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Etudiants étrangers : la faute de la France
17 novembre 2011 14:58
Etudiants étrangers : la faute de la France
Editorial du "Monde" | | 16.11.11 | 13h00 • Mis à jour le 17.11.11 | 13h13

Claude Guéant est un homme méthodique et déterminé. En avril, le ministre de l'intérieur a annoncé son intention de faire baisser de 10 % (20 000 sur 200 000) le nombre d'immigrés entrant légalement en France chaque année. En mai, il a concentré ses efforts sur l'immigration de travail et enterré la politique d'"immigration choisie" prônée depuis 2007 par le chef de l'Etat : "Contrairement à une légende, il est inexact que nous ayons besoin de talents, de compétences" issus de l'immigration.

Le 31 mai enfin, il a signé avec son collègue du travail, Xavier Bertrand, une circulaire visant à appliquer de la manière la plus stricte la loi de 2006 sur l'immigration professionnelle. Concrètement, il est demandé aux préfets de vérifier qu'aucun salarié français n'est susceptible d'occuper cet emploi avant d'accorder un statut de salarié à un étudiant étranger, diplômé d'une université ou d'une grande école française et recruté par une entreprise.

L'effet de cette circulaire a été rapide : depuis trois mois, des dizaines, des centaines même, de diplômés étrangers, issus pour certains des plus grandes écoles françaises (Polytechnique, HEC, Essec, Sciences Po...) et que de grandes entreprises voulaient embaucher, se voient refuser un permis de séjour.

Rien n'a fait fléchir le ministre de l'intérieur. Ni le cri d'alarme de la Conférence des grandes écoles, inquiète de voir "l'attractivité de la France et de son enseignement supérieur" sévèrement écornée. Ni la mise en garde de la Conférence des présidents d'université, qui juge "très grave" le préjudice ainsi porté aux conventions passées avec les universités étrangères.

Pas davantage l'émoi de l'Association française des entreprises privées, qui ne comprend pas que la France se prive de talents qu'elle a elle-même formés et qui seraient précieux dans la compétition économique mondiale. Encore moins la colère des diplômés étrangers déboutés - et dégoûtés - ou les critiques des sénateurs socialistes exprimées dans une proposition de résolution déposée le 15 novembre.

Ce n'est pas tout. En septembre, la ministre du budget, Valérie Pécresse, a rappelé à Claude Guéant la "stratégie d'attractivité universitaire" de la France. Son successeur à l'enseignement supérieur, Laurent Wauquiez, a été on ne peut plus clair, y compris dans ces colonnes, le 7 octobre : "Ces jeunes formés chez nous et sur lesquels on a investi sont des ambassadeurs pour la France, à vie. La France doit continuer d'attirer les talents." Et le ministre précisait que, dans un domaine aussi stratégique que celui des ingénieurs, la France forme 30 000 diplômés par an, alors qu'elle en aurait besoin de 40 000.

Claude Guéant n'en a cure. A cinq mois de la présidentielle et sous la pression du Front national, seule compte, désormais, la baisse du chiffre de l'immigration en France. Sur l'air bien connu de "La France aux Français". Peu importe que cela soit contraire aux intérêts du pays et de ses entreprises. Peu importe, semble-t-il, que ce ne soit pas seulement incohérent, mais honteux.

Source : [www.lemonde.fr]
f
17 novembre 2011 15:46
Tous ces supers diplomés vont partir alors?en Chine?en Australie?etc...
17 novembre 2011 15:56
Citation
gemia a écrit:
Tous ces supers diplomés vont partir alors?en Chine?en Australie?etc...
Ils sont deja convoités par l'Allemagne , L'Angletrerre et le Canada grinning smiley
[center][b]« Tout le monde pense à changer le monde mais personne ne songe à se changer lui-même. »[/b][/center] اكتُب مبادئك بقلمٍ جاف حيث الرسوخ و الثبات •• و اكتب آرائك بقلمِ رصاص حيث التعديل و التصحيح
17 novembre 2011 16:14
Citation
SimoCasaParis a écrit:
Citation
gemia a écrit:
Tous ces supers diplomés vont partir alors?en Chine?en Australie?etc...
Ils sont deja convoités par l'Allemagne , L'Angletrerre et le Canada grinning smiley

Bizarrement ils ne vont pas au Maroc? grinning smiley

ghi kand7ék m3ak a ba simo ^^



Modifié 1 fois. Dernière modification le 17/11/11 16:15 par boutrioult1.
17 novembre 2011 17:02
Citation
boutrioult1 a écrit:
Citation
SimoCasaParis a écrit:
Citation
gemia a écrit:
Tous ces supers diplomés vont partir alors?en Chine?en Australie?etc...
Ils sont deja convoités par l'Allemagne , L'Angletrerre et le Canada grinning smiley

Bizarrement ils ne vont pas au Maroc? grinning smiley

ghi kand7ék m3ak a ba simo ^^
hahahaha 3aref a bo9al grinning smiley

Mais bon il y en a qui sont rentré au Maroc et j'en connais qui y sont rentré meme avant cette circulaire quand le CDS etait trés trés facile grinning smiley
[center][b]« Tout le monde pense à changer le monde mais personne ne songe à se changer lui-même. »[/b][/center] اكتُب مبادئك بقلمٍ جاف حيث الرسوخ و الثبات •• و اكتب آرائك بقلمِ رصاص حيث التعديل و التصحيح
18 novembre 2011 00:56
Euh... sérieusement...

