Je vous propose une nouvelle chronique que je finirais jusqu'au bout (j'ai mes raisons de ne pas avoir fini les deux autres je vous prie de m'en excuser par avance pour celles qui la lisaient).
Juin 2000 : les portes du parloir de la maison centrale de Rennes
J'ai 19 ans, je m'apprête seule a vivre une experience dont je me serais bien passée mais pour lui j'aurais tout fait, je ne pouvais en parler a personne... ni même a ma famille proche, ses experiences qui nous transforme et dont on ne veut porter ni la honte ni le fardeau mais plutot alleger la souffrance de celui qui est enfermé.
Oupss je me presente a vous, je m'appelle Kaina, d'origine marocaine, jeune fille sans histoire mais dont les chemins vont prendre un serieux tournant, mais je ne regrette rien, si je devais recommencer je le ferais.
Il est 09H30, apres m'avoir fouillé de haut en bas, et avoir laissé mes effets personnels dans un casier, le gardien me place dans un box, l'ambiance est bizarre, j'arrive a ressentir le mal être, le malheur des gens qui s'y trouve et pourtant la aujourd'hui je m'apprete a le revoir, lui qui depuis 8 mois est enfermé injustement tel un lion dans sa cage.
J'ai peur, je ne sais pas comment il va reagir, il ne s'attend pas a un parloir et encore moins a me voir. Lorsqu'il a été attrapé, il m'avait ecrit une lettre en me disant de l'oublier, qu'il ne m'apporterait que des problemes.
Mais je n'ai pas voulu l'ecouter, tant bien que mal j'ai commencé a faire des demarches aupres de son avocat a qui j'ai demandé de ne pas lui en toucher un mot. Jusqu'au jour ou j'ai eu entre mes mains, ce fameux sesame (oui ce sesame, pour les gens normaux le sesame est quelquechose qui va changer leurs vies, les cles d'une maison ou d'une voiture ou meme un diplome en main, non moi c'etait cette autorisation de parloir), pour vous dire la veille je dormis avec de peur qu'il s'echappe ou qu'on me le vole (l'humain parfois a des reactions bizarre lorsque la paranoia pointe le bout de son nez)
Je restais la a attendre, mes mains devenaient moites, de la peur je passais a la joie, alors qu'il n'etait meme pas encore la. Une demi heure passa, et la le gardien revint vers moi en me disant q'uil refusait tout parloir.
Je me levais, mon visage figé sans dire un mot, on me fit passer de l'autre coté afin de reprendre mes affaires, je n'avais qu'une envie sortir vite de cet endroit.
J'etais venue avec l'intention de lui redonner le sourire, je me trompais, a ce moment la je ne savais pas que les portes de l'enfer commencaient a s'ouvrir.
[b][color=#FF0000][center]Se tromper une fois est une erreur
Se tromper deux fois est un choix[/center][/color][/b]
je n'ai pas lu tes deux autres chroniques, mais j'éspère que tu finiras celle ci jusqu'au sa fin, ce n est pas marrant de commencer de lire et de ne plus avoir de suite ( je parle d'autres histoires écrites par d'autres yabies et qu elles n ont jamais fini)..
Après cet incident malheureux, je ne savais plus quoi faire, mes sentiments etaient entremeles de la rage et de la tristesse en passant par l'espoir, je n'arrivais plus a reflechir.
Pourquoi ne voulait(il pas me voir ? au fond qu'avais-je fait si ce n'est aimer cet homme des les 1ere secondes, pourquoi ? pourquoi ? pourquoi ?
Je prenais la direction de la maison, j'avais le regard vide, j'attendais le bus et j'apercus une amie Malika qui descendait a l'arret d'en face !! Je me demandais bien ce qu'elle venait faire ici.
Je rentrais donc a la maison, l'ambiance etait electrique, mes parents se disputant toujours pour un rien, mon pere etant un homme assez fort de caractere taquinait toujours ma mere, celle ci n'etant pas friande de son comportement rentrait toujours tete foncée dans ses delires, du coup de la rigolade intentionnelle ca finissait en dispute verbale parfois violente.
J'avais pris l'habitude, j'avais compris plus tard que mes parents avaient grandement contribuer a ma façon de penser et d'agir (tout leur contraire).
Maman : Salam, Comment s'est passée ton entretien (j'avais honte et je culpabilisais de mentir, avec tout le naturel du monde je repondis par la negative) Moi : Ca fait rien j'aurais un travail pour l'ete inchallah, je perservererais. Maman : Dans un mois nous partons au MAaroc, si d'ici la tu n'as pas trouvé, tu pars avec nous et tes deux soeurs. Marmonant mon refus dans ma bouche, je filais dans ma chambre.
Ma chambre s'etait mon monde, mon endroit comme une sorte de forteresses dont je ne supportais pas l'idée que l'on viole cette intimité. J'étais solitaire, j'avais des amies mais je m'en eloignais, j'avais pas les memes envies, les memes attentes, aucune ne pouvait comprendre ce que je vivais, les connaissant elles me jugeraient instantanement en essayant de me passer de la pommade ...
Malgré le refus de ce matin, je commencais a lui ecrire une lettre, lui expliquant mon geste, mes attentes, mes envies, etccc en finissant par :
"Tant qu'il m'est donné de rester en vie, je serais la pour toi, s'il m'est donné de pouvoir revoir un jour ton sourire alors je t'attendrais. Kaina ta douce ..."
Mise sous pli, je la mis sous mon oreiller et je m'endormis, un reve se profilait ...
[b][color=#FF0000][center]Se tromper une fois est une erreur
Se tromper deux fois est un choix[/center][/color][/b]
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