j
21 janvier 2007 14:27
la france est terre de révolutions!

après la révolution chrétiene , france étant la soeur "ainé" de l'église... avec la révolutionnaire conversion de clovis

la révolution Française, avec la chute du modèle monarchiste en europe... on a coupé la tête du roi!

bientôt la révolution Islamique... l'islam continuera ainsi comme elle l'a toujours fait, de mener sa longue , lente et sûre ascention... elle finira par toucher tous les coeurs des croyants sincères et dignes...
et j'en suis persuadé, la france regorge de gens sinçeres et dignes, qui sauront placer leur jugement du côté de la verité simple et évidente... celui qu'a toujours énoncé le miracle d'allah; son saint coran!

allah épanouira les coeurs des musulmans sincères et dignes! inchallah!
T
21 janvier 2007 14:56
Une révolution islamique en France : elle court à l'échec

et comme toutes les révolutionq islamiques, elle opprimerait encore et toujours le peuple
H
21 janvier 2007 15:12
Le salut de l’islam viendra-t-il de l’occident ?


Justement l européen , notre salut on le perd a cause de l occident ingérant , voleur et pillard .
l
21 janvier 2007 15:15
le texte n'est pas de moi. je l'ai trouvé interessant. pas vous?
T
21 janvier 2007 15:23
Citation
Hamza a écrit:
Le salut de l’islam viendra-t-il de l’occident ?


Justement l européen , notre salut on le perd a cause de l occident ingérant , voleur et pillard .

que de qualités : et si je dis que l'orient est attardé,, violent et stupide
L
21 janvier 2007 15:53
Sommeil paradoxal, tu as bien pris beaucoup de peine pour un texte qui n'est pas trés bon (euphémisme)
T'as du courage thumbs up
21 janvier 2007 16:11
SépareZ le Politique du Religieux et vous vivrez heureux ! a- dit quelqu'un. ET C'EST MON AVIS personnel aussi.
m
21 janvier 2007 16:15
demha un grand OUI a ce que tu as dit!!!! c'est exactement ça!!!!!!!!!!!!!!!!thumbs up
j
21 janvier 2007 17:46
cette révolution là sera différente!

elle ne sera pas le fruit des services secrets américains ou occidentaux comme ce fut le cas en iran, en algérie, en afghanistan qui sont tous ce que tu veux , mais qui pour moi ne sont pas une révolution islamique! ce ne sont que des coup d'états impétialistes maquillées...

la véritable révolution islamique se fera par et pour des gens libres de conscience, et qui rejettent l'obcurantisme du darwinisme social et le culte de la sacro-sainte techo-science et du dieu dollar américain... qui n'ont depuis leur avenements apporté que destructions et misères à travers le monde... et qui n'est malheureusement pas près de s'arreter...

allah épanouira les coeurs des musulmans sincères et dignes! inchallah!

ici, je le vois de plus en plus autour de moi, des consciences s'éveillent tous les jours, des gens qui se découvrent musulmans, mais qui au départ ne le savaient pas...

non, en france , ce sera la révolution des gens sincères et dignes, qui ne sauront soumis à rien d'autre qu'au dieu tout puissant... et surtout pas à l'idole épouvantail , le faucon américano-sioniste!

ils trouveront ainsi un nouveau front, celui qu'ils n'attendaient pas...

allah épanouira les coeurs des musulmans sincères et dignes! inchallah!
s
21 janvier 2007 18:00
LE SABRE ET LE GOUPILLON…ENCORE ET TOUJOURS.

par Jacques Richaud


L’alliance des pouvoirs politiques et religieux est une constante que la laïcisation de nos sociétés, même occidentales, est loin d’avoir amoindri. Sur le territoire européen une contre-offensive vaticanesque s’inscrit en miroir d’autres influences qui alimentent les prémisses «spirituelles » du choc des civilisations.






Il est des hasards de l’actualité qui obligent à réveiller les mémoires et nous aident à être plus attentifs aux événements présents : En Pologne le tout nouvel archevêque de Varsovie, Mgr Stanislaw WIELGUS doit démissionner après la révélation de sa longue collaboration avec les services de sécurité communistes depuis qu’il avait été recruté, encore étudiant, avant même de gravir la hiérarchie de son église. Sa nomination avait été prononcée par Benoît XVI qui, lui, dans sa déjà très pieuse jeunesse avait servi dans les jeunesses hitlériennes…. Le même goupillon allié de sabres qui furent rivaux.