Il est franc au moins... Ils veulent pas de talent. Ils veulent du médiocre... Et qu'il vote pour eux.
18 novembre 2011 14:42
Guéant et le polytechnicien marocain
Par Omar Saghi Enseignant-chercheur à Sciences-Po Paris

Parmi les nouveaux «malvenus» de la famille européenne, figure désormais le «polytechnicien marocain», aux côtés du «plombier polonais».

Il n’avait rien d’un inconnu pour les élites tant marocaines que françaises. Mais c’est la première fois qu’il se retrouve au-devant de la scène, tel un homme de l’ombre soudain concerné par une sombre affaire médiatico-judiciaire.

La circulaire du 31 mai qui prévoit l’expulsion des étudiants étrangers dès l’obtention de leur diplôme en dit long sur la France contemporaine. Elle en dit tout autant du Maroc et des Marocains. En touchant les élites et les futures élites du royaume, cette circulaire révèle une histoire malaisée, où s’entremêlent éducation, cultures nationales et rapports Nord-Sud ; une histoire mise à mal par les effets convergents de la crise en Europe, du développement désarticulé des pays du Sud et du printemps arabe.

L'éducation, une question centrale et douloureuse
Voilà deux siècles que l’éducation représente une question centrale et douloureuse pour le monde arabe. La modernité y a été lancée par les missions religieuses occidentales, d’abord au Liban et en Egypte. Et les grandes plumes de la Nahda, la renaissance arabe, ses penseurs et ses politiques, tous passèrent, d’une manière ou d’une autre, par des écoles occidentales implantées en Orient, avant de poursuivre leurs études en Europe ou en Amérique.

Aussi, au lendemain de la décolonisation, on ne nationalisa pas seulement le pétrole et les champs de coton. Beaucoup d’écoles étrangères fermèrent ou durent se plier au versant culturel de l’indépendance : arabisation de l’enseignement, homogénéisation des programmes… Seuls le Maroc et le Liban, chacun à leur manière, poursuivirent cette étrange aventure commencée au début du XIXe siècle, qui voulait que le monde arabe s’éveille à lui-même par l’enseignement de son vainqueur.

Cette externalisation de la formation des élites sauva Rabat comme Beyrouth du populisme culturel qui fit des ravages ailleurs. Mais le revers de la médaille est rouillé : ni le Liban ni le Maroc n’acquièrent d’élites capables de faire émerger une bourgeoisie nationale. Au contraire, ce processus maintint plus longtemps qu’il ne le fallait l’existence et la morgue de communautés locales, fragmentées et repliées sur des niches de privilèges, et empêcha pour longtemps l’apparition d’une culture nationale unifiée. Pour le Maroc, les choses se compliquent lorsque l’on sait qu’à côté de ces fils de bonne famille envoyés rue d’Ulm ou à Saint-Guillaume, des dizaines de milliers d’autres nourrissaient les usines Renault et les mines de charbon. Mais les deux groupes ne se mélangeaient pas, à Paris comme au Maroc. Sans doute aussi ces Marocains de bonne souche disaient-ils à la France la vérité cachée de son système scolaire, dont la méritocratie est souvent enracinée dans des critères de classe habilement masqués et que l’extraction sociale des diplômés marocains révèle crûment. Certes, il y avait parmi ces brillants étudiants des rejetons de classes moyennes ou populaires. Mais c’était un mince filet dans la rivière bien canalisée qui déversait l’aristocratie marocaine en France avant de la reconduire au Maroc. Et le centralisme autoritaire de Hassan II trouvait pour ces quelques fils de pauvres «montés» à Polytechnique du travail pour contrebalancer la domination des enfants de notables.

Le vieil empire chérifien a changé
Le dualisme de l’économie marocaine, tant décrié, avait donc son pendant culturel et éducatif. Parallèlement à ces promotions annuelles de brillants technocrates revenus de l’étranger, le Maroc investit à peine dans l’éducation de masse. Il offre l’image d’un pays baroque, associant l’un des plus hauts taux d’analphabétisme dans le monde arabe à une brillante et abondante élite intellectuelle, tout comme il combine l’un des plus puissants secteurs bancaires africains avec un taux de pauvreté massif.

