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pour ceux que la presse marocaine a encore ...
4 avril 2004 06:41
...une sinification.


C’est désormais chose faite. Depuis mercredi 24 mars 2004, le Groupe Maroc Soir est passé sous le contrôle de la société World Media, filière d’un holding dirigé par l’homme d’affaires et journaliste saoudien, Othman Al Oumeir. Le même jour, la cession du premier groupe de presse au Maroc a été, en effet, officialisée à Casablanca. Le nouvel acquéreur, âgé de 53 ans, devait se rendre, vendredi 26 mars, dans les locaux de Maroc Soir, dans la capitale économique du Royaume.
En compagnie de l’ex-propriétaire, Othman Benjelloun, il devait faire part au personnel du changement opéré à la tête du Groupe. M. Al Oumeir devait également publier, simultanément, un communiqué relatif à cette transaction dont la conclusion a nécessité de longs mois de négociations laborieuses. “Chaque détail des modalités de cette cession, de ces conditions et même de la gestion future du groupe a été exhaustivement discuté avant d’être convenu par les parties", affirme une source ayant suivi de près tous les épisodes de cette affaire.

Désengagement

“M. Al Oumeir, ajoute la même source, s’est révélé, au fil des jours, un homme particulièrement méticuleux. Quand Othman Benjelloun a annoncé, le 21 février 2004, son désengagement de Maroc Soir, cette annonce n’a pas eu le moindre impact sur l’homme, qui ne voulait point se précipiter". Il a donc fallu attendre un mois pour finaliser l’accord sur la reprise de Maroc Soir par l’homme d’affaires saoudien.

Quels sont les termes de cet accord? Comme son prédécesseur à la tête du groupe, Othman Al Oumeir a repris le journal à un dirham symbolique. Il n’a fait appel, contrairement aux rumeurs colportées ici et là, à aucun associé étranger. Sur la base d’une dérogation accordée par le Premier ministre marocain, l’investisseur saoudien a repris la totalité des actions cédées par Othman Benjelloun. Sa société Word Média, créée pour la circonstance, doit investir prochainement environ 125 millions de dirhams pour la “mise à niveau" du groupe. Word média devrait également apurer le lourd passif de Maroc Soir, toujours endetté, non seulement à l’égard de la Caisse nationale de la sécurité sociale et les services fiscaux, mais également vis-à-vis de plusieurs de ses fournisseurs. Ce passif date essentiellement de la période antérieure à la prise en main du groupe par Othman Benjelloun et avant que sa gestion ne soit confiée à Hicham Senoussi.

Majorité

Othman Al Oumeir semble avoir conscience de prendre des risques réels. Mais ils sont, en tout cas, moindres que ceux encourus par le patron de la BMCE quand il a acquis, en décembre 2001, la majorité du capital de Maroc Soir. M. Benjelloun, motivé surtout, selon ses proches, par le souci de ne pas laisser couler un groupe de presse très emblématique au Maroc, avait renfloué les caisses de Maroc Soir de 50 millions de dirhams. Il a apuré ses comptes et rééchelonné ses dettes fiscales et sociales.
Aujourd’hui, le groupe, qui détient la part du lion dans les recettes publicitaires de la presse écrite au Maroc, n’est pas encore parvenu à instaurer un véritable équilibre financier. Mais, de l’avis de tous, le déficit de Maroc Soir a été sensiblement réduit. Employant plus de 350 salariés, dont une centaine de journalistes, le groupe, relogé depuis quelques mois dans un immeuble flambant neuf en plein cœur de Casablanca, s’est doté de nouvelles imprimeries et d’équipements ultramodernes en matière de télécommunications.
Le nouvel acquéreur entend bel et bien capitaliser ses acquis. Il a également une certaine idée des réformes urgentes et, à terme, nécessaires pour favoriser l’essor des publications du groupe: le Matin du Sahara qui tire à 70.000 exemplaires et ses pendants, arabe Assahra Al Maghribiya et espagnol La Manana. Son mot d’ordre est le professionnalisme.

Essor

Des contractions de personnel du groupe semblent être inévitables. “Les bras cassés et tous ceux qui n’ont pas de rentabilité conséquente n’auront rien à faire dans une entreprise privée digne de ce nom", estime-t-on dans l’entourage du nouveau patron. “Mais, tout sera fait à l’amiable chaque fois que c’est possible et dans tous les cas, dans les règles de l’art", ajoute-t-on.
Mais, les rédactions actuelles du groupe ne doivent pas, en toute logique, faire les frais de nouveaux changements. Nul observateur ne peut, en effet, nier le professionnalisme, le sérieux et la productivité dont la plupart des journalistes du groupe ont fait preuve durant les trois dernières années. Le Matin du Sahara et Assahra Al Maghribya disposent, en effet, d’équipes rédactionnelles aguerries dont l’empreinte est claire, aussi bien dans la forme et que dans le contenu actuels de ces journaux.
M. Al Oumeir, qui entend procéder par lui-même à une évaluation patiente mais rigoureuse de ses employés, saura plutôt récompenser et promouvoir les talents déjà existants au sein du groupe. “Othman, malgré qu’il s’est converti, depuis 1998, dans les affaires, reste, d’abord, un journaliste professionnel passionné de son métier; il sait apprécier ses confrères", affirme un vieil ami marocain du journaliste saoudien, qui a été pendant 12 ans le rédacteur en chef du quotidien Acharq Al Awsat. Reste une interrogation: Othman Al Oumeir pourra-t-il insuffler au groupe Maroc Soir la même dynamique qu’il avait, jadis, donnée au prestigieux quotidien londonien?

un autre"asharq al awsat" made in maroc.



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Message edité (04-04-04 06:47)
f
4 avril 2004 15:24
Si la presse du Maroc est entre les mains d'un c...qui ne vient chez nous que pour les filles d'une nuit, notre liberté sera à coup sûre LIMITE et c'est dangereux pour l'avenir qu'on nous a promis meilleur.
N
5 avril 2004 02:59
C’est incroyable les préjugés sur une race.
 
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