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Pauvreté au Maroc :carte régionale
j
21 septembre 2005 15:52


[www.tanmia.ma]



Il y'a du travail sad smiley...........beaucoup de travailllllllllllllllll
D
21 septembre 2005 16:54
Salam,



c'est clair y a du travail a faire, par contre la region du sahara semble s'en tirer quand meme, peut etre est du a la faible population et que celle ci vit surtout de la peche
h
21 septembre 2005 17:42
Non

Assistanat, double solde et prix subventionnés

donc pouvoir d'achat ++ important
D
21 septembre 2005 22:10
Salam,

ce que j'ai remarqué, c'est que les terrres sont tres peu exploité, donc faudra un effort sur ce plan là
j
25 septembre 2005 10:49
Les signes extérieurs de la pauvreté



Maroc-hebdo International





Le Maroc a longtemps joué les riches, sans en avoir les moyens et uniquement au profit de quelques-uns. Ces quelques-uns avaient l’exclusivité du Maroc. Ils agissaient en pays conquis et se servaient à satiété. C’était le temps de la rapine organisée, d’une mise en coupe réglée, d’un espace national déclaré ouvert aux copains et aux coquins après le long siège colonial. Ses ressources naturelles et humaines, son PIB, son PNB, ses imports-exports et la jungle de ses offices et entreprises dites publiques était à la disposition des rentiers de l’indépendance, de roitelets jouisseurs insatiables, tels qu’il en existait en Andalousie musulmane à la veille de la chute de Grenade en 1492. La chute a failli avoir lieu sous l’impulsion des amis baâthistes de fkih Basri et des militaires putschistes. La procession de procès actuellement devant les tribunaux, le CIH, la BNDE, la CNSS, le Crédit agricole, la Banque populaire, la Communauté urbaine de Casablanca; c’est le produit de ce Maroc-là.
Mais où étaient passés les pauvres, à savoir plus que l’essentiel de la population; comment vivaient-ils et comment réagissaient-ils ?
Faute de pouvoir les faire disparaître, du moins pour ceux qui avaient le défaut d’être en surnombre, on les cachait derrière de belles entrées de villes et de villages, comme seul un certain Driss Basri en avait le secret, y compris
pour Settat, sa ville fétiche.
Ils étaient parqués derrière ces cache- misère, planqués dans le manque de tout, d’où ils n’apparaissaient à l’air libre que pour se révolter.
Et ça donnait des révoltes agraires en milieu urbain, tel qu’on en a connu en mars 1965, juin 1981, janvier 1984 et décembre 1990. Les pauvres sortis de leurs trous étaient priés d’y retourner, morts ou vifs.
Depuis son intronisation, il y a six ans, SM Mohammed VI a décidé de faire de la lutte contre la pauvreté le chantier de son règne. Toute insinuation sur un quelconque ego royal mise à part, il vaut mieux être le roi des riches que le roi des pauvres. Quelle que soit la légitimité historique ou élective d’un pouvoir, monarchique ou républicain, il n’y a pire source de délégitimation sociale et politique que les pauvres. Les pauvres n’ont jamais été qu’un matériau idéologique, un alibi politique. Mais ils n’en sont moins dangereux. En plus, ils croissent et se multiplient délibérément, avec force préméditation reproductrice, pour devenir toujours plus nombreux. Alors, mieux vaut s’en occuper. C’est le choix fait par SM Mohammed VI. Pour mieux répondre à leurs attentes inversement proportionnelles au passif accumulé et aux moyens présents, le Souverain s’est donné un instrument royalement institutionnalisé, comme gage d’opérationnalité, de suivi et de bilan d’étape sur la base d’un échéancier : l’INDH ou l’Initiative royale de développement humain. SM Mohammed VI n’a pas attendu le dernier rapport du PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement), publié début septembre 2005, pour mesurer l’étendue de la détresse matérielle et sociale de centaines de milliers de bidonvillois, ceinturant les villes comme s’ils les étranglaient pour mieux manifester leur existence et leurs conditions ; ainsi que des régions excentrées, enclavées, oubliées, livrées à leur triste sort.
