J’attendrai patiemment que le soleil se couche À l’ombre de tes yeux, aux grèves de ta bouche, J’attendrai que les vents, messagers et féconds, Caressent ton esse pour qu’y naisse mon nom.
J’attendrai que la fleur aux pétales d’Éden Revête la douceur de ton teint porcelaine, J’attendrai que le feu consume tous mes doutes Pour ne pas te brûler et être à ton écoute.
J’attendrai que ton eau, parfum couleur de miel, Emprunte le ruisseau vers mon âme éternelle, J’attendrai que la lune éclaire le destin Qui mêlera mon cœur, à ton cœur, en chemin;
Et quand viendra l’aube, si mes mots ne te touchent: J’attendrai patiemment que le soleil se couche…
J’attendrai un instant sur les berges du temps Que l’éclat de l’aurore attise ton présent Et révèle ton être aux couleurs des saisons, Les rayons de l’Amour effleurant ta toison.
Sur le roux de ta peau, ô philtre délicat, Se dessine le bal de nos sens en émois, Une danse sans fin à l’effluve angélique Dans l’arène dorée d’un possible onirique.
Si l’étoile en déclin courtise le chagrin, Qu’une perle sacrée abreuve mon jardin, Le silence bruyant de la nuit qui rend sourd Disparaît, en priant, à chaque nouveau jour;
Et quand viendra l’aube, si mes mots ne te touchent: J’attendrai patiemment que le soleil se couche…