Les américains considèrent le monde arabe comme un espace riche en pétrole (Dieu leur adonné le pétrole et nous on va …. Bush) et peuplé de bédouins, arriérés, analphabètes.
D’où la mission « divine » de Bush pour « civiliser » l’ensemble le Grand Moyen Orient.
On sait que les américains sont forts dans les montages cinématographiques : ils nous ont offert un premier film d’action en bombardant Kaboul et juste après le tournage du seconde film a commencé par le bombardement de la capitale mythique du monde arabo-musulman :Bagdad
Bombarder un pays avec des missiles est une chose, mais occuper un peuple et lui imposer ses propres lois et ces traditions n’est pas une tache facile et les américains l’ont très vite découvert.
Le nouveau film des américains s’appelle « le transfert du pouvoir aux autorités irakiennes » !!!
Où est cette autorité ? est-elle réellement irakienne ? transférer le pouvoir, quel pouvoir? Et le mot souverainité ne figure pas dans le dictionnaire des texans.
Quand les américains parlent d’autorité irakienne, ils pensent aux américains d’origine irakienne qui ont accompagné les bagages des généraux US.
De l’avis de nombreux observateurs, la majorité des membres de ce gouvernement n’a aucune légitimité aux yeux de la majorité des irakiens et ne resteront pas à leur poste un seul jour sans la protection des soldats US.
Qand au transfert du pouvoir, on ne voit pas de quel pouvoir dispose ce gouvernement. Le nerf de l’économie irakienne est le pétrole qui reste et il le restera longtemps entre les mains des américains.
La défense et la sécurité font aussi partie des compétences de l’armée américaine.
Les autres secteurs ou services publics ont été détruit par les bombardements et le personnel licencié.
Les américains ont remplacé Bremer par un autre, le premier était gouverneur et le second est présenté comme ambassadeur. Un ambassadeur américain, véritable Président de la république irakienne.
Pendant ce temps la résistance multiplie ses attaques, une résistance bien structurée et diversifiée : les chiites de Sadre au sud, les Sunnite à Fallouja, les baathistes autour de Bagdad, des islamistes Kurdiste au nord, des Benladenistes insaisissables, des Saddamistes à Tikrit…
Malgré leurs 250 mille soldats, leurs armements sophistiqués, leurs satellites qui photographient en permanence l’Irak, les américains continuent à rapatrier discrètement les cadavres de leurs soldats.
Quand au peuple irakien, qui paie la facture de cette anarchie, il a perdu l’illusion qu’il espérait de la démocratie made in USA : infrastructure détruite, vie économique paralysée, le chômage et la pauvreté généralisées. Bagdad est dans l’obscurité faute d’électricité et les automobilistes irakiens font la file pour quelques litres d’essence ou s’approvisionnent au marché noir dans un pays qui dispose des plus grandes réserves mondiales d’or noir !.
On peut se passer de 'l'electricité et du pétrole mais on ne peut vivre sans eau. Heureusement L’Euphrate est là gratuite, polluée par les bombes mais bon quand il fait 40° à l'ombre ...
Et les Organisations non gouvernementales se demandent où sont passés plus de 20 milliards de $ des exportations du pétrole depuis l’occupation.
La stratégie américaine nous présente avec un maquillage hollywoodien le transfert de pouvoir au gouvernement fantoche qu’ils ont mis en place comme une réussite de leur politique dans la région.
Alors qu’en réalité, il s’agit d’une vieille tactique couramment pratiquée par toutes les puissances de l’époque coloniale : le protectorat.
L’occupation demeure une occupation, colonialisme ou protectorat c’est juste un jeu de mot, mêmes objectifs et moyens, mêmes conséquences, seules les méthodes diffèrent selon la situation.
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