Dans les temps anciens l’alliance des princes et des églises était la règle sous l’ancien régime : rois et empereurs, évêques et papes, se concédaient des légitimités réciproques qui n’étaient que l’instrument du renforcement du pouvoir de chacun. Ces alliances n’ont sans doute pas été la spécificité de la chrétienté et il faudra attendre Ibn Khaldûn au XIV me siècle en orient, puis le siècle des «lumières » au XVIII me siècle en occident pour que soit imaginé une «séparation » des pouvoirs spirituels et des états, qui débouchera sur une laïcité encore loin d’être universelle, même en occident.




Parce que la modernité libérale aurait les moyens de s’affranchir du soutien des «églises », celles-ci ont quelque difficulté à continuer de légitimer leurs influences, mais elles tentent toujours de le faire et ceci quelle que soit la nature du régime en place. L’église catholique a soutenu le régime de Vichy pendant que le Pape taisait ce qu’il savait du régime hitlérien, elle a soutenu aussi tous les fascismes et les dictatures en particulier sud-américaines…




Plus prés de nous et maintenant, nous nous souviendrons que dans le projet de traité constitutionnel européen, rejeté par référendum en France le 29 mai 2005, le très atlantiste et très catholique Valéry Giscard d’Estaing avait imposé l’allégeance des forces de défense européennes au sabre de l’organisation transatlantique (OTAN) et tenté d’incorporer le goupillon, la reconnaissance de la religion chrétienne, dans le patrimoine européen. Cette deuxième disposition fit débat à l’époque, bien plus que la première.




On parle désormais d’adopter une nouvelle version de ce traité au prix de quelques modifications assez mineures pour tenter de tromper les peuples auxquels on démontre ainsi que la démocratie n’est respectée que lorsqu’elle confirme les souhaits du pouvoir et des puissances économiques en place. Mais le fringant Benoît XVI voyant le projet resurgir revient lui aussi à la charge, rappelant que «On ne peut faire abstraction de l’indéniable patrimoine Chrétien de ce continent »…et il réclame la protection dans le futur traité «Des Droits institutionnels des églises »…




Si l’Europe veut rester laïque c’est à dire ouverte aussi à sa diversité multiconfessionnelle, en évitant sur son sol le déni d’autres héritages que celui du «saint Empire romain Germanique » ; elle devra dénoncer encore, comme en 2004 et 2005, les prétentions vaticanesques à définir les bases de ses valeurs.




Si l’Eglise veut rester dans son rôle que la laïcité lui concède, comme autorité spirituelle n’intervenant pas dans le champ politique, elle peut rappeler au moins aux croyants qui se réclament de son autorité que la guerre est un mal, comme le sont les discriminations et la tolérance de la pauvreté. Mais l’alliance du sabre «otanesque » et du goupillon «antilaïque » ne font que contribuer à l’acceptation et l’encouragement du pire, cautionnant la discrimination des hommes sur le sol européen et cautionnant l’implication des forces militarisées du continent dans le choc des civilisations.


siryne
i
21 janvier 2007 18:05
le salut de l'islam?

qui a dit que l islam était en péril????

disons plutôt comment contrer l'islam en occident

je ne suis pas islamiste loin de là mais restons honnête

on n'essaie pas de sauver l islam mais de se prémunir contre le réveil de l'islam
imad
j
21 janvier 2007 18:29
“Il (l’Islam) a substitué l’homme au moine, il a apporté l’espoir à l’esclave, la fraternité à l’humanité et a ainsi dévoilé la quintessence de la nature humaine”
Canon Taylor - Conférence au “Church Congress”, Wolverhampton, 1887. Texte cité dans “The Preaching of Islam”, Londres, 1913, p. 71-72.

“L’une des plus belles aspirations de l’Islam est la justice. En lisant le Coran, j’y ai rencontré une doctrine de vie dynamique, non une éthique mystique, mais une éthique apte à mener à bien la vie quotidienne et convenant au monde entier”
Sarajini Naidu - Conférence sur “The Ideals of Islam” Texte cité dans “Speeches And Writings of Sarajini Naidy”, Madras, 1918, p. 167.

