Le premier avantage du pouce, c’est qu’un bébé l’a toujours sur lui ! Cela évite à ses parents de le chercher partout et, surtout, de se relever plusieurs fois par nuit pour le lui redonner quand il l’a perdu dans son lit et que ses pleurs déchirants réveillent toute la maison. Sucer son pouce devient une autosatisfaction. Cela permet au bébé de se rassurer, de consoler ses chagrins, de s’apaiser et de trouver son sommeil. En fait, c’est l’un des rares moyens dont l’enfant dispose de manière autonome au cours de sa deuxième année pour venir à bout d’une tension, se protéger et se réconforter. Le deuxième avantage, c’est qu’il permet au tout-petit de découvrir ses doigts, sa main et sa cavité buccale. Le troisième avantage, c’est qu’il ne peut pas tomber dans la poussière ou traîner partout, en tout cas jusqu’à ce que son propriétaire se mette à marcher. Et last but not least, le pouce est beaucoup plus économique !
Les inconvénients du pouce:
Un pouce est facilement accessible, du coup cela peut être tentant pour un tout-petit de le sucer toute la journée. Si la succion se prolonge après l’arrivée des premières dents, il peut parfois gêner leur bonne implantation (pas forcément, mais c’est à surveiller). Dernier inconvénient : les enfants ont plus de mal à l’abandonner en grandissant. Sachez qu’un enfant sur deux suçant son pouce le fait jusqu’à ses 6 ans, seulement quand il est triste ou fatigué, ce qui n’est vraiment pas un drame !
Les avantages de la tétine: Le premier avantage de la tétine c’est qu’on peut ne la proposer qu’à des moments bien précis : essentiellement pour l’endormissement et les gros chagrins. Il faut éviter d’attacher la tétine autour du cou du bébé pour qu’elle ne tombe pas et qu’il puisse la retrouver facilement. Ce système entraîne un risque de strangulation mortelle. Si l’enfant pleure la nuit car il n’arrive pas à retrouver sa tétine, mieux vaut disposer plusieurs tétines dans le lit pour augmenter ses chances d’en attraper une. On peut aussi la fixer au pyjama par un lien très court de 6 à 10 cm qui ne pourra pas s’enrouler autour du cou de l’enfant. On peut également la faire tenir avec une attache qui se pince sur les vêtements. Le deuxième avantage de la tétine, c’est qu’on peut la stériliser plus facilement lorsqu’elle est sale. Troisième avantage, les enfants l’abandonnent, en principe, plus facilement en grandissant (même si pour certains c’est parfois très difficile de leur faire lâcher leur tutute !).
Les inconvénients de la tétine: Certes, on peut stériliser une tétine, mais le problème c’est qu’un enfant la pose n’importe où et la reprend très souvent (quand il ne l’échange pas avec celle d’un copain…). Du coup, elle devient un nid à germes. Le deuxième souci, sa solidité. Certaines, de mauvaise qualité ou très usagées, peuvent être dangereuses si l’enfant en avale une partie. Il est impératif de vérifier la solidité de la tétine, d’acheter une marque de référence et de la changer dès qu’elle paraît moins solide. Le troisième problème de la tétine vient de l’utilisation systématique qu’en font certains parents. Au moindre pleur de leur bébé, on lui fourre la tétine dans la bouche ! Elle devient une sorte de « bouchon » qui empêche l’enfant de s’exprimer, favorise le repli sur soi. Pourquoi ? Parce qu’en l’empêchant de communiquer et donc en le coupant du monde, elle favorise sa passivité. Par ailleurs, en dépensant de l’énergie à téter, le bébé en a moins pour solliciter et satisfaire sa curiosité. On peut donc dire sans exagérer que vu sous cet angle, la tétine constitue un frein au développement psychomoteur.
Du bon usage de la tétine: Les parents qui donnent la tétine ne doivent pas oublier que celle-ci implique toujours, un jour ou l’autre, un sevrage et que cela se fait rarement facilement, d’autant plus si l’on s’y prend tard. C’est pour cette raison qu’il vaut mieux la supprimer en douceur avant le troisième ou quatrième mois. À ce stade d’ouverture sur le monde, l’enfant, capté par l’extérieur, pourra s’en passer plus rapidement ou sera capable de trouver naturellement son pouce s’il en éprouve le désir. Dans le cas où le bébé se révèle être un gros téteur, d’autres moyens peuvent permettre de répondre plus sainement au besoin de succion. Il suffit, par exemple, à l’heure du repas d’utiliser la petite vitesse du biberon pour prolonger le plaisir de la tétée ou de donner plus longtemps le sein en cas d’allaitement maternel.
Les erreurs à éviter:
Ne laissez pas votre enfant garder sa tétine en bouche à longueur de journée, au contraire, donnez-la lui à des moments bien précis : la sieste, le coucher du soir, les gros chagrins ou quand il a un coup de fatigue et qu’il a besoin de s’apaiser. Redonnez-lui la tétine seulement après avoir essayé de le calmer par d’autres moyens, un câlin, une promenade, des paroles douces, un massage, une comptine, un peu d’eau, un doudou…
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