Le PNUD, dans son classement fondé, précisément, sur l’indice de développement humain, nous met à la 124ème position sur 177 pays. Il nous renvoie ainsi notre image sur un miroir que l’on ne peut pas qualifier de déformant. Pareille gifle, à l’ego national, est dure à encaisser.
L’unique anecdote un peu amusante et très relativisante, nous est venue du journal algérois, Liberté. Son éditorialiste s’est empressé de proclamer que “l’Algérie devance le Maroc”. Avec de tels propos, si le ridicule tuait, il aurait fait plus de victimes que les massacres commis par les intégristes du GIA. L’Algérie est classée 103ème, à vingt-et-une cases de nous.
Mais avec une manne de 50 milliards de dollars par an, le pays de Bouteflika devrait être aussi développé que les puissances d’Europe continentale, qui, elles, n’ont pas de ressources énergétiques aussi prodigieuses. Une Algérie sans “hittistes”, jeunes chômeurs adossés aux murs sur les hauteurs d’Alger, observant les bateaux qui prennent le large en espérant d’y être ; et va pour l’Australie, plutôt que vogue la galère quotidienne à Bab El Oued. Une Algérie sans jeunes couples habitant chez leurs parents et s’accouplant dans les salles d’eau à défaut de logement.
Après tout, un revenu par habitant de 2.090 dollars, c’est beaucoup trop peu pour une république pétrolière comme l’Algérie, comparé à la moyenne, peut-être en deçà de la réalité, de 1.452 dollars par individu marocain, dans un pays qui n’a de ressource que les phosphates et les produits du travail de la terre et de la mer. Et puis pourquoi cette fixation sur le Maroc ? La Tunisie, sans pétrole, fait mieux, avec un meilleur revenu par tête, 2.530 dollars et avec une 89ème place au hit-parade inversé des pays réellement ou faussement pauvres. S’il est vrai que comparaison n’est pas raison, cela ne nous exempte pas, pour autant, d’une introspection franche et massive par rapport à nous-mêmes. C’est précisément cela la motivation première et l’objectif final de l’INDH lancée par SM le Roi Mohammed VI. Il s’agit de lever le couvercle sur une réalité désastreuse. Mieux, de mettre cette réalité en images, à la télévision, au vu des concernés qui respirent ainsi une bouffée d’espérance en sortant enfin de l’anonymat et pour que soit pris à témoin le reste de la nation. Auparavant, la télévision, confiée aux directeurs-gouverneurs nommés par Driss Basri, ne montrait que le Maroc côté jardin. Cette fois-ci, c’est le Maroc côté cour qui est à l’honneur et à l’horreur de notre vue hypocritement médusée. Parce qu’on savait. L’analphabétisme endémique, l’habitat insalubre galopant, l’absence ou la déficience d’équipements de santé, d’accès routiers carrossables, d’eau courante, d’électricité, d’écoles à proximité, tout cela on le savait, ou on le devinait vaguement tout en essayant de ne pas trop s’y attarder. La nouveauté de l’INDH, c’est que cette misère ambiante, on en nous a mis plein les yeux. Avec une promesse ferme d’éradication. Et avec les moyens du bord. Sans pétrole. Le montage financier est confié à Fathallah Oualalou, expert dans la gestion du peu au profit des gens de peu, tel un argentier de culture socialiste. A condition, toutefois, qu’on l’aide avec une réduction substantielle du train de vie de l’Etat.
En définitive, l’INDH, après l’apurement du reliquat sur les droits de l’Homme, est une autre forme de rupture qui marque le règne de SM le Roi Mohammed VI. Tout compte fait, déclarer l’homme énergie renouvelable par une mise à niveau qualifiante et par la démocratie, vaut plus, à terme, que la valeur en bourse du baril de pétrole.





[www.maroc-hebdo.press.ma]