“L’histoire montre clairement que la légende des musulmans fanatiques, balayant le monde et imposant l’Islam par la pointe de l’épée aux races conquises est un des mythes les plus
fantastiquement absurdes qui n’aient jamais été rapportés par les historiens”
De Lacy O’Leary - “Islam At The Crossroad”, Londres, 1923, p. 8.

“L’Islam a encore de nombreux services à rendre à l’humanité. Après tout, il est plus proche de l’Orient réel que ne l’est l’Europe et il possède une magnifique tradition de compréhension et de coopération inter-raciales. Aucune autre société n’a ainsi réussi à unir, en un même statut, un même objectif et un même effort, tant de races d’hommes différentes...
L’Islam a encore le pouvoir de réconcilier des éléments raciaux et de traditions apparemment irréconciliables. Si jamais il fallait remplacer l’opposition des grandes sociétés occidentales et orientales par la coopération, la médiation de l’Islam en serait une condition indispensable. Il détient la solution du problème auquel l’Europe est confrontée dans ses relations avec l’Orient. S’ils s’unissent, en rejetant cette coopération de l’Islam,..., alors la solution ne peut qu’être désastreuse pour les deux”
H.A.R. Gibb - Whither Islam”, Londres, 1932, p. 379.

“J’ai toujours eu haute estime pour la religion de Mohammad à cause de sa merveilleuse vitalité. C’est la seule religion qui me semble posséder cette capacité d’assimilation aux différentes étapes de l’existence. J’ai étudié cet homme merveilleux qui, à mon avis, est loin d’être un Antéchrist, et qui devrait être appelé le Sauveur de l’humanité. J’estime que si un homme comme lui devait exercer une hégémonie sur le monde moderne, il réussirait à résoudre ses problèmes de façon à lui apporter le bonheur et la paix. En parlant de la foi de Mohammad, j’ai prédit que cette dernière serait acceptée par l’Europe de demain comme elle est déjà acceptable par l’Europe d’aujourd’hui”
G.B. Shaw -“The Guenuine Islam”, Vol. 1, N° 8, 1936.

“La disparition du racisme, comme c’est le cas chez les musulmans, est l’une des réussites les plus marquantes de l’Islam et il y a dans le monde contemporain une urgente nécessité à propager cette vertu islamique...”
A.J. Toynbee -“Civilisation On Trail”, New-York, 1948, p. 205.

“L’essor de l’Islam constitue peut-être l’événement le plus étonnant de l’histoire de l’humanité. Surgissant d’une terre et d’un peuple négligés, L’Islam c’est répandu en un siècle, à travers toute la planète, ébranlant de grands empires, renversant des religions établies de longue date, reforgeant l’âme des races et construisant un monde totalement nouveau, un monde islamique. Plus on examine ce développement de près, plus il nous semble extraordinaire. Les autres grandes religions ont fait leur chemin lentement, en luttant péniblement et ont finalement triomphé grâce à l’aide de monarques puissants convertis à la nouvelle Foi. Le Christianisme avait son Constantin, le Bouddhisme son Asoka et le Zoroastrisme son Cyrus, prêtant chacun au culte de son choix la force d’une autorité séculière. Ce n’est pas le cas de l’Islam. Émergeant d’une terre désertique habitée par une race nomade qui ne s’était jamais fait remarquer auparavant dans les annales de l’humanité, l’Islam s’est lancé dans sa grande aventure faiblement soutenu par les hommes et allant à l’encontre de forces matérielles terribles. Et pourtant l’Islam a triomphé avec une facilité apparente et deux générations ont vu le Fier Croissant porté en triomphe des Pyrénées à l’Himalaya et du désert d’Asie Centrale aux déserts d’Afrique Centrale”
A.M.L. Stoddard - Texte cité dans “Islam:The Religion Of All Prophets”, Bagum Bawani Waqf, Karachi, p.56.

