Manifestations pour Gaza en Outre-mer Quelques centaines de personnes se sont réunies jeudi à la Réunion et à la Martinique en soutien à la population de Gaza et pour la paix.
Deux nouveaux rassemblements ont eu lieu hier en Outre mer en faveur des Palestiniens de Gaza. A la Réunion les représentants de toutes les religions se sont retrouvés. Champ-Fleuri (Saint-Denis) à l’appel du Groupe de dialogue inter-religieux. En présence d’Idriss Issop-Banian, président du Groupe, les représentants des différentes religions à La Réunion ont prononcé des prières pour la paix.
« Le problème n’est pas géographique, religieux, politique, c’est un problème humain. On est venu là ce soir pour donner un message d’amour et de fraternité », explique Ibrahim Mulla, imam de la mosquée de Saint-Denis. L’évêque de la Réunion Monseigneur Aubry, a appelé le peuple palestinien et le peuple d’Israël à s’engager sur le chemin de la paix. « Il faut construire ensemble » a-t-il proposé dans son message d’espoir et de paix.
Dans un communiqué diffusé hier, le Cercle philosophique réunionnais demande « que cesse la domination coloniale dont souffre le peuple palestinien depuis 60 ans » et Gélita Hoarau, sénatrice de La Réunion a quant a elle réclamé « l’arrêt du massacre des Palestiniens réfugiés à Gaza » .
A la Martinique, on reste mobilisé
En Martinique une seconde manifestation a attiré quelques dizaines de personnes alors qu’une première manifestation de soutien avait eu lieu le 3 janvier.
En tête de cortège Francis Carole président du Palima, le Parti pour la libération de la Martinique a détaillé les raisons de cette mobilisation : « Le tiers des 700 morts à Gaza sont constitués d’enfants. C’est inacceptable ! Nous pensons qu’il faut une solution en Palestine. Elle passe par la constitution d’un Etat Palestinien viable et souverain. Et je crois que cette crise doit débuter sur ça. » « Partout dans le monde, en Caraïbe, en Afrique ou en Europe, ces mobilisations montrent qu’il y a une conscience mondiale qui s’interroge », poursuit le militant.
Les élus politiques antillais et guyanais ne se sont pas prononcés. Les intellectuels non plus. Sauf l’écrivain martiniquais Raphaël Confiant qui se fend d’un billet quotidien sur le site Montray Kreol . Et cet intellectuel soutient sans condition les Palestiniens avec des mots très durs à l’égard des politiques israéliens : « Gaza, jusque là était un bantoustan c’est-à-dire un enclos humain dans lequel sont parqués des êtres jugés inférieurs. C’est ce système ignoble qui avait cours dans le régime de l’Apartheid en Afrique du Sud pendant plus d’un demi-siècle (...) En moins d’une semaine, Olmert, Perès, Ehud Barak et Livni, ces criminels de guerre, ont transformé le bantoustan de Gaza en un véritable camp de concentration comme l’a fait remarquer Mgr Renato Martino ».
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