j
6 octobre 2005 17:58
Les premiers détails du recensement

· L’analphabétisme recule

· La propriété immobilière avance, la location recule

· 15% de la population résident dans des habitats insalubres

Les résultats du recensement, très attendus, sont tombés. Les renseignements donnés par Ahmed Lahlimi Alami, haut-commissaire au Plan, lors d’une conférence de presse à Rabat, permettent d’en savoir plus sur le niveau d’instruction et les conditions de vie des Marocains. Ainsi, sur le chapitre de la lutte contre l’analphabétisme, le gouvernement est fixé. 42,7% n’ont jamais été à l’école. En 1994, ils étaient 55%. L’écart entre les villes et la campagne est de taille. Près de 60% des personnes ne sachant ni lire ni écrire se trouvent dans le milieu rural contre 29% en milieu urbain. Des progrès ont cependant été enregistrés en matière de scolarisation comme en matière d’alphabétisation. Ils concernent les villes (29,5% en 2004 contre 37% en 1994), mais aussi le monde rural (60,8 contre 75%). Cette baisse a été enregistrée davantage chez les jeunes et notamment les moins de 15 ans dont le taux d’analphabétisme a marqué un recul de 36% à 13,4%. Cette amélioration a profité aussi bien aux filles (47% à 17,4%) qu’aux garçons (de 25% à 9,5%).
Concernant la population scolarisée, près de 27% d’entre elle ne sont pas allés plus loin que le niveau primaire. Quelque 22% ont le niveau secondaire et 5% seulement le supérieur. Ces pourcentages sont naturellement plus élevés en milieu urbain. Cette disparité est d’autant plus grande que le niveau est élevé.
Le taux effectif de scolarisation est de 80% en 2004, contre 62% en 1994.
Cette progression a été plus ressentie chez les filles, avec une hausse de 50%. De 51,7% en 1994, ce taux a bondi à 77,6% en 2004. Cette évolution a ainsi permis de combler totalement les disparités entre les filles et les garçons en milieu urbain. Ils sont scolarisés à parts égales et à concurrence de 93%. Autre évolution de taille, le taux de scolarisation des filles en milieu rural a plus que doublé, passant de 27% à 63%. Toujours présentes, les disparités entre les filles et les garçons dans ce milieu ont été atténuées.
Fait marquant, ce taux intègre les déperditions au cours de l’année 2003-2004. Cela explique la différence avec les données fournies par le ministère de l’Education nationale qui, elles, se réfèrent au nombre d’inscrits et se basent sur des projections effectuées à partir de la population de 1994. Le taux de scolarisation féminin s’est accru d’environ 50% en dix ans, contre 30% entre 1982 et 1994. Du nombre total de la population alphabétisée, 17% lisent et écrivent uniquement en arabe. Quelque 30,3% maîtrisent l’arabe et le français. Seuls 9,1% parlent d’autres langues. Cette structure a évolué favorablement pour toutes ces catégories entre 1994 et 2004. Les personnes qui lisaient et écrivaient en arabe et en français ne dépassaient pas les 23,8% à la première date. Ceux maîtrisant l’arabe, le français et d’autres langues n’étaient pas plus de 5,6%. Près du tiers, soit 28% de la population au Maroc, utilise une langue amazighe dans leur vie quotidienne. Parmi elles, plus de 34% de la population en milieu rural et 21% en milieu urbain.
Deuxième axe important de l’intervention du haut-commissaire au Plan, les conditions de vie des Marocains. A commencer par le logement. Il en ressort que la part des ménages habitant des appartements est de 12,4% en 2004, contre 10,5 en 1994. Celle des ménages résidant dans des maisons de type marocain a en revanche baissé: 70,6% en 2004 contre 72,2% en 1994. Un changement, mais aussi une forte croissance de l’accès au logement. La part des ménages propriétaires de leur lieu d’habitat est passée, en milieu urbain, de 48,4% en 1994 à 56,8% en 2004. La location, elle, a reculé de 35% à 29%.
Constat alarmant, la part des ménages résidant dans un habitat sommaire (bidonvilles et noualas) n’a baissé que de 1% pendant dix ans, passant de 9,2% à 8,2%. A cela il faut ajouter les autres formes d’habitat insalubre. Le tout concernerait 15% des ménages.
A noter que le rythme des avancées est allé crescendo au cours des toutes dernières années. Plus de 56% des réalisations en matière de scolarisation des filles ont été atteints entre 1999 et 2004. Idem pour la baisse du taux de pauvreté (50%). L’indice de développement humain (IDH), calculé au sein du HCP, s’est élevé de 1,17% entre 2000 et 2004 contre 1,5% entre 1995 et 2000.