“L’Islam est une religion essentiellement rationnelle dans la plus large acception étymologique et historique du terme. La définition du rationalisme en tant que système qui fonde les croyances religieuses sur les principes fournis par la raison lui est parfaitement applicable. Il est indéniable que bien des doctrines et des systèmes de théologie ainsi que de nombreuses superstitions, de la vénération des saints à l’utilisation de chapelets et d’amulettes, se sont greffées sur le tronc principal du credo musulman. Mais, malgré l’ampleur du développement , dans tous les sens du terme, des enseignements du Prophète, le Coran a invariablement maintenu sa place en tant que point de départ fondamental et le dogme de l’unicité de Dieu y a toujours été proclamé avec une grandeur, une majesté, une pureté inébranlables ainsi qu’avec une conviction assurée qu’il est difficile de retrouver en dehors de l’Islam. Cette fidélité au dogme fondamental de la religion, la simplicité élémentaire de la formule par laquelle il est énoncé, la preuve qu’il détient de la fervente conviction des hommes qui le propagent, sont autant de causes permettant d’expliquer le succès de la progression de l’Islam. Un credo si précis, si dénué de toute complexité théologique, et donc si accessible à la compréhension ordinaire, un merveilleux pouvoir pour se frayer un chemin dans la conscience des hommes”
Edward Montet -“La propagande chrétienne et ses adversaires musulmans”, Paris 1890. Texte cité dans “The Preaching Of Islam”, Londres, 1913, p. 413-414.

“L’Islam est un malentendu.
Lorsqu’il se fait entendre, les oreilles et les esprits brouillent ses paroles et ne retiennent que les contradictions.
Tout devient trouble : on confond religion et civilisation, travailleurs immigrés et politique de l’or noir.
Depuis des siècles, musulmans chrétiens et juifs guerroient Ils le font pour des oppositions «viscéralement religieuses», ignorant tout des sources et des vrais chemins de chacune de ces religions.
Avec le temps, les malentendus sont devenus des préjugés solides envahissant l’histoire et les consciences.
Dans les récits, fables et conversations, le cimeterre des contes d’Orient devient le sceptre de ******* et l’on finit par croire que l’Islam fut fondé sur le sang et la fureur... Alors qu’il n’en est rien.
Sait-on que ******* voulut se rapprocher des juifs, que les croisés occidentaux furent plus séduits que réduits ? Sait-on que chrétiens et musulmans qui depuis treize siècles se heurtent pour se dominer et se neutraliser ont en commun un certain Jésus et que le porche de la Grande Porte de la mosquée de Fatett-pur Sikri, au sud de Dehli, porte l’inscription:
Jésus (la paix soit sur lui) a dit
Le monde est un pont
Passe sur lui
Mais n’y établis pas ta demeure.
Tout cela, et bien d’autres choses encore sont ignorés...”
Guillemette de Sairigné - “L’Islamisme” p.7 - Ed. Seghers - 1977

“Le prophète (Mohammad) avait établi un document qui stipulait entre autres: les juifs et le chrétiens seront protégés de toutes insultes ou vexations, ils auront les mêmes droits que les musulmans à notre protection et services, en plus, ils pratiqueront leur religion aussi librement que les musulmans.”
Huston Smith - Citations de son livre “The World’s Religions” - Ed. Harper Collins, 1991, p.256

“Il est dommage que l’Islam ait été stéréotypée comme la religion de l’épée. La réalité historique est que l’expansion de l’Islam est habituellement le fruit d’une persuasion et non d’une force militaire. De toute façon, l’Islam ne peut être forcé sur quiconque; car si la shahada (la déclaration de foi) est forcée, il ne s’agit plus d’Islam.”
Ira Zepp - “A Muslim Primer” - 1992 - Wakefield Ed. - US - p. 134
s
22 janvier 2007 08:29
d'après moi, 12 parties de cet article sont à réviser par l'auteur :


1-religion mahométane

on dit islam ou la religion musulmane, ou encore la religion islamique, le terme mahométane me semble un terme créé et utilisé par les islamophobes et antisémites(antiarabes).





2-Les musulmans sont aujourd’hui les seuls qui cherchent à s’opposer à la domination occidentale

je dirai que les musulmans s'opposent plutôt à l'occupation et le pillage de leurs terres, je ne pense pas que les musulmans s'opposeront à la domination occidentale si leurs droits, valeurs et dignité étaient respectés par l'occident.
est ce qu'ils sont les seuls à s'opposer à cette domination, je ne crois pas car il y a l'amérique latine, les autres pays du tiers monde, la russie et la chine.




3-L’opposition du monde islamique, sous la direction de ses guides fondamentalistes, à l’Occident

jusqu'à aujourd'hui, je n'ai pas vu des guides fondamentalistes diriger des pays musulmans sauf en iran




4-l’Occident est perçu comme « exploiteur, matérialiste et dominateur

pourtant c'est la vérité, si on fait une enquête dans les pays du tiers le monde, la majorité des répondants dira oui, en effet.



