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FM3S2R a écrit:
Salam alayk
@ Rosiles :
Probablement était un salafi n'est-ce pas?
Salafi pour un jour, salafi pour toujours.
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rosiles a écrit:Au nom d’Allah le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux
L’Imam el Bukhârî était-il Ash’arî ?
(Partie 1)
Voir : el ashâ’ira fî mîzân ahl e-sunna (p. 597-604) de Faïsal el Jâsim.
La question peut paraitre saugrenue, vu l’anachronisme qui existe entre ces deux références islamiques. Néanmoins, puisque la chose est souvent avancée, et en sachant qu’il n’est plus la peine de présenter l’auteur du sahîh, il convient malgré tout de préciser :
El Bukhârî donne des titres à ses chapitres qui démontrent qu’il était attaché à l’orthodoxie musulmane, et qu’il n’a jamais trébuché dans le ta-wîl, notamment dans le domaine si épineux, des Noms et des Attributs divins. En voici quelques exemples :
- Chapitre : concernant le Verset : [Allah vous met en garde contre Lui-même].[1] Le terme arabe utilisé est nafs (personne, entité).
- Chapitre : concernant le Verset : [Toute chose est vouée à la disparation, sauf Son Visage].[2]
- Chapitre : concernant le Verset : [afin que tu sois élevé sous nos yeux],[3]en sachant que le texte arabe utilise ‘aïn au singulier.
- Chapitre : concernant le Verset : [que J’ai crée de Mes Mains],[4] en sachant que le texte arabe utilise yad au duel.
- Chapitre : concernant le hadîth : « Personne n’est plus Jaloux qu’Allah ! » Le terme arabe utilisé est shakhs, qui signifie une personne également. Mot à mot, il faudrait dire : aucune personne n’est…
- Chapitre : concernant le Verset : [Dis : y a-t-il une chose qui a un plus grand témoignage ?][5] Dans les textes, le terme shaï (chose) désigne soit Allah Lui-même, soit le Coran. Dans les deux cas, il s’agit d’un Attribut, comme dans : [Toute chose est vouée à la disparation, sauf Son Visage].[6]
- Chapitre : concernant le Verset : [Alors que son Trône était sur l’eau][7] [Il est le Seigneur du Trône immense].[8] Dans ce chapitre, il rapporte notamment l’annale d’Abû el ‘Âliya et de Mujâhid disant : « istawasur le Trône a le sens de s’élever sur le Trône ‘alâ et irtafa’a. » Puis, il cite un certain nombre de hadîthdémontrant qu’Allah est au ciel, au-dessus de toute la création.
- Chapitre : concernant le Verset : [Chaque jour, Il est à l’ouvrage][9]…[Allah va sûrement après cela, susciter quelque chose].[10] Ahdatha signifie : susciter, produire, etc.
- Tous les chapitres qui traitent de la Parole d’Allah comme : Chapitre attribuant à Allah des Lettres et des Sons ; Chapitre : l’entretien entre le Seigneur et Jibrîl, et l’appel aux anges.
- Chapitre : concernant la création des cieux, de la terre et de toute chose ; cette création provient de l’action d’Allah (I). Allah est le Créateur incréé, par ses Attributs, Ses actes et Son ordre ; et ce qui découle de Ses actes, de Son ordre (amr), et de Sa création est créé.[11]
Ibn el Qaïyim explique notamment que ce dernier chapitre a pour but de démontrer que l’action d’Allah est différente de la création ; Allah est donc l’auteur de ces actes qui ont la particularité d’être incréés. L’acte est donc extérieur à la création. Les actes d’Allah appartiennent autant au divin que Ses Attributs et ne sont pas extérieurs à Lui. Ils sont mêmes à l’origine de la création.[12]
Ainsi, ce constat s’oppose à la théorie de l’accident que l’ash’arisme défend avec force. Ses adeptes ne conçoivent pas qu’Allah soit l’auteur d’actes volontaires, qui seraient à leurs yeux, des accidents. Pour échapper aux conséquences de cette théorie qu’ils ont héritée des philosophes grecs, ils renient des Attributs qui relèvent de Sa volonté tels que la Création, l’istiwâ, la venue d’Allah, Sa Parole, Son Appel, Son entretien intime, etc. Ils reprochent ainsi aux traditionalistes de se conformer au vocabulaire du Coran, de la sunna et des Compagnons. C'est pourquoi ils leur collent depuis des lustres l’étiquette d’anthropomorphistes. Leur péché, c’est d’être, littéralistes, restés fidèles aux textes.
Dans khalq af’âl el ‘ibâd, l’Imam el Bukhârî approfondit encore plus ce crédo. Sous le chapitre : réfutation aux jahmistes et aux négateurs, il explique : « Na’îm ibn Hammâd a démontré que la Parole d’Allah était incréée ; les Arabes prenaient les actes comme paramètre afin de distinguer entre les vivants et les morts. Contrairement aux seconds, les premiers ont la faculté d’émettre des actes, en sachant que les actes des hommes sont créés, etc. »[13] Dans un autre passage, il lance sans ambages : « L’action d’Allah relève de Ses Attributs, et le résultat de cette action est extérieur à Lui et elle est à l’origine de la création. »[14]
Dans le domaine de la foi (imân), il consacra les chapitres suivants :
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