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Eau et électricité: Des avancées à grands pas



Indicateur de taille dans l’évaluation des conditions de vie de la population, l’accès à l’électricité et à l’eau potable a marqué un saut énorme.
La part des ménages marocains ayant accès à l’électricité par abonnement au réseau est passé de 74% en 1994 à 90% en 2004 en milieu urbain. Dans les campagnes, ce taux est passé de 9,7% à 43,4%. Cette part serait de 48%, si les autres sources d’approvisionnement (groupes électrogènes, énergie solaire) sont considérées. L’accès des ménages à l’eau potable est, lui, passé de 74% à 83% en milieu urbain et de 4% à 18% en milieu rural. Si l’on prend en considération les autres sources d’approvisionnement comme les bornes fontaines et les puits supervisés par l’Onep, ces pourcentages seront de 71,8% en milieu rural et de 92,1 en milieu urbain. L’accès à l’eau potable a été multiplié par trois fois et demie entre 1994 et 2004 contre une quasi- stagnation auparavant. Idem pour l’accès à l’électricité (80%).

Tarik QATTAB

l'economiste 05/10/05
j
6 octobre 2005 17:59
Toujours autant de pauvres qu’il y a dix ans

· 4,3 millions de pauvres en 2004, presque autant qu’en 1994

· La mortalité infantile: plus grave qu’on ne le pensait

La voici enfin! La fameuse carte de la pauvreté actualisée s’est fait attendre. Promise pour l’été, puis pour septembre, elle ouvre l’actualité de ce début de Ramadan. Et elle n’est pas rose: en 2004, 4,3 millions d’entre nous sont extrêmement pauvres, soit 14,2% de la population(1).
Le haut-commissaire au Plan fait une lecture plus qu’optimiste: «l’évolution générale des conditions de vie (ndlr: eau potable et électricité) a été à l’origine d’une baisse du taux de pauvreté de 16,5% en 1994 à 14,2% en 2004», explique Ahmed Lahlimi. Mais en réalité l’évolution doit être nuancée: il y a toujours autant de pauvres qu’il y a dix ans. Puisqu’à l’époque nous étions moins nombreux: le taux de pauvreté affichait 16,5%, pour 26 millions de Marocains (recensement 94).
Selon le dernier recensement, il y a de moins en moins de pauvres en milieu urbain qu’en milieu rural. Nous n’en saurons pas plus, Lahlimi dit préférer présenter les informations au fur et à mesure. Selon le HCP, la baisse de la pauvreté a été accentuée en ville avec une chute de 2,5 points contre un point en milieu rural. Et toujours selon le HCP, depuis 1960 le taux a baissé de près de quatre fois… Sauf qu’à l’époque, nous étions 11,6 millions (recensement 1960), soit 6,5 millions de Marocains étaient pauvres. Pour résumer, en quatre décennies la population a presque triplé et la pauvreté a diminué d’un tiers.
Mais un taux moyen ne dit rien. La carte du Maroc montre bien qu’il y a beaucoup de régions très pauvres. Le rouge veut dire que dans ces régions, jusqu’à 40% et plus des gens sont extrêmement pauvres. Tel est le cas de tout le flanc Nord-Est du pays. C’est-à-dire à Oujda, Figuig, Errachidia, Zagora, Tata… des zones frontalières avec l’Algérie, celles appelées «le Maroc inutile», mais aussi destinations de rêves pour les touristes: incroyable paradoxe. Marrakech et Agadir sont elles aussi dans le rouge avec un degré de pauvreté alarmant: de 30 à 40%. Toujours au-dessus de la moyenne nationale, les régions du Centre et du Nord-Ouest comptent parmi elles 20 à 30% de pauvres. Ce n’est que dans le Sud, où la population est très faible et éparse que le taux recule d’un coup (moins de 10%). Autre donnée, en général corrélée avec celle de la pauvreté: la mortalité infantile. Elle est de 47,9‰, ce qui est beaucoup plus grave que les chiffres communiqués dans le bilan du gouvernement (40‰). La mortalité infantile était de 37‰ huit ans auparavant. En ville, 38,6 enfants de moins de cinq ans décèdent pour mille naissances vivantes et en campagne, 56,7 petits de moins de cinq ans meurent pour les mêmes proportions.
Ajouté au dernier indicateur qui donne 43% des Marocains de plus de dix ans analphabètes, le visage social que prend le Maroc de 2004 n’est pas très propre.