5-L’Occident s’est mis depuis en situation d’état de guerre déclarée contre le terrorisme islamiste, volontairement assimilé à l’Islam qui en serait la source et le vecteur

une phrase trop trop simpliste, dommage !





6-L’Occident, dans sa grande majorité, fait l’amalgame, volontairement ou non, entre le fondamentalisme islamique tel qu’il se manifeste à travers ses organisations les plus extrémistes (pas seulement El Qaîda et les autres mouvements terroristes armés...)


'
biensur qu'il va faire l'amalgame quand ses serv secr. créent et financent ces organi, ben ladn et compagnie, talibans sont tous des créations occidentales. lire [www.mondialisation.ca]




7-L’Arabe et le musulman sont devenus les parias dont on se méfie et que l’on surveille de très près.

non pas parcequ'ils sont mauvais mais parcequ'on a salit leur réputation.




8-Qu’il s’agisse de l’Iran des ayatollahs, de l’Afghanistan des talibans (et même post -talibans), du Yémen qui pourtant n’est pas officiellement tombé entre les mains d’islamistes fondamentalistes ou intégristes, mais entre celles d’un baasisme dénaturé et perverti, jouant la carte de l’islamisme après avoir joué celle de la modernité, du Pakistan du pourtant pro-occidental Pervez Musharaf, du Soudan du général El Bachir, de la Somalie des tribunaux islamiques, des Etats du nord du Nigeria, des parties de l’Irak tombées entre les mains de tribus alliées au fondamentalisme islamique, etc., les images qui en sortent ne sont pas des images de paix, de tolérance et encore moins de modernité. Même le pays phare de l’Islam, l’Arabie Saoudite, est loin d’être une référence en termes de modernité et de progrès social


tout ça est trop simpliste, l'auteur oublient les enjeux politicostratégiques qui se jouent dans ces régions, as t'il oublié de faire le lien entre la présence occidentale (pétrole oblige!) dans ces régions et les images qui ne sont pas celle de la paix, tolérance et modernité.




9-L’épée, le fusil et la bombe ont remplacé la confrontation d’idées et l’explication pacifique



c'est parceque un vainqueur a toujours préfèré la violence plutôt que le dialogue, dommage pour l'humanité !



10-l’expansion initiale de la religion mahométane s’est faite par les armes

De nos jours,l’Islam est la seule religion en très large expansion, et les musulmans n’ont pas d’épée! Contrairement à l’Occident, les pays musulmans n’ont envahi aucun pays souverain depuis 1000 ans. Mais l’Islam progresse dans les cœurs, grâce à la cohérence, à la vérité, à la sagesse de son message. C’est tout.
Mais nous dira t-on les musulmans ont bien commencé par être des agresseurs pour pouvoir conquérir tous ces territoires christianisés, par principe hostiles à l’Islam naissant. Il y a les mythes et il y a l’histoire. Attachons nous à l’histoire, et non aux mythes.
Bien avant sa mort, le prophète avait envoyé des ambassadeurs de par le monde, pour inviter les grands empereurs d’alors vers l’Islam. Certains les ont bien accueilli et se sont convertis, d’autres ont refusé et ont payé un tribut. D’autres encore comme l’empereur de Byzance, les ont rejeté, et ce dernier a été jusqu’à faire assassiner l’ambassadeur de prophète, sans raison, ni excuse! Cela donc contribua à déclencher la guerre entre cette “superpuissance” d’alors et les musulmans. Ces derniers ne sont donc nullement responsables du début des hostilités entre chrétiens et musulmans. Hostilités dont ils sortirent grand vainqueurs. Et même alors, les musulmans n’imposèrent nullement leur foi aux pays conquis. Ils accordèrent aux juifs et aux chrétiens de ces pays un statut de protégé (“Dhimmi”) de l’état islamique, garantissant leurs biens, leurs églises ou synagogues, et bien sûr leur culte.
Car la religion repose sur la foi et la volonté. Elle n’aurait aucun sens autrement.
La force permet les conquêtes, pas les conversions!

