titi a des probleme dinformatique elle me demande de posté ceci a sa place
alors lisez é apré repondez
- Tihó? Disait une petite voix en zozotant légèrement. Tihó où es – tu ? Je ne te vois pas. C’est moi, Maxan. Je t’en prie sors de là, j’ai peur tout seul dans le noir ! - Prince Maxan ! Qu’est-ce que vous faites ici ? Vous n’auriez pas du me suivre, votre mère va être folle d’inquiétude ! Et comment se fait-il que vous parliez ma langue ? - Mes parents ont toujours tenu à ce que j’apprenne le plus de langues étrangères possibles et j’ai toujours été fasciné par le peuple d’en haut. Mais tu n’es pas obligé de me vouvoyer, je ne suis pas ton prince, car tu n’appartiens pas à notre communauté, répondit le prince lorsque Gabriel l’eut rejoint. Je sais très bien que tu essaies de t’échapper, mais c’est dangereux dehors et puis sans mon aide tu risques de te perdre et tu ne sauras pas comment franchir le bouclier. - Et pourquoi voudrais-tu m’aider ? Si tes parents apprenaient que tu m’as aidé, ils te puniront encore plus. - C’est à cause de moi que tu t’es retrouvé coincé ici, alors je t’aiderai à sortir. Ce n’est pas parce que je n’ai que six ans que je ne sais pas me défendre. Et maintenant cache-toi, je vais nous faire sortir de la caverne. Dépêche-toi, nous n’avons plus beaucoup de temps avant que ma mère ne s’aperçoive de notre disparition et nous rattrape. Gabriel voulait rétorquer, mais le prince ne lui laissa pas d’autre choix que de se cacher de nouveau derrière le rocher, car celui-ci venait de ramasser un cailloux au pied du mur et de cogner sur la paroi en prononçant les paroles d’ouverture. Immédiatement, les gardes se montrèrent et eurent une expression de surprise sur le visage avant de s’incliner devant le prince. - Ma mère m’envoie vous chercher, car elle a besoin de vous. Dépêchez-vous ! Les deux gardes se mirent à nager aussitôt sans vérifier si Maxan les suivait. Celui-ci fit alors signe à Gabriel de sortir de sa cachette. Le prince lui tendit son arc, son carcan contenant ses flèches et sa hache, puis ils prirent la fuite vers l’extérieur de la caverne aussi rapidement qu’ils le pouvaient. Lorsque les gardes eurent rejoint la reine, toujours en grande discussion avec les réfugiés, elle leur demanda pourquoi ils avaient quitté leur poste. Quand ils lui répétèrent les paroles du prince, elle devint folle de rage contre eux pour l’avoir laissé seul derrière eux. Elle leur ordonna de se mettre à sa recherche et de retrouver également Gabriel. Mais les gardes avaient beau se dépêcher, les deux enfants étaient déjà loin. Lorsqu’ils atteignirent les abords de la cité, ils se mirent à l’abri derrière les algues hautes environnantes pour observer la situation. Quand Gabriel écarta les feuilles pour voir comment évoluaient les choses au sein de la cité, il faillit pousser un cri. Décidément cette ville sous-marine cachait bien des surprises ! Les hommes de la communauté qui étaient restés pour se battre avaient paré leurs bustes d’armures étincelantes posées sur des côtes de mailles, ainsi qu’un casque et des capes. Ils portaient à la main des sabres, des épées, des tridents et d’autres armes blanches. Mais ce qui selon Gabriel dépassait toute imagination ce n’était pas la façon dont ils étaient vêtus, mais bien évidemment leur monture. La quarantaine d’hommes – sirènes qui étaient présents devant lui chevauchaient non pas des poissons ni même des dauphins, mais des hippocampes, des pieuvres, des calmars, des méduses, des escargots et des tortues marines ! Et tous ces animaux étaient géants et retenus par des harnais. Gabriel était tellement absorbé par ce spectacle qu’il n’avait pas vu arrivé face aux hommes de la communauté les créatures étranges qui étaient elles aussi armées. Il s’agissait certainement des Kplougs, car le prince Maxan se mit à trembler de tout son corps en les voyant à son tour. Ces êtres étaient d’une couleur bleu pervenche, ils avaient une crête d’écaille qui recouvrait leur crâne du front à la nuque, des doigts crochus, leurs narines étaient complètement dilatées, leur peau