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Moins d’enfants, plus de vieux



Le Maroc poursuit son remodelage démographique. Les enfants de moins de 15 ans sont de moins en moins nombreux (-7% par rapport à 94) bien qu’ils représentent toujours un tiers des Marocains. Les actifs sont plus nombreux (+5%) et il y a légèrement plus de personnes âgées (+1%). Le futur problème du financement des retraites est posé (voir www.leconomiste.com). L’utilisation de «l’aubaine démographique» que sont les personnes actives de plus en plus nombreuses sur le marché du travail est nécessaire pour ne pas en faire des chômeurs. Le Maroc, selon le jargon du HCP, est entré dans sa dernière phase démographique. En fait, nous l’avons vu, le Royaume vit un choc démographique. Le changement est plus rapide comparé à d’autres pays similaires.

Mouna KADIRI
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(1)Il s’agit de la pauvreté relative dont le seuil en milieu urbain est pour un ménage de 5 personnes de 56 DH par jour (1.687 DH par mois en milieu urbain) et pour une famille de 6 membres dans le rural, il est de 58 DH. Un pauvre relatif dépense moins de 11 DH en ville par jour et moins de 9 DH en campagne.


L'économiste 06/10/05
j
6 octobre 2005 18:00
Budget 2006: Le gouvernement en retard


· Projet d’augmentation des taxes sur l’alcool

· Justice, Intérieur, Habitat et Défense veulent plus de postes budgétaires

Moins de deux semaines nous séparent de la date limite du dépôt du projet de budget au Parlement (20 octobre) et le ministère des Finances est encore pris dans les arbitrages. D’ailleurs, l’ordre du jour du Conseil de gouvernement d’aujourd’hui prévoit un exposé de Fathallah Oualalou sur le projet de budget. Il faudra deux à trois autres réunions du gouvernement avant d’approuver le texte pour le programmer pour un conseil des ministres présidé par le Souverain. C’est à craindre que le bouclage ne se fera dans la précipitation. Déjà, certains ministères veulent voir leur budget augmenter et réclament plus de postes budgétaires. C’est le cas de la Justice, l’Intérieur, l’Habitat ou encore la Défense nationale. Le projet de loi de Finances prévoit de créer près de 7.000 postes budgétaires. L’arbitrage du Premier ministre sera nécessaire. Une chose est sûre, l’opération des départs volontaires a permis à 38.500 fonctionnaires de quitter l’Administration. A cela s’ajoutent les 8.000 départs à la retraite normale. Cela fait en tout 46.500 postes libérés. Selon une source proche du dossier, le gouvernement poursuivra la réforme fiscale. Ainsi, sur le registre de la TVA, le ministère des Finances compte revenir à deux taux contre quatre actuellement (20, 14, 10, 7), sans parler des exonérations. Ainsi, les taux de 7 et 14% devront disparaître. Le taux de 7 remontera à 10%. Là encore l’arbitrage du Premier ministre sera nécessaire, particulièrement pour certains produits financiers et le crédit logement. Quant au taux de 14%, il passera à 20%. Ce changement touchera les produits de consommation comme le beurre, la margarine, l’eau minérale et le lait en poudre. Là aussi, il faudra l’arbitrage de Jettou.
Aussi, le gouvernement envisage d’augmenter la taxe sur la bière et le vin. Le lobbying des producteurs locaux, basé sur le fait que la hausse découragerait le tourisme, ne semble pas avoir produit son effet. La hausse (de près de 1,5 DH pour la bière et 2 DH pour le vin) est acquise. Si elle n’est pas incluse dans la prochaine loi de Finances, elle le sera dans un décret, note la même source.
Autre dossier abordé par la loi de Finances, le coût des exonérations fiscales. Les services de Oualalou ont évalué ces dépenses en tout genre. Les chiffres, avancés par la même source, donnent le vertige: 13 milliards de DH, en 2004. Ce montant a été réévalué à 15,5 milliards de DH pour l’exercice fiscal 2005.
Notons que c’est la première fois que ce département effectue un travail pareil (cf. www.leconomiste.com). Un rapport détaillé sur les dépenses fiscales accompagnera d’ailleurs la loi de Finances. Au cours de son exposé, le ministre des Finances reviendra sur le respect des équilibres macroéconomiques. Selon les premières hypothèses, le taux de croissance atteindra 5,4% du PIB. L’inflation ne dépassera pas 2%. On table sur un prix du pétrole de 50 dollars le baril. Le budget de 2006 intégre des dépenses de l’ordre de 1,5 milliard de DH, consacrées à l’INDH.
Quant à la privatisation, le ministère des Finances a prévu 4,5 milliards de DH. Les 20% de la Régie des Tabacs devront rapporter plus de 3 milliards de DH, sachant que les 80% ont été cédés à plus de 12,4 milliards de DH. A cela s’ajoutent la BCP et la Comanav. D’autres petites opérations sont prévues, mais ne rapportent pas gros au budget de l’Etat.

