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poésie feminine
l
11 novembre 2005 22:24
يا امرأة مرهفة
شدي أوتار قلبك
بين أصابعك
واعزفي عليها
لغة العناد
ولحن الخلود
يا امرأة مشتعلة
بالرفض الأسود
شدي شرايين الوطن
واضغطي على الجرح
وامسكي شآبيب الروح
واعزفي
سيمفونية الزمن المجنون
كي تكوني

يا امرأة
سيولد الوطن يوما
من عينيك
وينمو على شفتيك
ويتضخم جرح بغداد
وحيدر
لا ريب فيك
أنت المخبولة بعشق الأنثى
أنت المجنونة بمصابيح الكلام
أنت المعطرة بأحلام اليقظة
ترتادك السماوات والأرض
وتسبح الأقمار
فوق جسدك
وبين يديك
أنت الحبلى
بالصباحات المعتمة
على أرصفة القهر
أنت المزروعة
في أوطاننا المهزومة
بالقضاء والقدر
يا طفلة تنشقت
عمرا من الرحيل
بحثا عن شمس
تورق كالربيع
وتمطر فجرا
من جيل رافض
يحلم بأرض وشعب
يستقر ولا يطير
مع كل رعشة رعب
أو شهيد درب
أو صرخة ثائر
أو ثعلب غرب

يا امرأة
جمعت حقائب العمر
وحزمت قلبها للعشق
تنتشرين كالعطر فينا
وتكبرين
أنت المنشورة
على ضفاف أوطاننا المجروحة

يا امرأة
دثرينا بقلبك الحزين
لعلنا نغتسل ونتطهر
من صمت القرون
نحن المهزومون
بالفقر والصبر
وبكلام العهر عن النساء
نحن المطرودون
من جنة الأرض

يا امرأة
انتعشي فينا وانتشري
لكي نعرف أننا خلقنا
من ضلعك المستقيم
انتشري فينا
كي نكون بالجهر
وتكوني أزلية كالدهر.
hakima echaoui,poète marocaine
l
11 novembre 2005 22:25

Saïda Menebhi, Poème du 20 octobre 1976 (Prison civile de Casablanca)

Le vent de mon pays
souffle, hurle, gronde
sur la terre humide qu’il balaie
il trace des figures
il grave un passé
le mien, le tien, celui de chacun
son bruit me rappelle une symphonie
celle que tu sussurais à mon oreille chaque nuit
Avant, il y a longtemps déjà
aujourd’hui, ce soir, cette nuit
seules les empreintes de la vie
me reviennent à l’esprit et
la pluie tenace, le vent têtu
reviennet comme chaque année
et me ramènent à toi
aussi loin que tu sais
me rappellent encore
que j’ai un corps que j’ai une voix
que j’élève en offrande à toi.
l
11 novembre 2005 22:54
الليلُ يسألُ مَن أنا

أنا سرُّهُ القلقُ العميقُ الأسودُ

أنا صمتُهُ المتمرِّد& amp;#1615;

قنّعتُ كنهي بالسكونْ

ولففتُ قلبي بالظنونْ

وبقيتُ ساهمةً هنا

أرنو وتسألني القرونْ

أنا من أكون ؟

الريحُ تسألُ مَنْ أنا

أنا روحُهَا الحيرانُ أنكرني الزمانْ

أنا مثلها في لا مكان

نبقى نسيرُ ولا انتهاءْ

نبقى نمرُّ ولا بقاءْ

فإذا بلغنا المُنْحَن& amp;#1614;ى

خلناهُ خاتمةَ الشقاءْ

فإذا فضاءْ !

والدهرُ يسألُ مَنْ أنا

أنا مثله جبارةٌ أطوي عُصورْ

وأعودُ أمنحُها النشورْ

أنا أخلقُ الماضيْ البعيدْ

من فتنةِ الأملِ الرغيدْ

وأعودُ أدفنُهُ أنا

لأصوغَ لي أمساً جديدْ

غَدُهُ جليد

والذاتُ تسألُ مَنْ أنا

أنا مثلها حيرَى أحدّقُ في الظلام

لا شيءَ يمنحُني السلامْ

أبقى أسائلُ والجوابْ

سيظَلّ يحجُبُه سرابْ

وأظلّ أحسبُهُ دَنَا

فإذا وصلتُ إليه ذابْ

وخبا وغابْ

nazek almalaika."man ana"
l
12 novembre 2005 21:11
"le crachin de l"ame"