vérolée sur toute la surface de leurs corps. Ils n’avaient pas de nageoire, mais leurs pieds palmés ne portaient que trois doigts et des branchies remplaçaient leurs oreilles et recouvraient la surface de leurs torses. Tels des alligators, ils avaient une longue queue recouverte également d’écailles de cinq centimètres de hauteur. A en juger par les mouvements rapides qu’ils effectuaient pour se rapprocher des hommes – sirènes, cette queue leur était très utile pour les propulser en avant. Au premier abord, il semblait invraisemblable que les hommes de la cité puissent lutter longtemps contre les Kplougs. En plus de leur constitution très avantageuse et de leur grande taille ils étaient armés de lances et montaient sur des requins marteaux. A peine arrivés les Kplougs lancèrent l’attaque, malgré les tentatives du roi Isidore pour les convaincre d’y renoncer et de faire demi-tour. La lutte semblait inégale, mais le roi Isidore ordonna l’assaut à ses troupes et la bataille prit réellement forme. Les hommes - sirènes échangèrent des coups de tridents, d’épées et de sabre contre les Kplougs. La riposte infligée était dure et terrible. Aux premiers coups donnés par ce peuple, Gabriel comprit aussitôt pourquoi ils étaient leur pire ennemi. Ils étaient impitoyables et sanguinaires. Montés sur leurs requins marteaux, ils chargeaient les hippocampes, les escargots et les autres montures qui projetaient leurs cavaliers au sol. Et avant qu’ils n’aient le temps de remonter sur leur dos, les Kplougs se lançaient de nouveau sur eux et d’un coup de queue les projetaient à des mètres, les écorchant de toute part. Mais les hommes – sirènes n’abandonnaient pas pour autant. Ils se relevaient tant bien que mal et se lançaient à la charge contre leur ennemi. Gabriel observait avec horreur un kploug arracher une dent de la créature qu’il venait de tuer pour la jeter dans la bourse qu’il tenait à sa ceinture, lorsqu’il entendit à côté de lui le petit prince poussé un cri. Il le regarda. Celui-ci était très pâle et fixait quelque chose droit devant lui. Gabriel se tourna dans la direction visée par Maxan et vit avec effroi que le roi Isidore était couché au sol. Il venait d’être désarçonné et un Kploug s’approchait de lui à grande vitesse. Gabriel voulu rassurer Maxan, mais celui-ci n’était plus à ses côtés, il avait disparu sans un bruit. Il se tourna alors de nouveau vers l’endroit où se trouvait le roi et ne put contenir un cri de peur. Le prince avait sauté au cou du Kploug qui se tenait au-dessus du roi, sa lance levée. Mais Maxan, malgré tout son courage ne faisait pas le poids face à cette force de la nature qui le saisit d’une main. Maxan se retrouva alors au sol, face contre terre, la nageoire rabaissée. Le roi Isidore gargouilla quelques mots à l’attention du Kploug qui se tournait vers le prince. Celui-ci s’arrêta soudain semblant réfléchir, puis il agrippa Maxan et se dirigea à grands pas vers un autre individu de son espèce au grand désespoir du roi Isidore, toujours allongé sur le sol. Les deux Klougs observaient l’enfant tandis que le premier expliquait à son chef la situation. Dès qu’ils eurent terminé leur conversation, le chef hurla à tous ses hommes de cesser le combat et tous le rejoignirent à la grande surprise des hommes – sirènes qui virent avec horreur que le petit prince se trouvait entre les mains des Kplougs. Leur chef s’adressa alors au roi Isidore dans un langage différent de celui que Gabriel avait eu l’occasion d’entendre des hommes – sirènes. - Freingrer sfiterzin plougreyt gretflounten Maxan freitinbein sdrouitgez ! Dit - il de façon très autoritaire à l’attention du roi Isidore. - Singerven froutinen Maxan grouplger friteinen sterminert ! Cria à son tour le roi Isidore. Mais le chef Kploug n’eut pour seule réponse qu’une moue de dépit. Il jeta le prince dans les bras de son chef de troupe et tous ses hommes et lui partirent très vite de la cité. Les hommes – sirènes regardèrent leur roi sans comprendre, attendant de lui qu’il leur ordonna de poursuivre leur ennemi, mais ils n’obtinrent aucune