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Même chez ses partisans, le président français obtient à peine la note de...
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26 avril 2008 19:53
smoking smileyLa montagne accouche d'une souris grinning smiley

«Tout se jouera dans la première année.» Voilà ce que nous avait déclaré l'économiste Élie Cohen il y a exactement un an. Douze mois plus tard, le bilan est plus que mitigé. Comme chez la majorité des Français, d'ailleurs, qui ne sont plus que 38 % à faire encore confiance à Nicolas Sarkozy pour réformer la France. «Je ne croyais pas beaucoup à son projet économique, dit Élie Cohen. Je ne suis donc pas surpris de ses maigres résultats. Je croyais que tout se jouerait en un an. En fait, il n'a fallu que trois mois pour découvrir que Nicolas Sarkozy ne réformerait pas grand-chose. Il disait vouloir provoquer un choc. En réalité, il n'a rien provoqué du tout.»
Chose certaine, l'élan que devait imprimer l'élection présidentielle est retombé aussi vite et Nicolas Sarkozy ne pourra plus miser sur sa popularité et sa position d'autorité pour imposer des réformes difficiles. «Le président a dépensé toutes ses munitions en offrant, dès son élection, un "paquet fiscal" de 15 milliards d'euros [24 milliards de dollars] qui n'a pas relancé l'économie, dit Élie Cohen. On a gaspillé des marges de manoeuvre qu'on n'avait déjà pas puisque tout cela a été financé sur la dette.» Ce n'est pas l'opinion de Nicolas Baverez, qui juge que l'exemption d'impôt sur les heures supplémentaires a créé de la richesse.

Mais l'horizon n'est guère radieux. «Les deux prochaines années seront très difficiles, dit Nicolas Baverez. Le taux de croissance sera très bas, le chômage va remonter, l'inflation sera à 3 % et nous allons aussi vers un déficit de 3 %. On a pourtant fait croire aux Français que la crise des "subprimes" ne toucherait pas la France. C'est faux. Cette crise n'est pas une crise de l'immobilier mais une crise du crédit mondial. La France est l'économie la plus vulnérable de la zone euro.»

L'économiste souhaiterait que cette conjoncture économique provoque une véritable prise de conscience qui demeure toujours possible, croit-il. En effet, «la chaussée est devenue très glissante». Là-dessus, tout le monde s'entend.(Correspondant du Devoir à Paris)
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