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Capital-risque institutionnalisé



D'autres textes accompagnent la loi de Finances dont l’un concerne le capital-risque. Le ministère des Finances veut institutionnaliser cette formule de financement, particulièrement pour le secteur du tourisme.

M. C.

j
7 octobre 2005 01:10


La carte de la pauvreté, établie par le Haut Commissariat au Plan sur la base des résultats du RGPH 2004, place les provinces du sud en tête des zones les moins pauvres. Les provinces les plus défavorisées se trouvent au centre et au sud-est.


«Il s’agit d’une première pour notre pays ». C’est en ces termes qu’Ahmed Lahlimi, Haut commissaire au Plan, a introduit la carte de la pauvreté établie par son département sur la base des résultats du Recensement général de la population et de l’habitat 2004.
Une première puisqu’il s’agit d’un effort et d’une expertise 100 % marocaine qui a, en outre, reçu l’aval des autorités internationales compétentes en la matière. Lors d’un point de presse tenu à Rabat mardi 4 octobre pour la présentation de ces résultats, M. Lahlimi a brassé un tableau général des différentes données démographiques, socio-économiques et culturelles qui ont résulté du recensement de septembre 2004. Chiffre le plus important livré lors de cette fin d’après-midi, le taux de pauvreté dans notre pays qui a enregistré une baisse passant ainsi de 16,5 % en 1994 à 14,2 % une année plus tard.
Un taux qui diffère d’une région à l’autre, voire d’une commune à une autre au sein d’une même province. Cette baisse du taux de pauvreté a été plus accentuée en milieu urbain qu'en milieu rural. Dans les villes, toujours selon les chiffres livrés par Ahmed Lahlimi, le taux de pauvreté a chuté de 2,5 points, contre seulement un point dans les campagnes.
Afin de saisir les clivages et les disparités socio-économiques entre ces différentes régions, trois types de cartes ont été dressées : de la pauvreté, du développement humain et du développement social.
Pour la première, il s’agit de cartes du taux de pauvreté par commune, aux niveaux national, provincial et régional ainsi que des cartes de la pauvreté infra-communale des villes chefs-lieux des provinces. Pour ce qui est du développement humain, le Haut Commissariat au Plan a développé des cartes de l’indice de développement humain par commune, également aux niveaux national, régional et provincial. Quant au développement social, indice qui concerne essentiellement le milieu rural, il s’agit de carte de l’indice de développement social par commune, aux niveaux national, régional et provincial. Les trois suivent une seule approche, celle de la «poverty lapping», récemment développée et qui se base sur le couplage des données disponibles au Haut Commissariat à travers les différentes enquêtes menées ou les résultats du RGPH 2004.
Et la carte communale de la pauvreté (voir infographie ci-contre), élaborée également sur la base des résultats de l'enquête sur la consommation et les dépenses des ménages de 2001, de livrer une vision très précise de la répartition des richesses.
D’une manière générale, la proportion des populations pauvres est inférieure à 10 % dans près de 30 % des communes marocaines, beaucoup d’entre elles, il est vrai, se situent en milieux urbains, contre quelque 20 % uniquement en milieu rural. Lorsque le taux de pauvreté se situe à un niveau intermédiaire, c’est-à-dire, entre 10 % et 20 %, la proportion des communes s’établit au tiers.
Et les 40 % des communes restantes connaissent des taux de pauvreté supérieurs, soit supérieurs à 20 %. Des communes se trouvant en milieu rural pour la plupart d’entre elles. Arrivent en tête des régions les plus riches du Royaume les provinces du sud : Aousserd, Assa Zag et Oued Ed-Dahab avec un taux inférieur à 5%. Seules les plus riches provinces de la wilaya du Grand Casablanca arrivent à les concurrencer dans ce domaine, notamment Casablanca-Anfa, le Méchouar, Sidi Bernoussi-Zenata, Aïn Chok-Hay Hassani, Aïn Sebaa-Hay Mohmmadi et El Fida-Derb Soltan qui réalisent également un taux de pauvreté inférieur à 5%. La même performance est à mettre également à l’actif des deux villes de Rabat et de Mohammédia. Ce classement s’explique, signalons-le, par la conjugaison de différents indices pertinents permettant d'approcher le niveau de développement des ressources humaines respectivement à l'échelle des individus et à celle des collectivités. Mais la liste s’élargit au fur et à mesure que ce taux croit. Et là encore, les provinces du sud tiennent la tête d’affiche.