Quant à la France, elle trouvait son avantage dans cet outsourcing des élites. Les diplômés marocains des grandes écoles françaises poursuivent, chez eux, le maintien d’une alliance économique et politique favorable aux deux bords. Mais quelque chose s’est grippé dans ce manège. Le vieil empire chérifien a changé. Malgré la multitude de barrières, de nouvelles catégories sociales ont intégré la voie qui mène aux grandes écoles. Ces étudiants ne reviendront pas au Maroc maintenir l’alliance. Pour une raison simple : ils n’ont pas de capital à faire fructifier. Ni postes ministériels ni direction d’offices publics ne les attendent à Rabat ou à Casablanca. Pis, ils savent que ces postes se déroberont devant leurs diplômes.

Talonnée par un FN relooké, la droite française manie pour sa part un populisme qui ne distingue plus les «bons» des «mauvais» Marocains. Inimaginable sous la Chiraquie, la circulaire de Claude Guéant manifeste le dépassement de la politique de copinage entre élites transméditerranéennes, au profit d’un poujadisme aveugle et électoraliste. Cette mesure est en train de créer une conscience politique chez les étudiants marocains des grandes écoles : polytechniciens ou normaliens, ils apprendront à être des émigrés, comme les ouvriers de Billancourt et les chômeurs de Villeurbanne. C’est un grand pas en avant pour les deux pays, que cette clarification.

Source : [www.liberation.fr]
18 novembre 2011 15:16
Citation
LeMask a écrit:
Euh... sérieusement...

Il est franc au moins... Ils veulent pas de talent. Ils veulent du médiocre... Et qu'il vote pour eux.

Tiens, notre anarchiste national est par ici ^^

Si je peux me permettre, M. Gueant ne veut ni médiocre ni excellent étranger, il veut juste récupérer les voix du FN pour les présidentielles...

Je pense qu'il est loin de la franchise, enfin ils doivent êtres très rares les hommes politiques francs...
18 novembre 2011 19:28
C'est ce que je viens de dire...

Toujours à me contredire...

Il veut du médiocre, qui vote FN et qu'il vote pour lui...

Les étrangers, excellents ou pas... Ils votent pas. Ils rapportent peut être à la France s'ils sont compétents... Mais là, ils rapportent rien avec leur talent au gouvernement géant... Du moins, pas avec cette stratégie là.
f
19 novembre 2011 08:52
Il veut prôner la préférence nationale ...comme pleins de pays!
19 novembre 2011 13:45
Bonjour
Encore des problèmes et souffrances
Un piège inattendu
[color=#3300FF] Je donne une datte au pauvre, pour en goûter la vraie saveur. Si Dieu ne nous pardonnait pas , son paradis resterait vide. P.arabes[/color]
f
19 novembre 2011 14:21
Par contre pour les étudiants européens:rien ne change?
19 novembre 2011 17:47
Citation
Amsnay a écrit:
Bonjour
Encore des problèmes et souffrances
Un piège inattendu
Tout à fait gemia,un étranger reste toujours un étranger et ce,jusqu'à nouvel ordre] j'ai préféré l'écrire en rouge



Modifié 1 fois. Dernière modification le 20/11/11 14:59 par Amsnay.
[color=#3300FF] Je donne une datte au pauvre, pour en goûter la vraie saveur. Si Dieu ne nous pardonnait pas , son paradis resterait vide. P.arabes[/color]
19 novembre 2011 17:55
Citation
gemia a écrit:
Il veut prôner la préférence nationale ...comme pleins de pays!
Bonsoir
Gemia
A ton frère(soeur) si ton frère(soeur) te dis j'ai faim
Ton devoir c'est d'offrire la moitié de ton pain à ton frère(soeur)
_____________________
A ton frère(soeur) si ton frère (soeur) te dis je n'ai pas d'abri
Ton devoir c'est d'offrire la moitié de ton toit à ton frère(soeur)
Gemia ces proverbes applicables tout simplement chez nous ALHAMDOU LILLAH
[color=#3300FF] Je donne une datte au pauvre, pour en goûter la vraie saveur. Si Dieu ne nous pardonnait pas , son paradis resterait vide. P.arabes[/color]
f
19 novembre 2011 19:28
la majorité des français sont pour cette circulaire, guéant le sait très bien.
mido-de-paris
s
19 novembre 2011 20:32
Citation
gemia a écrit:
Tous ces supers diplomés vont partir alors?en Chine?en Australie?etc...

je ne pense pas qu'ils vont partir en chine en russie ils n'auront pas les allocs dans ces pays
ni aucune aide je ne sais pas comment ça fonctionne ailleurs ici au moins il y a la couverture sociale



Modifié 1 fois. Dernière modification le 19/11/11 22:56 par sakki.
je hais l'hypocrisie
 
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