Seule avec l’exode
Naïade dans le crachin
De l’âme
J’apprends de lui une science
Que j’ignore sa structure…son contenu
Ni d’où il vient
Ni où il m’exécute
Tout ce que je sais c’est que pour lui
Je trimarde … je me métamorphose
Je tombe
Je me perde
J’apprends comment j’imprègne le profond
Et je n’y arrive pas
J’apprends comment je serai pour les choses
Une langue et une chimère
Dans l’Isthme
J’intrique une commission pour mes jours
J’ai invité des fieux / amitiés que j’ai été enceinte
-je n’ai pas oublié la rose-
Mais elle est venue avec canines…. castrasse
Et sans les bras
De son amertume ce qui chipote l’âge
La blancheur a parlé !
Le temps est le vide ni avant ni après
Moi, je le ressemble
J’ai oublié hier
Et je n appartiens pas au présent
Légère libre
Même du rêve
Cet exode m’a apprivoisé – je ne l’apprivoise pas
Toi seul la grande vérité
Ô la douleur ….
La violette se rallume
Mais, a-t-il resté un seul orbe
Qui parle la langue de la violette ?!
Ô celui qui je l’ai cru mon ami
Par le moins de la mort de toi
Je n’ai pas pris mon réticente
Ô le sylphide des alphabets
Et l’hyaloïde des voluptés
Ô le saillant de ma féminité
Ô.. la friabilité
Aujourd’hui est le commencement de ma résurrection
La pluie du matin est un enchantement irrésistible
La couleur de mon sang est verte
Le ciel en dessous de moi n’est aucune forme
Je commence
Je dis au astre de mes cieux :
Pas de modalités pour toi sauf l’étincellement
Je disperse
Rallié moi ô rayon
Je t’ai choisi
Le tissu du temps déchiré
L’amour le coudre
Je te promis ô toi qui vient
Je ne te viendrai que du côté de la lumière
Mon sphygmique restera ton printemps
Ô toi corps
Mes lèvres sont un épiage
Et le dernier de mes poèmes est de blé et violette
Ainsi je précède l’avenir
Je ne créance sauf mes pas
A toi mon tracas ô mon doute
Mes sens sont témoins contre moi
Je suis la vérité des autres
Et eux … ma métaphore
Ainsi, encore,
Je démoralise la démoralisation des amis
J’épelle ses formes piquantes
Je modèle une histoire de transit
Mon bateau est une agacerie
Et des questions
La gloire à toi ô mon âme chuchoteuse :
Soit ta force
Lorsque les autres seront ta faiblesse
De son hauteur et sa clarté
Le soleil est filandreux
Et …seul !
Rabat le : 31decembre 1995.
Recueil de poèmes : « Dissension des lointains »

- Wafa El Amrani : Poétesse marocaine arabophone, célèbre par ses poèmes qui contiennent un souffle soufique universe.
traduction de noureddine mhkkak.
l
12 novembre 2005 21:34

Poèmes de Maram almmasri:


Devant ta boutique,
moi, la voleuse de bonbons
aux doigts devenus collants,
je n'ai pas réussi
à en mettre un seul dans
ma bouche.

* *
Quelle sottise !
Dès qu’on frappe à mon cœur
il s'ouvre.

* *
Le désir m'embrase
et mes yeux scintillent.
Je range la morale dans le premier tiroir venu,
me change en démon,
bandant les yeux de mes anges
pour
un baiser.

* *
Je suis apeurée
comme une gazelle devant les yeux de ta faim,
aime-moi en silence
et laisse-moi
m’interroger.

* *
J'attends,
et qu'est-ce que j'attends ?
Un homme chargé de fleurs,
et de mots doux.
Un homme
qui me regarde et me voie.
Qui me parle et m'écoute.
Un homme qui pleure
pour moi,
alors j'ai pitié de lui
et je l'aime.

* *
J'ai vu des traces
de pas
points noirs
qui vont et viennent.
La neige blanche
dont on dit qu’elle est
pure,
a trahi
les oiseaux, les chats
et les fantômes de mes pensées,
avant que le soleil paresseux ne se lève,
pour effacer
tout cela.

* *
On frappe à la porte.
Qui est-ce ?
Je cache la poussière de ma solitude
sous le tapis,
j'arrange mon sourire,
et j'ouvre.

* *
Un étranger me regarde,
un étranger me parle,
je souris à un étranger,
je parle à un étranger,
un étranger m'écoute,
devant
ses peines propres et blanches
je pleure,
sur la solitude qui unit
les étrangers.

* *
Ils pénètrent nos vies
comme des ruisseaux,
de sorte
qu’ils nous submergent,
et nous ne savons plus
qui nous a donné
l'eau et le sel,
et qui a déposé
en nous cette
amertume.

* *

Une femme aux yeux tristes
à la peau fine.
Une femme aux pas lourds
à la lente respiration,
rêve d'un homme
qui rende la sève
à son rêve.

D'elle-même
sans que je l'invite,
elle vient me rendre visite.
Elle tourne autour de moi
je la chasse,
alors
telle une mouche noire
une mouche laide et noire.
Ici elle vole, là elle bourdonne
et se pose au fond de mon cœur.
La mélancolie
est une vache idiote,
elle rumine
le vert et le sec
de ma joie.
....................
Quelques poèmes de
Cerise rouge sur un carrelage blanc
© Titre original : Karaza Hamra Ala Baalaten Obbiad,
Editions de L'or du temps, Tunis 1997.
© Traduction : François-Michel Durazzo
 
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