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cv pour embauche
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6 décembre 2004 20:15


Politique
Les députés renoncent à imposer un CV anonyme dans certaines entreprises
06/12
20:04 Un amendement au texte de cohésion sociale, qui imposait dans certaines entreprises un curriculum vitae (CV) anonyme, ne comportant ni le nom, le sexe, l'âge, la nationalité ou la photographie du demandeur d'emploi, a été retiré lundi par ses auteurs.

Lors de l'examen en première lecture du projet de loi de cohésion sociale, Francis Vercamer (UDF) et Françoise de Panafieu (UMP), rapporteurs de la commission des Affaires sociales, ont finalement retiré cet amendement.

Il proposait d'imposer ces CV anonymes dans les entreprises de plus de 250 salariés.

Le gouvernement et le groupe UMP avaient déjà fait savoir qu'ils étaient hostiles à l'adoption de cet amendement.

Le ministre de la Cohésion sociale Jean-Louis Borloo a expliqué lundi que "le gouvernement soutenait la voie des CV anonymes", mais a annoncé qu'il avait proposé à Roger Fauroux, ancien ministre de l'Industrie et ancien président du Haut conseil à l'Intégration, de "présider une commission technique" sur ce sujet "avec l'ANPE, les organismes de placement, les chasseurs de tête, le patronat et les partenaires sociaux".

Claude Bébéar, président du conseil de surveillance d'Axa, auteur d'un rapport préconisant l'anonymat des CV, avait réagi à l'adoption de cet amendement en commission en déclarant que légiférer ne servirait à rien, et en souhaitant que les entreprises soient volontaires.

En présentant cet amendement, M. Vercamer (UDF) a affirmé qu'aujourd'hui, "un candidat âgé de 50 ans a quatre fois moins de chances d'être convoqué pour une offre d'embauche à un poste commercial" et "un candidat d'origine maghrébine" en a "cinq fois moins".

"Les discriminations sont sanctionnées au plan pénal, mais cela ne suffit pas, car on ne s'est pas attaqué au fond", a-t-il plaidé. "Il ne s'agit pas de choisir à l'aveugle, mais de trier les CV sur les compétences et la qualification et non sur des critères raciaux ou d'âge".

Noël Mamère (Verts), qui n'aurait pas voté cet amendement, a estimé qu'"on ne peut pas accepter, dans une société démocratique", que l'on soit obligé "d'avancer clandestinement pour trouver un travail". Critiquant "l'hypocrisie" de cette initiative, M. Mamère a affirmé qu'"il fallait s'attaquer à la racine de la discrimination".

© AFP.
 
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