Pourquoi filtrer l’Histoire? Souvenons-nous par exemple, du Concile de 680 à Constantinople, capitale de l’empire romain. Durant ce Concile il fut décidé d’une déclaration de guerre totale à l’Islam, dont les buts affichés, sans ambiguïté, étaient de faire disparaître l’Islam, le Coran, les enseignements du “prophète hérétique” et d’exterminer tous les musulmans de la surface de la terre! Charité chrétienne... À comparer aux statuts privilégiés accordés par les musulmans aux chrétiens...Et cet appel chrétien au génocide a perduré jusqu’aux grandes guerres coloniales (voir infra), pour imposer leur conception de la “civilisation” à l’ensemble de ces peuples “barbares” souvent musulmans.
Et nous savons tous les dizaines de millions de morts que cet “apport de civilisation” a justifié!

Quoiqu’il en soit, croyez-vous qu’un homme seul, puis ensuite, la poignée d’homme qui a dû émigrer à Médine à cause des persécutions mecquoises aient pu imposer l’Islam aux peuples d’Arabie et d’ailleurs? Seul un miracle le pouvait.
Et le miracle fut.
Seule la haine aveuglante des adversaires de Mohammad (PBSL) peut expliquer cet acharnement à renier des faits historiquement indéniables, les travestissant à loisir pour pouvoir répandre ce qui leur sied. Ne peuvent-ils pas voir que la “seule épée” que brandissait Mohammad (PBSL) c’était l’épée de sa foi en l’unicité de Dieu, de la Miséricorde divine, de la compassion, de la sagesse d’un prophète de Dieu ? Celle-là même qui vainc et convainc l’ennemi en purifiant les mœurs, purifiant les cœurs.
Il faut inviter tous ceux qui affirment que dans le passé, un peuple, ait été contraint d’embrasser l’Islam, d’en amener UNE preuve d’une source historiquement fiable, et dont l’auteur puise l’information d’autres choses que du postulat de sa conviction personnelle.

Des pays qui n’ont pas connu d’armée musulmane...


Puis il existe tant de pays, les plus grands pays musulmans en fait, où nulle armée musulmane n’a mis le pied: Indonésie (200 millions de musulmans), Malaisie, Inde, Afrique noire, Asie orientale, etc. Où fut l’épée?
Mieux même, il y eut une armée aussi irrésistible que barbare, les Mongols, qui a vaincu la Chine, l’Inde, une grande partie de l’Europe chrétienne, une bonne moitié des pays musulmans. Extraordinaire déferlante! Et eux, qui donc avaient pourtant connu toutes les civilisations d’alors, choisiront peu après de se convertir à l’Islam: la religion des vaincus. Soutiendra-t-on qu’eux aussi se convertirent...sous la menace du “sabre de l’Islam”? Ces “barbares”, au contact de l’Islam dont ils furent ensuite les grands défenseurs, surent se raffiner et même, au fil des siècles, laisser pour la postérité quelques uns des plus grands monuments que compte le monde aujourd’hui.
Enfin il faut aussi savoir que, pendant près de mille ans, seuls les pays musulmans ont donné refuge aux juifs persécutés partout ailleurs; que, les érudits juifs vous le diront, la plus longue période d’épanouissement de la civilisation juive fut atteinte par les juifs de...l’Espagne musulmane. Cela est vérifiable ce jour: la plupart des livres liturgiques juifs sefarades sont en hébreu espagnol (hébreu transcrit en espagnol).
Les mythes s’évanouissent au contact des faits, et au vu de ces quelques éléments historiques et ceux énoncés ci-dessus, chacun pourra aisément contrôler, puis se faire une idée sur les fondements réels, les éléments moteurs, de la propagation éhontée de ce mythe du “Sabre de l’Islam”. Même les pires contorsions d’une quelconque vérité Historique ne pourraient jamais aboutir à, ou, justifier des conclusions aussi calomnieuses à l’encontre de l’Islam.
Malgré l’évidence des faits, la fiabilité des sources, et l’invraisemblance de ce mythe, certains resteront persuadés dans leur croyance en ce mythe. Cette notion leur a été inculquée depuis si longtemps, et fort habilement rabâchée par la presse, que maintenant cela fait partie de leur personnalité. C’est grave. C’est grave parce que pour ceux-là, renier “le sabre de l’Islam”, c’est comme se récuser soi-même, c’est comme se séparer d’une partie de soi. Alors, en attendant l’invention de la machine à remonter le temps, afin qu’ils le constatent eux-mêmes, le seul conseil amical qu’on peut leur donner c’est de puiser leurs informations à des sources saines, et d’utiliser ce merveilleux outil dont notre Créateur, Omniscient, nous a pourvu, notre intelligence, notre raisonnement, pour se forger une opinion qui repose sur autre chose que le postulat, ou les fantasmes de certains “historiens”.

