Jadis, Je sillonnais les vastes prairies Je planais au dessus des forets verdoyants Je remontais les versants des montagnes Je descendais les entrailles des ravins Je frôlais l’eau écumeuse des basses rivières J’embarrassais les fleurs, les roses et les jasmins Je m’humectais l’âme de ces nectars magiques Je m’y rassasie d’eau bénie de jouvence J’étais l’oiseau inconscient d’une nature ensorceleuse
Hélas, un jour ! Le soleil ne se leva point Les arbres perdurent leurs feuilles vertes Et les prairies ne sont plus qu’un désert sans vie La rivière s’assécha Plus de fleurs, de roses ni de jasmin Que désolation a perte de vue A perte de raison