réaction de la part d’Isidore qui semblait totalement abattu. Gabriel était désemparé, le roi n’allait donc rien faire pour sauver son fils et l’arracher des mains de son rival ? Pendant que le roi se relavait, aidé par deux hommes et qu’il tachait d’expliquer les faits à son peuple, Gabriel ne perdit pas un instant. Sans réfléchir à la façon dont il s’y prendrait pour sortir Maxan des griffes des Kplougs il décida de les suivre. Ceux-ci avaient déjà prit une sacrée avance, car ils se déplaçaient vraiment très vite, mais il ne se découragea pas. Il suivit la direction qu’ils avaient prit tout en faisant attention de ne pas se faire repérer par les hommes – sirènes qui l’arrêteraient aussitôt et le tiendraient pour responsable de la capture du prince. Il nagea longtemps à travers les algues et les rochers. Puis il s’arrêta car il avait entendu du bruit un peu plus haut au-dessus de sa tête. Il écarta les feuilles des algues hautes derrière lesquelles il se cachait. Les Kplougs se tenaient juste devant lui. Ils étaient arrivés devant le bouclier. Le chef tenait le prince par le bras. Celui-ci paraissait terrorisé et très impressionné par la force physique de ses ennemis. Le chef pointait le doigt sur Maxan puis sur la coupole. Gabriel comprit alors que le chef ignorait comment ouvrir une porte pour sortir de la cité et souhaitait que l’enfant l’ouvre pour lui. Le prince, tout terrifié qu’il était fit preuve d’un acte de grande bravoure pour son âge en faisant un signe de tête pour montrer qu’il refusait de trahir son peuple en leur indiquant le moyen de sortir de la communauté. Le chef Kploug n’apprécia pas du tout ce geste, il eut un sourire mauvais, puis il lâcha le bras du prince et s’adressa à un de ses gardes qui s’avança vers lui et le gifla à deux reprises. Par la puissance de ce geste, Maxan tomba à terre et Gabriel eut soudain très peur pour lui. Comment pourrait-il résister contre eux ? Mais le prince, malgré la douleur se releva fièrement et se tint droit face au chef. Quand celui-ci lui montra de nouveau du doigt le bouclier, Maxan lui donna la même réponse et reçut le même châtiment. Après trois tentatives de résistance, il finit par céder tristement, les joues rouges de douleur et de colère. Il s’approcha de la coupole, leva la main et décrivit un cercle tout en prononçant les paroles suivantes : - Flotibula flotibuli ! Une ouverture se fit aussitôt au travers du bouclier. Le chef des Kplougs sortit le premier tenant le prince et ses hommes le suivirent de près. Gabriel attendit que tout le monde se soit éloigné pour s’aventurer à son tour par la porte ouverte. Il n’en revenait pas, il avait enfin pu atteindre la sortie de la cité. Aujourd’hui il avait enfin la possibilité de s’échapper et pourtant il ne pouvait se résoudre à abandonner le petit prince à son triste sort sans avoir tenté de le sauver et de le ramener parmi les siens. Et puis sa nourrice ne lui avait-elle pas conseillé de toujours suivre ce que lui dictait son cœur ? Il n’hésita donc pas et continua de suivre les Kplougs aussi discrètement et rapidement qu’il le pouvait. Au bout de vingt longues minutes de nage, les créatures s’arrêtèrent enfin. Devant lui, s’étendait une petite ville austère. Ainsi le peuple Kploug vivait dans les profondeurs marines, en un lieu sombre et sinistre où les maisons étaient de gros rochers creusés. Lorsqu’ils arrivèrent au campement, les hommes descendirent de leurs requins marteaux et les attelèrent à des piquets disposés au pied de chaque grotte. Les femmes et les enfants sortirent des maisons pour accueillir les mâles. Les femmes Kplougs avaient le même aspect hostile que leurs époux, elles étaient grandes à la peau vérolée et bleue et assez robustes. Ravies de retrouver leurs conjoints, elles n’avaient pas remarqué que leur chef était accompagné d’un petit garçon très frêle comparé aux enfants de leur espèce. Quand elles se rendirent compte de sa présence, le chef annonça triomphalement qu’ils avaient capturé le fils de leur ennemi. Des exclamations de joie explosèrent alors dans la communauté.