[www.islam-fraternet.com]


11-C’est en grande partie ce qui explique que le monde musulman, dans sa totalité, continue de sombrer dans l’obscurantisme et le fait se battre contre la modernité




je ne crois pas que le monde musulman se bat contre le modernisme mais contre l'occupation militaroéconomique et le pillage des ressources comme d'ailleurs le monde latinoaméricain, africain et asiatique.


12-Les musulmans devront faire tout pour effacer ces images d’actes terroristes d’une sauvagerie jamais atteinte ailleurs, de lapidations de femmes adultères au nom d’une charia rétrograde, de femmes privées d’éducation, de soins et de travail, de jeunes filles mutilées par les excisions, de condamnations à mort pour délits d’opinion, de massacres organisés contre les minorités ethniques et religieuses, de droits de l’homme bafoués, et beaucoup d’autres choses encore toutes aussi négatives les unes que les autres. En un mot, les musulmans devraient avoir le courage et l’honnêteté de reconnaître que l’Islam est en crise, contrairement à l’idée fortement répandue qu’il est l’unique religion en situation de croissance .



l'auteur a oublié de noter que ces pratiques ne relèvent pas de l'islam mais de certaines traditions locales (comme l'exp des jeunes filles mutilées par les excisions) et surtout de l'ignorance (comme les femmes privées d’éducation, de soins et de travail) ou de la dictature (comme condamnations à mort pour délits d’opinion, de massacres organisés contre les minorités ethniques et religieuses, de droits de l’homme bafoués).
y
22 janvier 2007 10:27
Citation
La Boetie a écrit:
j'ajoute que la finalité est la même
en fait pour dire que ce débat dans l'islam est urgent

Enfin, ce n'est que le point de vue d'un kouffard grinning smiley
grinning smiley


Je me permets quelques rectifications :

On dit un Kaffir et non un kouffard par exemple "Mr La Boetie clame haut et fort "Je suis Kaffir(oun) billah" !" grinning smiley

A partir de deux personnes les choses se précisent par exemple "Mrs La Boetie et l'europpen sont Kafirani billah" grinning smiley

A partir de trois, on se lâche "La Boetie et ses amis sont kouffar(oun) billah" mais on peut dire aussi "La Boetie est ses amis sont kaffirouna billah" grinning smiley


Pour les femmes, parité oblige, on ajoute un "ta" à la fin ! Par exemple "Mme xxxx est Kafiratoune billah" grinning smiley. Pour deux filles, on dit "Kafiratani ou Kafiratayni" ! Pour une bande de meuf grinning smiley, on dit "Kafira'atoun ou Kafira'tine"...


Celà dit, je te rassure, même avec des erreurs, tu finira au même endroit !! grinning smiley


PS : le 'oune', 'ane' ou 'ine' sont des terminaisons du mot en fonction de sa place dans la phrase, s'il est "Fa3il", "Maf3oul" ou bien "majrour" ! grinning smiley


Pour l'article aucun intêret car quand quelqu'un me parle de la "religion mahomètane" et qui s'appelle Rachid Grimm, je ne peux que mesurer le degrès d'aliénation mentale qu'a subit ce "politologue" !
k
22 janvier 2007 11:34
Citation
yassy37 a écrit:

Pour l'article aucun intêret car quand quelqu'un me parle de la "religion mahomètane" et qui s'appelle Rachid Grimm, je ne peux que mesurer le degrès d'aliénation mentale qu'a subit ce "politologue" !

yes mon ami, du momemt ou on la qualifie de "religion mahometane", on se fait remarquer et devoiler, y'en a qui appelle les musulmans les mahometans, genre dire les marxistes, les sarkozystes mé bien sur les musulmans n'attend pas de salut de chez gens la, et d'ailleurs le salut est aupres de dieu, wa "inna lilbayti rabbban ya7mih", et je rajoute "wa law kariha alkafirroun"
C
22 janvier 2007 12:00
Le mot "mahométan" est tellement vieillot que celui qui l'utilise est immédiatement classé comme ringard ou anti-musulman plus que primaire.
Ca me rappelle un autre mot désuet du même genre, parfois utilisé par les musulmans sur les forums, celui de "mécréant".
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