Dans le peloton des provinces qui enregistrent un taux de pauvreté entre 5 % et 10 %, Es-Smara, Laâyoune, Tan Tan et Boujdour occupent des places de choix, aux côtés de Tanger, Salé-Médina, Marrakech, Ben Slimane et Inezgane-Aït Melloul. Pour ce qui est des provinces qui connaissent un taux moyen de pauvreté (se situant entre 10 % et 15 %), elles se situent un peu partout sur le territoire national.
C’est le cas par exemple de Khouribga, Agadir Ida Ou tanane, Guelmim, Marrakech Médina, Oujda Angad, Béni Mellal, Fès Jedid-Dar Dbibegh, Fifuig, Taroudant ou encore Settat.
Le constat le plus alarmant concerne les dizaines de communes et les nombreuses provinces qui se trouvent à l’écart de la dynamique de développement social et humain que connaît notre pays ces dernières années.
Près de la moitié connaissent des taux supérieurs à 15 %. Dans la marge se situant entre 15 % et 20 %, la proportion des provinces du centre et du nord du Royaume est importante : Skhirat Témara, Ifrane, Larache, Nador, Sidi Youssef Ben Ali, Tétouan, El Jadida, Chtouka Aït Baha, Taounate, Khémisset, Safi, El Hoceïma, Jerada, El Kalâa des Sraghna et Meknès-El Menzeh entre autres.
Et lorsque ce taux de pauvreté devient très important, c’est-à-dire qu’il dépasse les 20 %, la marginalisation touche de grandes fractions de la population de ces zones, rurales pour la plupart, mais également urbaines mais ne disposant pas des moindres conditions de vie décentes, à commencer par l’habitat, l’assainissement, l’eau potable, l’électricité et la scolarisation des enfants.
Dans ce cas de figure se trouvent des provinces comme Tiznit, Ouarzazate, Taza, Taourirt, Sidi Kacem, Kénitra, Tata, Al Ismaïlia, Khénifra, Salé Al Jadida, Zagora et Al Haouz.
En bas de ce classement de la pauvreté se situent des zones rurales en majorité qui comptent parmi les plus pauvres du Maroc : Azilal, El Hajeb, Fahs Bani Makada, Boulemane, Essaouira, Errachidia, Sefrou, Chichaoua, Fès Médina, Zouagha-Moulay Yaakoub et Chefchaouen. Les données pour toutes ces provinces révèlent l’insuffisance du capital humain, une structure socio-économique des plus fragiles et un déficit chronique en infrastructure de base.
Autre remarque à souligner : la situation n’a pas beaucoup changé entre 1994 et 2004. « Les régions les plus pauvres se sont encore appauvries », résume Ahmed Lahlimi qui précise que les plus grandes avancées ont été réalisées lors des toutes dernières années précédant le recensement. C’est ainsi par exemple, et en référence aux différentes enquêtes menées par le Haut Commissariat au Plan, que près de 93% de l’augmentation de la part des ménages banchés au réseau de distribution de l’eau potable ont été enregistrés entre 1999 et 2004.
Et M. Lahlimi d’abonder dans le même sens en ajoutant que près de 80 % des avancées en matière de raccordement à l’électricité ont été réalisées durant cette même période. Ces cinq années ont également été édifiantes, également en ce qui concerne la scolarisation de la petite fille. 56 % de l’augmentation de ce taux ont été enregistrés durant cette période, en plus de 50 % de la diminution du taux de pauvreté.
Ahmed Lahlimi n’a pas caché son optimisme à la lecture de ces chiffres, surtout, conclut-il, que l’évolution de l’indice de développement humain (avec un taux d’accroissement de 1,17 % entre 2000 et 2004 contre 1,05% entre 1995 et 2000), donne un fondement objectif à cet optimisme.


Le 6-10-2005
Par : Fadoua GHANNAM
 
Emission spécial MRE
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